- Ce sont des étrangers avait murmuré Rody.
Aïra acquiesa d'un hochement de la tête. Seul des non habitants de Magica pouvaient commettre l'erreur de traverser la forêt magique en étant blessé. Et en regardant de plus près la plus part des blessures n'étaient pas causées par les griffes des zébrés mais plutôt des lames sans doute que les étrangers s'étaient battus et avait voulu trouver refuge dans la forêt magique.
- Aide moi à les ramener à la maison pour les soigner dit Aïra en relevant délicatement le plus vieux qui avait déjà perdu connaissance et qui était aussi le plus amoché des deux.
- Mais tu es malade ou quoi que dira ta mère demanda Rody.
- Pas vraiment, je saurais gérer quoique non marmonna la jeune femme.
Elle savait que sa mère allait être très en colère, oh oui et ne lui fera peut-être plus confiance après cela surtout qu'elle l'avait insisté sur ce point mais elle pouvait pas se résoudre à abandonner ces pauvres étrangers et qui sait peut-être que les solitaires zébrés étaient allés chercher du renfort.
Sans plus attendre, elle fit hisser le corps du vieil homme sur sa jument pendant que Rody s'occupait du plus jeune qui devait être son aîné. Il récupéra par la même occasion les sabres que tenait obstinément l'homme gémissant alors qu'il voulait installer sur son cheval.
- Dépêche toi le Rody l'état du plus vieux semble se dégrader pesta Aïra qui était déjà positionné sur sa jument.
- C'est bon on peut y aller répondit le jeune homme.
Les bras maintenant en équilibre les corps de blessés, deux amis galopèrent à perdre l'haleine, se courbant de temps à autre quand des branches d'arbres leur faisaient obstructions sous les gémissements de l'homme qui n'avait pas encore sombré dans le noir.
Après un heure à chevaucher comme des cavaliers venant prêté mais forte à des alliés, Aïra amorça le ralentissement sachant pertinemment qu'un sortilège de protection avait été placé par sa mère chaque fois qu'elle se rendait à sa médication. Rody ralenti aussi ayant été parmi les premiers à être frappé par le sortilège. Sortilège qui était fait d'une brume transparente renfermant une grande charge électrique très concentré.
En descendant de sa jument Aïra murmura une incantation
"alica coniuncta dominae domus obediat mihi absenti et sinat intrare domum meam"
Elle sortit de sa sacoche une perle noire qu'elle présenta dans le vide. Un violent vent souffla autour d'eux pendant quelques secondes avant qu'un le calme ne revienne. La perle qui était noire changea de couleur en prenant une couleur blanche. Au même moment une fissure pouvant laissé passer une personne pris forme dans le vide.
- Passe avant moi Rody dit Aïra.
Ajustant chacun leur fardeau sur leurs épaules Rody traversa la fissure comme l'avait demandé son amie puis Aïra emboîta elle aussi le pas. Le passage créé par l'incantation se referma derrière elle.
D'un coup de pied Aïra ouvrit la porte, ils entrèrent avec les blessés et les plaça chacun sur un canapé. Aïra se précipita vers haut à la recherche des potions pour les soigner.
À son retour vers les blessés ils se partagèrent les tâches à faire. Étant des hommes, Aïra laissa à Rody le soin de les nettoyer avec les gants tandis qu'elle préparait les bandages, les fioles à les faire boire et les baumes à mélanger.
La nuit fût très longue pour les deux amis. Rody fut le premier à s'endormir sur le plancher laissant Aïra faire tout le travail. Entre entailles causé par des lames sur les bras, le dos profondes ou non et des griffures superficielle, des morsures plus profonde sur les chevilles où le cou, Aïra commença par par nettoyer minicieusement les plaies du plus vieux avec une potion de nettoyage. Elle étala une baume sur les côtes gauches ou trônait une brûlure pas très beau à voir, puis elle passa aux morsures des chevilles et du cou. À chaque fois elle changeait le linge humide qu'elle avait placé sur le front de son de ses deux blessés. Pour les plaies les profonde, elle courut chercher une aiguille dans sa chambre pour les coudre rapidement.
Elle fit la même opération avec l'autre blessés chez il n'y avait que des plaies moins grave malgré les gémissements de douleurs que celui poussait à chaque mouvement de Aïra.
Aïra lui fit boire une potion d'anti douleur avant qu'elle n'aille s'asseoir sur un tabouret puis s'autorisa à dormir. Son sommeil fut de courte durée, car en voulant prendre une position confortable, elle perdue son équilibre puis échoua au sol telle un sac de maïs que l'on lançait dans la réserve.
