Grey : le fiancé de Rey

Rey et moi sommes arrivées en même temps ce soir. Son mignon chauffeur est aussi là. Quel dommage que je suis encore en couple. En fait, Peter est super mais je sors avec lui juste parce qu'il est mon meilleur ami et mon ami d'enfance. Et surtout, il me respecte.

 - Bonsoir, Rey. Dit Peter.

 - Bonsoir.

 - Bonsoir à vous ; dit Jess. Je vous souhaite une bonne nuit Rey… Et à vous aussi ma

demoiselle Grey.

Il est parti après avoir dit ça. Mon visage se réchauffe, je sais que je suis toute rouge. Peter est parti juste en même temps que Jess. Donc, on est aussi rentré avec Rey. Elle me regarde bizarrement mais j’ai fait semblant de ne pas remarquer. Mais comme toujours, elle ne dit rien, elle est toujours comme ça.

En arrivant dans le salon, on a vu papa avec des invités, peut-être la famille de l’un de ses

associés, on n’a pas voulu le déranger, mais…

 - Les filles, venez voir nos invités, ne soyez pas impolies.

Papa parlait avec la plus douce des voix, c’est un peu étrange vu qu’il ne le fait jamais.

C’est un homme froid et distant, même avec ses enfants, et surtout avec Rey.

 - Bonsoir.

 - Bonsoir. Vos filles sont toutes les deux très jolies monsieur Erwin.

 - J’en suis flatté ; dit mon père. Elles sont mes trésors.

Mais depuis quand ? J’ai vu un sourire forcé au coin des lèvres de Rey, elle est énervée,

c’est sûr. Pour la calmer, je prends sa main et la serre fort. Voilà. Rey est une fille en manque d’attention.

Puis le jeune homme a dit à son tour, mais en s’adressant à Rey.

 - Bonsoir, Rey.

 - Bonsoir.

 - Te souviens-tu de moi ?

 - Pas vraiment mais vous pouvez me le rappeler.

 - C’est moi, Josh, on a souvent joué ensemble quand on était gamins.

 - Aaahhh, Josh ! Je m’en souviens.

Moi aussi. Il venait souvent chez nous quand on n’était que des gamins. Josh est…

comment dire ça sans jugement ? Il est comme obsédé par ma sœur ; dès qu’il arrive, il cherche Rey et commence à pleurer quand il ne la trouvait pas. Si ce n’est pas de l’obsession, alors je ne sais pas comment l’appeler.

 - Josh ne parle que de toi depuis petit, et quand on est parti aux Etats-Unis et que vous avez perdu tout contact, il a commencé à coller toutes tes photos sur le mur de sa

chambre.

 - PAPA !!!

Je viens de confirmer, c’est bel et bien de l’obsession.

 - Waouh ! Je ne sais pas quoi dire. Je suis flattée.

Elle voulait paraître gêner et mal à l’air mais elle veut plutôt dire : « Je n’ai rien à foutre »,

je la connais, c’est ma sœur.

 - Tu sais, toutes les magazines sur lesquelles la famille Erwin apparaissait, Josh les

découpait et gardait tes photos.

 - PAPA ! Tu me fais honte là ! Arrête !

 - Pouvez-vous m’excuser ? J’ai un examen demain et je dois réviser et me reposer tôt.

 - Bien sûr. Repose-toi.

Papa cache bien son jeu.

 - Moi aussi j’y vais si cela ne vous dérange pas.

Quand ils nous ont donné la permission de nous disposer, Rey et moi sommes allées dans nos chambres respectives. On dirait qu’elle a passé une mauvaise journée, elle n’arrêtait pas de sourire, c’est bizarre. Je ne veux pas lui demander, elle n’aime pas du tout ça, il faut que je la laisse un peu seule pour qu’elle se calme.

Moi-même je dois me calmer et trouver des solutions à mes propres problèmes. On dit

que chaque problème a au moins mille solutions mais là je n’en trouve aucune, il faut qu’on m’aide. Peter est une bonne personne, je suis sûr que toutes les filles donneraient tout pour qu’il les regarde mais pas moi. J’aimerais bien pouvoir l’aimer comme il le mérite mais je n’y arrive pas, c’était plus facile quand je n’ai pas encore rencontré celui que j’aime mais maintenant que Jess est apparu dans ma vie tout se complique.

