Apprenons à nous connaître

Le directeur se tenait devant tous les employés, bien droit, son regard affirmé sous ses lunettes.

— Je vous présente Yūri et Saydou.

À l’instant même où leurs noms furent prononcés, Yūri ouvrit de grands yeux, figée.

— Oh ! s’exclama-t-elle.

— Toi ! répondit Saydou, tout aussi surpris.

Ils se dévisagèrent brièvement. Le chef, lui, poursuivit comme si de rien n'était :

— Je vous souhaite la bienvenue parmi nous. J’attends de vous tous que vous leur appreniez à s’adapter à notre entreprise.

— Oui, monsieur, répondirent les employés en chœur.

Le chef leur adressa un dernier regard approbateur avant de tourner les talons. Sitôt la porte refermée, une jeune femme bondit de joie comme une pile électrique.

— Bienvenue les amis ! s’écria-t-elle avec un large sourire. Je suis ravie de faire votre connaissance. Je suis Sofía ! J’espère que nous deviendrons de bons amis !

Yūri, encore un peu tendue, lui répondit poliment.

— Oui… moi aussi…

Une autre voix féminine, plus posée, intervint.

— Laisse-les respirer un peu, Sofía. Ils doivent juste s’installer, pas la peine de t’exciter.

— Non, ce n’est rien, répondit Yūri.

— Sofía a toujours été comme ça, expliqua la jeune femme. Elle est toujours surexcitée quand il s’agit d’accueillir de nouvelles recrues.

— Je le vois, répondit Yūri avec un léger sourire.

— Je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Célina.

— Enchantée.

— Et voici Camilla et Rosalía.

— Salut, lança Rosalía.

— Salut, ajouta Camilla.

— Ravie de vous rencontrer, répondit Yūri.

Célina désigna ensuite trois jeunes hommes de l’autre côté du bureau.

— Et du côté des garçons, il y a Alex, Stéphane et Katsu.

— Salut, fit Alex.

— Salut, enchaîna Stéphane.

— Salut, termina Katsu.

— C’est notre petite équipe, ajouta Célina avec fierté.

— Heureuse de faire votre connaissance, répondit Yūri, un peu plus détendue.

Pendant ce temps, Saydou était resté silencieux, observant les lieux comme s’il était ailleurs. Célina s’en aperçut.

— Tu as l’air bien calme, mon jeune ami. Tu n’as rien dit depuis tout à l’heure.

Saydou releva légèrement la tête.

— Désolé, j’étais un peu perdu dans mes pensées… Je suis heureux de vous rencontrer.

Célina le regarda, intérieurement troublée.

(Quel garçon mignon… comment peut-on être aussi mignon ?) pensa-t-elle.

— J’espère que vous allez bien vous plaire ici, ajouta Rosalía avec un sourire sincère.

— Moi aussi, je l’espère, répondit Saydou.

Alex s’approcha alors de lui, l’air détendu.

— Allez viens maintenant. Laissons les filles papoter entre elles. Je vais t’expliquer tout ce qu’il y a à savoir dans les moindres détails.

Les garçons emmenèrent Saydou, laissant les filles seules.

— Sacré Alex, lança Camilla. Il est toujours disponible pour faire le clown.

— Oui, c’est vrai, acquiesça Rosalía en riant.

— Eh bien, puisque les garçons s’occupent de faire visiter l’entreprise à Saydou, nous, on va s’occuper de toi, dit Célina à Yūri avec entrain.

— D’accord, répondit-elle.

— Allez viens, fit Camilla en prenant l’initiative.

Les filles guidèrent Yūri à travers les couloirs de l’entreprise. Les deux groupes passèrent la journée à découvrir, apprendre, et échanger. Le premier jour de travail de Yūri s’avéra agréable. Elle aimait déjà l’énergie de l’endroit, l’ambiance qui y régnait, et surtout, elle appréciait cette nouvelle sensation d’appartenance.

La journée s’acheva, et à leur sortie de l’entreprise, la nuit était déjà tombée.

— Je vous remercie infiniment pour votre aide, dit Yūri, sincère.

— Oh, c’est rien, répondit Célina.

— Nous l’avons fait avec plaisir, ajouta Camilla.

— Pas la peine de nous remercier, confirma Rosalía.

Elles virent alors les garçons approcher.

— Voilà les garçons qui arrivent, annonça Célina.

Sofía, toujours aussi expressive, agita les bras.

— Oh les garçons ! cria-t-elle.

— Salut les filles, lança Alex.