- Je suis déjà hors mon lit mère cria Aïra en se massant le dos.
Aïra avait crié tellement fort qu'elle avait réveillé presque toutes les personnes qui étaient dans la pièce mais un seul vociféra.
- Bon sang Aïra mes oreilles braya Rody en les bouchons.
- Quoi? Hein Rody qu'est ce qu...
En reconnaissant la voix de son meilleur ami Aïra tiqua en se mordant la lèvre inférieure lorsqu'elle se rappela ce qui s'était passée la nuit dernière surtout sur la consigne laissée par sa mère de ne pas faire entrer des inconnus chez eux en son absence. Premièrement, elle n'avait rien respectée et le pire ce n'étaient pas des habitants de Magica. Mais que pouvait elle faire d'autres. Elle était incapable de laisser des gens mourir sous yeux si elle pouvait aider.
- Dé...désolé, c'est un réflexe que mon corps a développé depuis que ma mère me réveille brutalement, marmonna la jeune femme en se laissant aller sur le plancher.
- Telle mère, telle fille dit le dicton ricana faiblement Rody en changeant de position.
Aïra voulait s'endormir, mais un mouvement provenant des blessés attira son attention, d'un bond, elle se précipita sur les blessés, mais le tabouret qui s'était renversé lorsqu'elle était tombé, causa sa nouvelle chute. Aïra pesta contre sa maladresse en rampant jusqu'au canapé où reposait l'étranger gravement blessé dont le corps était toujours immobile. L'infirmière improvisée, retira le linge humide qu'elle avait placé sur le front du blessé afin de vérifier sa température. Front contre front, Aïra soupira de soulagement lorsqu'elle constata que le corps du plus vieux n'était plus brûlant.
Un murmure provenant de son dos alerta la jeune soignante. Les murmures devenant répétitif et ne pouvant pas compter sur son meilleur ami qui s'était rendormi Aïra se dirigea vers le jeune étranger qui en lui regardant mieux dans la journée faisait un bel homme d'une trentaine d'années. Aïra se pencha vers le blessé pour mieux entendre ce qu'il disait.
- Non, père fût le mot prononcé par le jeune en s'agitant dans son sommeil.
Ce n'était pas la première fois que Aïra entendait l'homme appelé son paternelle. Elle pouvait voir l'inquiétude dans les traits plissés du blessé ainsi que dans sa voix. Cet homme devait beaucoup tenir à celui qui lui avait donné la vie. Cette constatation fit sourire tristement Aïra. Elle n'avait jamais connu son père et ne disposait d'aucun élément qui pourrait lui rappeler sa présence même sa mère parlait rarement de lui, et s'il arrivait que sa mère en parlait, il s'ensuivait automatiquement des injures et de la colère. Depuis Aïra n'avait plus eu le courage de parler de ça.
- Votre père est toujours en vie. Il a été soigné comme vous et récupère lentement lui dit Aïra d'un ton calme en le maintenant fermement pour ne pas rouvrir ses blessures.
Le blessé papillonna des yeux avant de les ouvrir et rencontrer le regard inquiet d'Aïra qui affichait tout de même un faible sourire.
Ashis dévisagea son vis-à-vis avec incompréhension, il ne se souvenait pas s'être réfugier dans une maison. Le dernier événement que son cerveau avait retenu était qu'ils s'étaient réfugiés dans une forêt avant d'être attaqué par d'étranges créatures. En souhaitant se redresser, une vive douleur à l'épaule le fit grimacer. Aïra s'empressa de l'aider à se rallonger.
- Resté couché je vous en prie, toutes vos blessures ne se sont pas complétement cicatrisés dit Aïra.
- Où suis-je ? Et où se trouve mon père, ne put s'empêcher de demander Ashis en obéissant tout de même.
- Vous êtes chez ma mère et en sécurité. Pour ce qui est de votre paternelle, il est en vie, mais il est inconscient dans le canapé juste derrière moi dit Aïra en pointant du doigt l'endroit.
- Va-t-il s'en sortir, interrogea le plus jeune blessé toujours inquiet pour son père.
- Je pense que oui. Le plus dure a été faite dans la nuit, il lui faut juste beaucoup de repos à son corps.
- Merci beaucoup pour votre aide mademoiselle dit le blessé de sa voix grave rocailleuse.
- Appelez-moi Aïra je vous prie sourit la jeune femme.
- Ashis et le nom de mon père est Ashtano.
Rody qui s'était discrètement faufiler hors de la maison, revint dans la salle à vivre. S'étant placé à l'embrasure de la porte, il suivit attentivement l'échange de parole entre Aïra et l'étranger convalescent sans dire mot.