Jess… Je ne pense qu’à lui, au travail, quand j’étais avec Peter, et là maintenant quand je

suis dans mon lit.

J'ai oublié de vous dire qu'on sort ensemble (en secret). La seule personne au courant est Rey.

Jess !

 - Jess ? Que fais-tu ici ?

J’avoue que je ne sais pas comment me sentir, heureuse de le voir ou terrifiée que

quelqu’un puisse nous voir. Mais il est malade ?

 - J’avais très envie de vous voir et je ne dormirai pas avant de l’avoir fait.

Trop mignon mais quand même…

 - Oui, je comprends tout à fait mais si quelqu’un nous voyait ? Ferme cette porte s’il te plait, à clé.

Il est allé fermer la porte à clé et puis reviens vers moi. Il m’a pris par la taille et j’ai

tressaillis au contact de ses mains sur ma peau, mon souffle s’accélère et bientôt je n’arriverai plus à respirer.

 - Vos lèvres m’ont énormément manqué.

Il m’a embrassé tout de suite après ces mots. C’était un baiser doux et langoureux, le

meilleur de tous. Ma peau brûle de désir, je le désire, je le veux rien qu’à moi, je veux sentir sa peau contre la mienne.

L’une de ses mains remonte le long de mon corps, sous mon chemisier me faisant palpiter comme jamais, tandis que son autre main agrippe ma taille. Je n’ai jamais ressenti ça de toute ma vie, peut-être parce que je ne l’ai jamais fait.

 - Je suis encore vierge !

Merde ! Pourquoi ai-je dit ça ? Je me sens ridicule. Mais apercevant ma gêne, il a dit

quelque chose de très touchant.

 - Ne vous inquiétez pas, je ne vais rien faire si vous n’êtes pas prête… Même si j’en ai très

envie.

 - Je tenais seulement à ce que tu le sache, c’est tout.

C’est trop gênant de discuter. Donc, je l’ai attaqué avec un baiser. On est resté comme ça un long moment jusqu’à ce qu’il n’en pouvait plus d’attendre. Il m’a conduit doucement vers le lit et puis il s’est allongé sur moi. Il déboutonne mon chemisier avec passion, il me désire et j’aime ça, je ne veux pas m’arrêter. Après avoir enlevé mon chemisier, il agrippe son T-shirt et l’enlève ;

quel muscle, il a un corps de rêve. Je sens maintenant sa main glissée dans mon dos et détache mon soutien-gorge révélant mes sains.

 - Tu es magnifique ; il dit d’une voix rauque. En es-tu sûr ? Veux-tu vraiment le faire ?

 - Oui, fais-le avant que je change d’avis.

On dirait qu’il attendait juste mon autorisation qu’il se met enfin au travail. Je veux le

sentir en moi. Il déboutonne mon pantalon après avoir enlevé le sien, j’avoue que j’ai un peu peur, mais je suis déjà toute mouillée donc je ne peux plus m’arrêter. Je suis maintenant toute nue de la tête aux pieds devant lui. Il a sorti un préservatif de la poche de son pantalon et l’enfile.

 - Mais d’où est-ce que t’as sorti ça ?

Il ne m’a pas répondu mais souris. J’ai compris, il avait vraiment l’intention de le faire. Il prend une minute de pause avant de passer à l’action. Il me soulève la jambe pour la caler contre sa hanche puis glisse une main sous mon bras en m’agrippant l’épaule. Au moment où son regard plonge de nouveau dans le mien, il s’introduit en moi sans la moindre hésitation. Le souffle coupé,

bouleversée par le plaisir intense qui vient supplanter la douleur fulgurante, je l’enlace et bouge en rythme avec lui tandis qu’il me serre la cuisse et m’embrasse sur la bouche. Les yeux fermés, je laisse ma tête s’enfoncer dans le matelas pendant qu’on profite de notre amour.

Nos deux êtres se fondent l’un dans l’autre à mesure que nos corps, nos gestes et nos

regards expriment en silence ce que les mots ne peuvent traduire. On garde cette cadence

complice jusqu’à la dernière seconde, alors qu’il est saisi par les frissons qui succèdent à sa délivrance et la mienne aussi d’ailleurs.

 - Waouh ! C’était magique.

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