Je finis de me chausser de mes talons hauts quand ma grand-mère me rejoignit dans ma chambre. Je l'avais déjà prévenu que je sortais avec Chris ce soir, et elle m'avait donné son accord sans poser de question.
— Tu es très en beauté Isabella, m'admira-t-elle.
— Merci.
Chris m'avait demandé de m'habiller sexy, étant donné qu'on allait dans un endroit peu ordinaire. Il ne m'avait cependant pas donné de détails concernant notre destination, préférant garder la surprise.
J'avais donc enfilé une petite robe noire, moulante et décolletée. Elle était décorée avec de la dentelle aux niveaux des manches. J'avais également bouclé mes cheveux longs et mon maquillage était assez simple, mis à part mon rouge à lèvres bordeaux.
— Où est-ce que vous allez ?
— Dans un bar, un truc du genre, mentis-je.
— Fais attention à toi. Christopher devrait s'estimer chanceux de t'avoir à son bras, beaucoup d'hommes en seraient jaloux.
Si elle savait où il compte m'emmener, elle ne dirait pas ça.
Je me contentais de lui sourire lorsqu'on entendit la sonnette. Enfin. Je descendis suivie de ma grand-mère et trouvai Chris sur le seuil de la porte, Marie venait de lui ouvrir.
Ses yeux s'arrondirent et sa bouche s'entrouvrit instantanément en me voyant. Je me contentai de lui adresser un sourire suffisant. Nous saluâmes mes grands-parents puis quittâmes la maison. Je le suivis jusqu'à sa Ferrari et il se chargea de m'ouvrir la portière.
— Putain, je ne pensais pas que tu allais réellement mettre une tenue aussi sexy...
— Attention, tu baves Christopher, le taquinai-je.
Il me sourit, mais ne répondit rien. Il démarra ensuite et je ne pus m'empêcher de le reluquer à mon tour. Il était en tenue décontractée ; un jean, un t-shirt noir et une veste en cuir. Je le trouvais affreusement sexy même s'il n'avait pas fait trop d'effort vestimentaire.
Quelques minutes plus tard, le brun ralentit la voiture puis se gara sur le côté. Je regardai par la vitre mais ne vis rien d'extravagant. La ruelle dans laquelle nous nous trouvions était presque déserte. Nous quittâmes le véhicule, et je suivis Chris qui se dirigeait vers une porte blindée. Il appuya sur une sonnette avec une lumière rouge qui clignotait.
— Ne prononce pas un mot, laisse-moi parler, m'ordonna-t-il.
Les battements de mon cœur s'accélérèrent alors que nous attendîmes. Tout à coup, la lumière vira au vert et la porte se déverrouilla. Un vigile se présenta devant nous.
— Bonsoir et bienvenue. C'est votre première fois ? fit-il.
— Non, je suis un habitué des lieux, répondit mon associé.
— Et vous ? se tourna-t-il vers moi
J'entrouvris la bouche mais Chris me devança.
— Oui, c'est sa première fois, répondit-il à ma place.
— Avez-vous un problème avec la nudité ? Les sex show ?
Les quoi ? Bordel...
— Elle est avec moi, fit-il en attrapant ma main dans la sienne.
— Vous êtes en couple ? Et que comptez-vous faire ce soir ?
— On ne sait pas exactement, mais je connais la procédure. Je suis un habitué, je vous l'ai dit.
L'homme ne semblait pas inquiet pour Chris mais plutôt pour moi. Où étions-nous ? Pourquoi tout ce questionnaire ?
— Allez-y entrez, nous invita-t-il.
Nous pénétrâmes dans le club – a priori - après avoir payé et Chris, n'ayant toujours pas lâché ma main, me traîna jusqu'à ce qui semblait être les vestiaires.
Deux filles complètement nues nous accueillirent devant la porte et nous tendirent un paréo pour moi et une micro serviette pour Chris. Je les regardai avec les yeux écarquillés. Elles ne portaient rien du tout, et semblaient très à l'aise avec leurs corps.
— Il faut que tu te déshabilles, me dit-il une fois seuls.
— Excuse-moi ? fis-je choquée.
— Tu enlèves tout, même tes sous-vêtements.
— Non mais tu es fou !
— C'est le règlement Isabella. On est dans un club libertin.
Mon souffle se coupa. Il avait réellement osé m'emmener dans un club échangiste !
C'est toi qui as accepté son marché petite maligne.
