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La main sur le cœur, j'essaye de régulariser ma respiration devenu trop erratique pour que je réussisse à respirer convenablement. Mes oreilles bourdonnent tellement que je ne parviens pas à entendre les paroles de l'autre côté de la porte, secouant la tête, je remonte mes jambes vers ma poitrine, restant comme cela un bon moment.

- Agatha ?

Mes sanglots restent coincés dans ma gorge, me faisant un mal de chien. Me calmant petit à petit, je parviens à me relever, sans trop appuyer sur ma jambe.

Baissant la tête, je remarque que mon bandage est imbibé de sang et que de grandes traces sont visible sur le sol.

- Ouvre la porte.

Je m'y refuse.

- N..non.

Je sens sa respiration s'alourdir, comme-ci il essayait de se contrôler.

- Je peux sentir ton sang, Agatha, ouvre-moi.

Je pose une main sur ma plaie, mordant ma lèvre pour empêcher une plainte de sortir de mes lèvres.

- Non.

Des coups plus forts sont donnés à la porte, la faisant littéralement trembler.

- Ouvre-moi cette porte !

Chassant mes idées noirs, je m'accroupie de nouveau sur le sol, laissant ma jambe tendu pour éviter de faire plus de dégâts.

- Personne ne va t'attacher, d'accord ?

Foutaise.

- Je ne veux pas de ça..

Là-bas, la directrice serrait beaucoup trop les liens et j'en ai garder de mauvais souvenirs, ainsi que des cicatrices sur chacun de mes poignets.

- Je t'en fais la promesse, personne ne va t'attacher, ouvre-moi la porte.

Je veux garder cette barrière de protection.

- Agatha, bon sang.. Il faut que je soigne ta cuisse, tu perds beaucoup trop de sang.

Baissant les yeux vers ma cuisse, je me rends compte que ma main est remplie de sang et que ma jambe baigne dans une marre de sang.

Chier.

J'ai beau appuyer sur la plaie pour arrêter le sang de couler, cela ne marche pas.

- S'il te plais, ouvre-moi cette porte.

Posant ma tête sur le rebord de la baignoire, je lève ma main tacheté de sang vers la poignet, la déverrouillant.

Je remet ma main sur ma plaie, tandis que Luke entre difficilement dans la salle de bain vu que la porte ne peux pas s'ouvrir complètement à cause de mon corps.

- Merde, Agatha.

Il me prend facilement dans ses bras, mettant mes jambes dans la baignoire. Il enlève le bandage imbibé de sang, ses sourcils se froncent mais il ne dit rien.

Il prend juste le pommeau de douche, allume l'eau, vérifie la température et me le passe sur ma cuisse pour enlever tout le sang.

Il ne parle pas, il est focaliser à nettoyer ma plaie, la désinfecter de nouveau avant de remettre un bandage propre dessus, après m'avoir essuyer, minutieusement.

Il me porte de nouveau, sortant de la salle de bain il passe devant le garçon qui avait essayer de me mettre les liens.

- Nettoie-ça.

Il sors de la chambre, continuant de me porter tandis qu'il descend les escaliers doucement. On arrive dans la salle principale mais il se dirige vers la cuisine fermée, il me dépose toujours aussi doucement sur la chaise.

- Je voudrais te présenter mes excuses, je n'avais pas à m'emporter de la sorte.

Il me regarde, toujours intensément, et la sincérité se lis dans son regard.

Soufflant, je décide de moi aussi, présenter mes excuses.

- Il est, peut-être vrai, que je n'aurais pas du partir comme ça. Mais.. Mais je sais pas comment réagir à.. Ça.

C'est vrai quoi.

Ses lèvres s'étirent pour afficher un grand sourire, il me sert un verre d'eau.

- Je le conçois. On ne vous a pas fait d'éducation à l'orphelinat ?

Sur quoi ?

Sur son espèce ?

Non, pas vraiment à vrai dire, la directrice nous a juste dit qu'une humain ne serais jamais capable d'être l'âme soeur d'une loup, et qu'il ne fallait pas le regarder dans les yeux.

Je soucie négativement la tête, buvant d'une traître mon verre d'eau.

Nerveuse, je le fais tourner.

- Pourquoi ne me regardes-tu pas dans les yeux ?

Comment voulez-vous que je lui explique ça moi.

- C'est la règle.

Oh lala qu'est-ce qu'il me rend nerveuse celui-là.

- Et, puis-je savoir qui a dicté cette règle ?

Je me racle la gorge.

- La directrice.

Son grognement fait trembler les mur de la cuisine, ayant un soubresaut, je ramène mes mains vers mon ventre, les triturant.

Il jure dans sa barbe avant que je ne sens sa présence à coté de moi.

- Regarde-moi.

Mamama j'aime pas quand il fait sa grosse voix.

- Agatha, regarde-moi.

Malmenant ma lèvre inférieure je relève doucement la tête, j'essaye de soutenir son regard mais je la rabaisse vite fait.

Sa main vient se poser sous mon menton, relevant ma tête, il garde sa prise pour garder un contact visuel.

- Voilà qui est mieux.

Son pouce dessine des cercles sur ma joue, toujours d'une incroyable douceur. Fermant les yeux, j'apprécie ce contact. Jamais personne n'a été aussi doux avec moi.

- Comment se passais vos journées?

Fronçant les sourcils, j'ouvre les yeux, assez décontenancé par sa soudaine question.

Il veut vraiment que je lui explique comme se passer mes journées là-bas ?

Mais mon ventre a choisi le bon moment pour interrompre ce moment. Mais quand je vois l'heure s'affichait, je sais que ce n'est plus l'heure. Il est plus de 20 heures passé, mince.

- Souhaites-tu manger quelque chose?

Secouant négativement la tête, je saute de la chaise, marchant de nouveau vers les escaliers. Mais Luke agrippe mon bras, stoppant mon action.

- Je peux savoir où tu vas?

Bah.. Au lit.

- B... bah, au lit, pourquoi?

Ses mâchoires se contractent violemment, je sais qu'il se contient pour ne pas perdre le contrôle de ses émotions.

- Bon sang, Agatha, ici il n'y a pas de règles.

Ma surprise est clairement visible sur mon visage, il m'emmène de nouveau dans la cuisine, me présentant les choses qu'il a.

- Alors, que veux-tu manger?

Pinçant mes lèvres, je hausse les épaules.

- Mmh.. Que dirais-tu d'un œuf sur le plat avec du bacon?

Hein?