-Ne reste pas planter devant la porte Rody, vient changer leurs bandages pendant que je me change et fasses à manger pour tout le monde dit Aïra.
- Il n'y a pas de soucis répondit Rody en prenant sa place.
Aïra partie faire sa toilette avant de se remettre au four, préparant le nécessaire pour tout le monde, provenant une potion énergétique pour le plus vieux qui ne s'était pas encore réveillé.
Quand tout fut prêt, Aïra demanda à Rody de s'occuper de Ashis pendant qu'elle donnait une potion énergisante qu'elle avait pris dans la chambre de sa mère. Elle fit couler quelques gouttes de cette potion qu'elle avait imbibé sur le tissu entre les lèvres d'Ashtano qu'elle avait entrouvert.
Après cela, elle se mit à manger avec les autres qui avaient presque fini, gardant soigneusement de côté une part du plus vieux s'il se réveillait, mais Aïra n'y comptait pas trop alors elle avait opté pour une pommade énergisante qu'elle badigeonnait sur les blessures en attendant qu'il ne se réveille pour manger convenablement.
Pendant ce temps, Ashis mangeait à l'aide de sa main gauche grimaçant de temps en temps à cause de la douleur.
De temps en temps, il jetait des coups d'œil vers son paternel en espérant qu'il se réveille bientôt, car sa mère ne supporterait pas d'apprendre le décès de son tendre époux et lui, ne se pardonnerait pas de ne pas avoir pu protéger l'homme qui avait fait qu'il naisse.
S'il avait été au courant de la gravité du danger que représentait cette forêt, jamais Ashis n'aurait accepté y aller avec son paternel. Mais au vu du caractère dont disposait son cher père et la fidélité qu'il avait juré pour le royaume, i ne pouvais pas rebrousser chemin.
Le soleil déclinait pour laisser place à la nuit qui de son voile sombre était éclairée par des boules de feu transperçant l'obscurité.
Rody prit congé d'eux dans l'après midi laissant le plus vieux toujours dans les vapes. Il fallait dire que ses blessures étaient très importante avec son âge élevé et n'ayant pas une once de magie en lui, son corps vieillissant acceptait difficilement et avec lenteur les bienfaits de la potion.
N'ayant pas eu de temps pour se rendre à l'orphelinat à cause des étrangers blessés dont elle prenait soin, Aïra avait demandé à Rody de rassurer Sia qu'elle passera la voir. Restée seule avec Ashis, Aïra discuta avec lui pour passer du temps.
-Puis je vous demander d'où venez et de quel rang de la cour fais-tu partie Ashis questionna Aïra.
- Qu'est-ce qui vous fait dire que je suis un noble Aïra rétorqua Ashis qui voulait dissimuler son titre.
Mais ce que Ashis avait oublié était que son épée était gravé d'emblème d'un royaume qu'elle ne connaissait pas et que que son paternel portait le médaillon honorifique Royal des conseillers qu'il avait dissimulé sous sa chemise.
-La politesse n'est pas pour la réponse d'une question par une autre Ashis. Et pour répondre à votre question je vous dirai qu'un paysan ne pourrait pas tenir fermement à un épée d'une garde royale dit-elle en pointant du
- Vous avez raison de répondre à une question par une autre et sachez que j'ai été surpris que vous m'ayez donné à manger, pris soins de nous alors que vous ne nous connaissez pas. Vous avez une nouvelle fois raison en ce qui concerne notre noblesse. Et le royaume dont je porte si fièrement les insignes est Askanta, lui répondit cette fois ci honnêtement Ashis. Mais je vous pris de ne pas m'appeler par monseigneur, Ashis suffira pour ma part aajouta-t-il dans les blessures qui avaient commencé à cicatriser.
La dernière phrase de son vis-à-vis laissa Aïra hébété et surpris, car jamais une personne de la noblesse n'avait jamais banalisée son titre pour se familiariser avec les énergumènes du peuple comme il les appelait constamment. Aïra regarda Ashis de manière différente.
Ils parlèrent d'Askanta et des raisons de leur présence à Magica.
L'après-midi et la soirée passa tellement vite qu'ils ne virent pas la nuit tombée. Ainsi Aïra se dépêcha de faire le souper, fait à manger à Ashis qui encore avait du mal à mouvoir son bras, vérifier la température de Ashtano avant de lui mettre de nouvelles baumes des potions de guérison sur leurs blessures.
C'était la première fois depuis plusieurs années que Aïra ne passa pas la nuit seule en l'absence de sa mère.
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