— Enfile ça, pointa-t-il le paréo dans mes mains, tu n'es pas obligée de te balader à poil si tu ne le veux pas, mais je te préviens, tout le monde est nu ici et tu verras même des gens en train d'avoir des rapports sexuels, alors si tu n'es pas à l'aise et que tu sens que ça va te traumatiser, on peut partir, mais notre marché sera rompu.
— Tu es sadique, fis-je la moue.
— Cet endroit t'aidera à te décoincer un peu, fit-il amusé.
Je soupiraiss d'agacement et de mécontentement mais acceptai quand même de tenter le diable. Je m'enfermai dans une cabine et me déshabillai entièrement. J'enfilai soigneusement mon paréo et heureusement qu'il était assez grand et couvrait ma poitrine et mes cuisses jusqu'au-dessus des genoux.
Je rejoins Chris qui avait enfilé sa serviette autour de sa taille et mes yeux restèrent scotchés sur son torse nu et parfaitement musclé. Il avait un corps superbe, démuni de tout défaut. Il me scruta à son tour de la tête aux pieds en se mordant la lèvre.
— Voilà, quand tu veux ! me taquina-t-il.
Je roulai des yeux, exaspérée. Nous rangeâmes nos affaires dans un casier commun puis il me reprit la main et s'avança dans le grand hall. La décoration était originale ; avec une lumière douce, des canapés et des fauteuils en cuir noirs, mais le plus pertinent était les tableaux historiques de personnes en train de copuler, accrochés aux murs.
Je m'arrêtai de marcher et littéralement de respirer quand je remarquai l'écran au-dessus de nos têtes qui passait des vidéos pornographiques.
Seigneur, j'allais inévitablement être traumatisée !
Nous entrâmes dans une grande pièce où plusieurs personnes, assises ou debout, nues ou peu couvertes, devisaient paisiblement ; certains s'embrasaient, d'autres se frôlaient. L'ambiance était chaleureuse sans forcément être vulgaire. Au bar, le barman portait uniquement un caleçon en latex couleur argentée, serré à un point que j'avais mal pour ses bourses. Chris lui commanda deux verres de Vodka avant de me faire signe de le suivre.
— La suite va te plaire, me nargua-t-il.
Je grimaçai d'appréhension et il me conduisit au bout d'un couloir, dans une autre salle à l'ambiance plus intimiste. Il y avait là un mélange intéressant de genre, la plupart installés par petits groupes. Je fus choquée de constater que ces couples, ou encore ces trouples, étaient en train d'avoir des rapports sexuels aux yeux de tous.
Sur un grand canapé, deux femmes s'embrassaient avec passion, à côté d'elles deux hommes se masturbaient mutuellement.
Sur des coussins jonchant le sol, une femme était à quatre pattes et un homme derrière elle la martelait vigoureusement. Un couple à côté d'eux se trouvait dans la même position, et les deux dames s'embrassaient et touchaient la poitrine de l'autre.
Sur une table, une femme était allongée sur le dos, l'une de ses mains agrippait les cheveux de l'homme dont le visage était enfoui entre ses jambes, tandis que de l'autre main, elle tenait la base du sexe d'un autre type dont elle suçait le bout.
Par terre, une femme était prise par deux hommes ; l'un allongé sous elle, son membre dans ses fesses et l'autre à genoux entre ses jambes besognait son vagin.
Contre le mur, deux hommes se sodomisaient à tour de rôle.
Ces libertins occupaient tous les coins de la salle ; leurs gémissements, leur embrassade et le claquement de leurs peaux les unes contre les autres couvraient la douce musique qui jouait dans la pièce.
Je restai abasourdie. Pour une vierge comme moi, c'en était trop.
J'assistais à la débauche, à l'hédonisme, à l'amoralité... j'étais dans l'antre des pêcheurs.
— Oh mon Dieu !
— Ne mêle pas Dieu à tout ça, m'interpella Chris. Je t'ai pourtant prévenu.
— Je ne pensais pas que... je... il y a des pratiques et des positions dont j'ignorais carrément l'existence !
— Je sais, rit-il, s'il y a quelque chose qui te tente, je suis partant.
Je soupirai. Il était irrécupérable.
— Il n'y a pas un endroit plus... tranquille ?
— Bien sûr, sourit-il. Suis-moi.
Je m'exécutai, et nous arrivâmes rapidement devant un jacuzzi, bizarrement désert de monde. Chris commença à défaire sa serviette et je fermai les yeux pour ne pas le voir en tenue d'Adam. Je l'entendis ricaner.