— Vous avez enfin fini ? demanda Célina.

— Oui, le petit nouveau ne va plus jamais se perdre, répondit Alex en riant.

— Ah oui ? Vraiment ?

— Oui, grâce aux explications fournies par Stéphane, j’ai pu mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise, répondit Saydou calmement.

— Ah ! s’exclama Alex. Je t’ai quand même aidé à lui expliquer.

— Bien sûr… je pourrais te croire, rétorqua Célina avec un sourire narquois.

Ils éclatèrent de rire tous ensemble. L’ambiance était bonne, la complicité naissante. C’est alors que Sofía s’écria :

— J’ai une excellente idée !

— Oh ! fit Rosalía.

— Pour célébrer notre rencontre, allons dîner ensemble ! On fera connaissance, on apprendra à se connaître mieux.

— Oui, pourquoi pas, répondit Célina.

— Ouiiiiii ! s’enflamma Alex. Une nuit entre collègues, j’approuve totalement !

— Une soirée pour accueillir nos nouveaux amis ? C’est une excellente idée, ajouta Camilla.

— Allez les amis, ce soir on va s’amuser, lança Katsu.

— Oui ! dirent plusieurs voix.

Ils se retrouvèrent dans un petit restaurant chaleureux. L’atmosphère était détendue et joyeuse. Alors qu’ils riaient autour de leurs plats, Sofía aperçut une scène au fond du restaurant.

— Eh les amis ! Il y a un karaoké là-bas ! Et si on y jouait ?

— Non merci, fit Célina, gênée. Je chante plutôt mal.

— Allez les amis ! cria Alex. Nous sommes ici pour nous amuser ! Tout le monde au karaoké !

Ils se laissèrent tous emporter par l’enthousiasme, chantant à tour de rôle, riant, se chamaillant gentiment. La soirée fut un vrai succès.

Plus tard, en quittant le restaurant…

— Quelle soirée, c’était très drôle, dit Camilla en souriant.

— Ton idée était merveilleuse, Sofía, ajouta Rosalía.

— Maintenant, nous devons rentrer nous reposer pour pouvoir travailler demain, rappela Célina.

— Oui, tu as raison, approuva Katsu.

— On se revoit demain au travail, les amis, lança Stéphane.

— Oui, à demain ! répondit Yūri.

Soudain, Sofía, visiblement un peu éméchée, annonça :

— La prochaine fois, nous viendrons chez toi Yūri ! Et cette fois, nous ferons la fête chez toi !

— Oui, pourquoi pas, répondit-elle, amusée.

— Super cool ! Super idée ! Super, super, super ! cria Alex.

— Calme-toi, fit Katsu, hilare.

— Allez, à demain ! lança Sofía.

— Oui, à demain. Soyez prudents sur la route, leur conseilla Yūri.

— Promis, répondit Sofía.

Une fois les autres partis, Yūri se rendit compte qu’elle était restée seule avec Saydou.

— Et toi, qu’attends-tu pour partir ? demanda-t-elle.

— Je dois prendre le métro.

— Vous prenez le métro ?

— Si tu veux, nous pouvons faire route ensemble.

Elle hésita un instant, puis hocha la tête.

Ils prirent le métro côte à côte, dans un calme serein, puis continuèrent leur trajet à pied.

— Tu sais, dit Saydou doucement, je tiens vraiment à m’excuser pour hier matin. Je n’avais pas l’intention de gâcher ta journée.

— Pas grave. C’est le passé, répondit-elle sans colère.

— Mais tu es toujours en colère contre moi…

— Pas du tout.

— C’est normal, après tout. Je suis responsable de t’avoir salie. Mais… je tiens à t’offrir ceci.

— Oh ?

— Veuillez accepter mon cadeau.

Yūri le fixa, interdite. Ce geste la surprit énormément. En rentrant chez elle, elle prit une douche, se sécha les cheveux… mais son esprit restait troublé. Elle posa le paquet qu’il lui avait offert sur sa table.

Intriguée, elle l’ouvrit.

Une boîte raffinée.

Elle en souleva le couvercle… et découvrit à l’intérieur un sublime ensemble de vêtements féminins, soigneusement pliés. Une robe élégante, aux teintes douces.

— Oh… murmura-t-elle.

Ses doigts frôlèrent le tissu.

— Une robe… ?

Elle resta un moment silencieuse, incapable d’y croire. Et pourtant, ce cadeau était bien réel.

Elle murmura, comme pour elle-même :

— Saydou…

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