S E P T

...Athénaïs. ...

- Bonjour, petite.

Frottant mes yeux énergiquement, je me redresse sur le lit du roi, dans lequel j'ai dormi la nuit dernière. Je toussote un petit peu avant de tourner la tête vers l'autre côté du lit, remarquant qu'il n'est pas défait.

Il n'a pas dormi ?

- J'ai dormi sur le petit canapé.

Frottant mes mains ensemble, je crois bien que je n'ai jamais été autant timide.

- Comment te sens-tu?

Haussant les épaules, je n'ai pas envie de parler de ce qu'il c'est passé hier, je veux juste simplement oublier ce qu'il m'a dit, c'était bien trop douloureux à supporter. Je me redresse légèrement, en prenant appui sur la tête de lit.

J'ai faim.

- J'ai faim.

Un rire franc sort de sa bouche, des petites fossettes apparaissent sur le coin de sa bouche. Il me tend sa main pour que je le suive, je hausse les sourcils avant de rouler des yeux. Il agite sa main devant moi et je met la mienne dedans, c'est un gosse ce roi, c'est pas possible.

- Descendons manger.

Léchant mes lèvres, je le devance rapidement en arrivant dans la cuisine, sous ses rires, bien évidemment.

Je prend l'initiative d'ouvrir les placards à la recherche de quelques choses à me mettre sous la dents, il faudrait peut-être qui songe à faire les courses, parce que c'est pas fameux fameux ce qu'il y'a dans les placards.

Mais je finit par trouver des céréales, alléluia !

Me mettant sur la pointe des pieds, j'attrape un bol en mordillant ma lèvre.

Je me retourne pour poser tout cela sur le plan en marbre, et je retrouve le roi entrain de me regarder un sourire moqueur au lèvres.

- Vous vous moquez encore de moi?

Je roule des yeux quand il met ses mains en l'air, avec une mine innocente, ouai ouai..

Je verse mes céréales dans le bol, puis vient ensuite le lait et je commence à manger, toujours sous son regard.

Je déteste qu'on me regarde manger.

- On dirait un petit hamster, les joues gonflées.

Je plisse des yeux.

Très drôle, vraiment, drôle.

J'avale rapidement avant de lui faire un petit doigt d'honneur, un grand sourire s'affiche sur mon visage en voyant son air choqué.

Je continue de manger tranquillement, ne faisant pas attention à son regard.

Raaaah.

- Monsieur? Bruno est ici, pour vous.

Relevant la tête, je remarque immédiatement que celle du roi s'est tout de suite refermé, oh?

Oh.

Il se lève assez brusquement, en regardant l'homme qui nous a interrompu.

Par la suite, son regard se tourne vers moi, mais il s'adoucit légèrement.

- Ne sors pas de la maison, Athénaïs.

Quoi?

Alec me coupe brusquement avant que je ne réponde à sa question,

- S'il te plaît, ne sors pas d'ici.

Il s'en va tout de suite de la pièce a manger dans un coup de vent.

C'est qui ce Bruno? Le roi n'a pas l'air de bien l'apprécier.

Boon.

Je vais aller dans la bibliothèque, j'ai vu qu'il en possédait une, je vais aller faire un tour, peut-être que je trouverais quelque chose qui va me plaire.

Je me balade le long des couloirs, ne me souvenant plus vraiment de la pièce où se trouve cette bibliothèque.

Je fredonne une petite chanson, toujours en essayant de trouver le bon endroit. Bah mince alors.

Je finit par trouver cet endroit, et putain.. Je pensais pas à ce qu'elle soit autant gigantesque.

Souriant comme une petite enfant, je touche les vieux bouquins du bout des doigts, ça sent tellement bon. Ce sont des livres originels?

Ils ont gardés leurs couvertures d'origine, c'est très beau comme cela. C'est comme ça que je préfère, quand Bruce allait à des brocantes il essayait toujours de me trouver des livres avec les couvertures du début.

Bon nombres de mes livres ont été brûlé par cette peste de Esméralda.

Un triste souvenir.

J'aimais beaucoup ces livres que Bruce m'avait donné, et maintenant ils sont restés à l'orphelinat, et j'aimerais beaucoup les récupérer, même si je n'en ai pas beaucoup.

J'y tient énormément.

Je tombe rapidement sur un livre intéressant, sa page de couverture est toute en cuir marron, un quart de lune est représentait dessus.

" I istoría ton tératon tou Sataná "

Hein?

C'est quoi cette langue encore?

Ouvrant délicatement l'ouvrage, je remarque que la première page est écrite en français.

" Toi qui lis ce livre, prend garde, il révèle bien des secrets. "

Je fronce les sourcils en lisant cette première page.

Je remarque un petit fauteuil près de la cheminée qui crépite déjà, prenant place dessus je commence ma lecture, curieuse de savoir ce que ce livre va me dire.

La personnage du vampire, légendaire créature drapée du mystère qui s'éveille la nuit tombée et s'abreuve du sang des mortels hante notre monde depuis biens des siècles. Le vampire remonte à la peur du retour des morts malfaisants, en l'honneur desquels étaient parfois sacrifiés des esclaves, des prisonniers...

Le mort, toujours actif, mais dans l'autres mondes, pouvait revenir parmi les vivants afin de les tourmenter ou de les entraîner avec lui à tout jamais.

Ce mythe de l'androgyne originel est également l'une des interprétations du second récit de la création de la femme dans la . Selon , chacun des partenaires séparés aspire à retrouver la présence de l'autre, dont il a gardé la marque, dans sa chair comme dans son âme.

le Dieu raconte : « Peu importe si tous les deux sont ennemis ou que l'un soit riche et l'autre pauvre ou qu'ils vivent dans les deux coins les plus éloignés du monde. Une fois que ce fil rouge les lie ensemble, ils ne peuvent pas désobéir à leur destinée. »

D'après des légendes juives, 46 jours après la conception d'un garçon, Dieu désigne celle à qui il est destiné : cette âme sœur est nommée bashert, c'est-à-dire destin.: « Le Bachert est la personne que Dieu t'a destinée, elle est l'autre moitié de toi-même, ton vrai amour »

Quoi?

C'est quoi ce délire encore?

Les âmes sœurs ne peuvent être séparés, ils sont liés, si l'un d'entre eux meurt, le même sort est réservé pour le second.

Hein?

- Je t'ai cherché partout !

Sursautant, je lève le regard vers Alec qui se tient sur le pas de la porte, je referme le livre immédiatement et je le serre contre moi.

- C'est quoi?

- Bah.. Un livre.

Je le vois plisser les yeux mais il ne dit rien pour autant, il s'avance un peu vers moi, prend le livre et il le pose sur la petite table basse.

- Allé, vient, nous allons sortir.

Oh !

Sortir dehors?