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- Agatha, l'heure est passé, retourne dans ta chambre.

La directrice m'intercepte avant que je ne sorte du couloir, me barrant le passage à la salle à manger.

- Mais.. C'est vous qui m'avez donné tant de travail !

C'est de sa faute ! J'ai travaillé toute la journée et j'ai très faim, elle n'a pas le droit de me priver de manger !

- Et alors ? Tu avais qu'à finir à l'heure, dans ta chambre.

Fulminant, je fais demi-tour, la rage au ventre.

Putain de directrice.

Je croise son mari qui me donne de mauvais regards.

- Allons, Agatha, ce n'est pas un comportement adapté. Souhaites-tu une correction ?

Connard.

- Non, merci.

Je continue mon chemin mais il m'attrape par le chevzux, me collant brutalement au mur.

- Pèse tes paroles, jeune fille.

Ses mains s'enroulent autour de mon cou, m'empêchant de respirer correctement. "

Je me redresse sur mon lit, la respiration saccadée. Je pose une main sur ma gorge, et un sanglot se coince douloureusement..

Sortant des couvertures difficilement, je renifle en essaye de prendre de grandes bouffées d'air.

Fermant les yeux je me relève beaucoup trop vite, je me retient à la petite table de chevet in extremis mais la lampe se brise au sol.

Je tombe à genoux, sanglotant silencieusement en essayant de reprendre mon souffle.

Allée Agatha.

La porte de la chambre s'ouvre dans un grand bruit, Luke s'agenouille en face de moi mais je n'arrive pas à entendre ce qu'il me dit.

Mais ses mains se posent sur moi et je le repousse.

- Non ! N.. Ne me touchez pas !

Secouant la tête j'essaye de chasser ce foutu cauchemar mais c'est beaucoup plus difficile que je le croyais.

- Agatha, calme-toi.

Fronçant les sourcils je sens mes muscles se relâcher et je sais que c'est mauvais signe, mais je n'arrive pas.. Je n'y arrive pas.

- Regarde-moi, regarde-moi.

Ses mains prennent mon visage en coupe, levant mon visage vers le sien.

- Prends de grandes inspirations.

Je le regarde prendre des grandes inspirant, m'incitant à faire de même.

- Fais comme moi, Agatha. Respire.

Posant mes mains sur ses avants bras, mes oncles s'enfoncent dans sa peau. Je ferme les yeux, me laissant guider par sa voix et je prends des grandes inspirations.

- Voilà, encore.

Je repète cela plusieurs fois de suite, avant que ma respiration se régularise.

Mon corps se crispe quand il enroule ses bras autour de moi et qu'il me garde contre lui.. Dieu qu'est-ce qu'il est entrain de faire ?

- Qu'est-ce que.. Vous faites ?

Son souffle s'abat sur les cheveux.

- Un câlin, tu sais ? Ça réconforte.

Un.. Quoi ?

C'est quoi encore ce délire ?

-Qu.. Quoi ?

Mais.. Quoi ?

Il se détache de moi, interloqué.

- Tu n'as jamais eu de câlin ?

Euh.. Non.

Je secoue négativement la tête, sous sa tête ahurie.

Il ouvre ses bras, me regardant avec un sourire.

- Viens-là.

Mordillant ma lèvre inférieure, je vais dans ses bras, posant ma tête sur son épaule, je ne sais pas quoi faire de mes bras.

Il prend l'initiative de prendre mes bras pour les passer autour de sa nuque, fermant les yeux j'apprécie cette étreinte.

- Tu es fine, beaucoup trop fine.

Fronçant les sourcils, je sens ses mains se poser sur ma taille et un hoquet de surprise me prends.

Bon sang !

- Vous.. Êtes tactile.

Il se détache de moi, sans pour autant me lâcher.

Rouge de honte, j'enlève les bras de sa nuque.

- C'est difficile pour moi d'être loin de toi.

Oh..

- À cause.. De ça ?

Je le montre du doigt, puis moi. Je ne sais pas comment appelle ça.

Un sourire moqueur naît sur son visage.

- En effet, Agatha.

Oh.

Ses yeux vairons me perturbent énormément.

Tournant la tête pout échapper à son regard, je me racle la gorge.

- Il est tard, tu devrais te rendormir .

Et refaire un cauchemar ?

Je tourne la tête vers lui, affolée.

- Non !

Non.. Je vais, je vais regarder la télé, ou bien.. Je vais..

- Il n'est que 2h00 du matin, recouche toi.

Je secoue négativement la tête, ne voulant absolument pas me rendormir.

- Tu as peur, pas vrai ?

Honteuse, je baisse la tête en mordillant ma lèvre.

Ses mains m'aident à me relever, il pousse un soupir avant de baisser la tête au niveau de la mienne.

Il est si grand..

- Veux-tu que je reste avec toi ?

Je trouve refuse dans ses yeux.

- Ça.. Ne vous dérange pas ?

Un fin sourire se dessine sur son visage.

- Pas du tout, Agatha.

Bien alors..

D'accord.

Je me dirige vers le lit, me mettant une nouvelle fois en dessous des couvertures chaudes.

Mais quand je le vois se diriger vers le petit fauteuil je l'intercepte.

- Où allez-vous ?

Il se retourne vers moi, fronçant les sourcils.

- Sur le fauteuil, je ne suis pas loin.

Mais non..

Il ne va tout de même pas dormir sur le fauteuil.

- Non.. Attendez.

Dieu, comment je vais formuler ma phrase correctement.

- Vous pouvez venir.. Ici.

Je balaye le reste du lit d'un revers de la main, il est bien assez grand pour qu'il puisse dormir ici.

Une lueur de surprise passe dans ses yeux.

- En es-tu certaine ?

Hochant la tête, je m'allonge dans le lit, remontant les couettes jusqu'à mon menton.

Il arrive rapidement, se mettent également en dessous des couvertures.

C'est très gênant je vous l'accorde, jamais de ma vie je n'ai partageais un lit avec un garçon.

- Je ne vais pas te manger, détends-toi.

Fermant les yeux, je me positionne correctement pour dormir.

Je me mets sur le côtés, la main en dessous de ma tête. Lui, il est allongé sur le dos, les mains croisés sur son ventre. Comme s'il ne savait pas quoi faire non plus.

- Bonne nuit, Agatha.

Son odeur se diffuse dans la pièce, fermant les yeux sa douce odeur me berce et je me sens en sécurité à ses côtés.

- Bonne nuit, Luke..

Je sens le lit bouger, et très doucement, sa main se pose sur ma joue, me prodiguant de délicieuse caresse.

Le sommeil finit par m'emporter, laissant Luke me caresser le visage.

Aucun cauchemar à l'horizon.

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