— Allez, viens, me dit-il une fois entré dans l'eau bouillante.
J'obtempérai, un peu hésitante, mais sans ôter mon paréo. J'attachai nonchalamment mes cheveux pour ne pas les mouiller et Chris roula des yeux à cause de ma timidité exagérée. Il était hors de question que m'exhibe à poil dans ce jacuzzi avec lui. En plus, même avec les bulles, l'eau restait transparente.
— Et moi qui pensais que tu allais te lâcher un peu ce soir ! fit-il, déçu.
— Tu ne me verras pas toute nue, Christopher.
Il sourit malicieusement puis se rapprocha jusqu'à se coller à moi. J'essayai de ne pas regarder - sa virilité - dans l'eau mais c'était comme s'il faisait exprès de m'intimider.
— Tu ne veux vraiment rien essayer ? susurra-t-il.
— À quoi tu joues encore ?
Ses yeux étaient différents, ses pupilles plus dilatés que d'habitude et il n'arrêtait pas de fixer ma bouche. Je sentis soudainement ses mains sur mes hanches et me figeai quand son membre toucha ma cuisse. Il était définitivement dur.
Son visage s'approcha du mien et ses lèvres touchèrent ma joue. Je fermai les yeux. Repousse-le bon sang. Ses baisers répétitifs et sensuels descendirent sur mon cou. Je frissonnai. Sa lenteur et sa délicatesse étaient une vraie torture.
— Laisse-moi te faire du bien, murmura-t-il contre moi.
— Je ne peux pas, dis-je à contrecœur.
Il recula son visage pour replonger son regard azur dans le mien.
— Pourquoi ? À cause de ton souhait de rester chaste jusqu'au mariage ?
— Il n'y a pas que ça, secouai-je la tête.
— Alors quoi ?
— Je ne veux pas être une proie de plus dans ton tableau de chasse. Notre relation va changer à la seconde même où je te laisserais faire...
— Notre relation est déjà ambiguë, dit-il en remontant sa main sur ma joue.
Il caressa ma peau avec son pouce. Je frémis.
— Certes, mais on bosse ensemble, on se respecte, et je ne veux pas que ça change. Tu ne te gênes pour m'embêter parce que je suis vierge et inexpérimentée et je perdrais toute crédibilité si je te laissais prendre ce qui me tient encore à cœur ; mon innocence.
Il laissa immédiatement tomber sa main le long de son corps et recula pour rester à bonne distance de mon corps tremblant.
— Désolé, je me suis encore laissé emporter...
— Ce n'est rien, affichai-je un rictus, tu n'as juste pas l'habitude qu'on te dise non.
— Je n'aurais jamais dû t'emmener ici, regretta-t-il. C'est trop pour toi.
— Non ça va, je ne resterai pas traumatisée à vie, seulement pour quelques jours.
Il rit.
— Je n'ai jamais rencontré une fille aussi prude que toi.
— C'est parce que tu ne fréquentes pas les bonnes personnes, le réprimai-je.
— Tu as des amis ? Tu n'en parles pas, changea-t-il de sujet.
Je perdis mon sourire. Cette question était trop personnelle.
— Non, je n'en ai pas. Mon frère est mon meilleur ami.
— Pourquoi ? fronça-t-il les sourcils.
— Personne ne veut être ami avec moi sans penser à mon argent ou à mon nom. Je n'ai jamais trouvé quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis.
— Même les personnes avec le même statut social que toi ?
— Ils sont hypocrites, tu as bien vu ce que Claire a fait à mon frère.
— Tu as raison de te méfier. Tu sais ce qu'on dit, il vaut mieux être seul que mal accompagné.
Je souris.
— Je serais là pour toi si jamais tu en as besoin, enfin... si je ne suis pas retenu sous les draps avec une jolie fille, bien sûr.
— T'es con !
Il rit, et je le rejoignis. J'appréciais sa compagnie quand il ne se transformait pas en prédateur sexuel. C'était un homme charmant, drôle et attachant.
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150 épisodes mis à jour
Comments
~🅼@𝚃¡𝘣'𝓼✨🏀
Moi, je suis trop sous le choc pour imaginer 😐Mon cerveau m'a lâché
2023-08-05
3
~🅼@𝚃¡𝘣'𝓼✨🏀
Y a d'quoi s'inquiéter pour toi 😐Et franchement où est-ce qu'ils sont allés ??
2023-08-05
3
OLIVE 🖤妻子
🤣🤣 c'est clair ! dieu n'a rien à y voir
2023-08-07
3