T R O I S

...Athénaïs. ...

- Athénaïs, viens manger.

Athénaïs, fait ceci, Athénaïs, fait cela.

Oh ! J'ai pas faim, il veut pas me laisser tranquille lui un peut.

Je suis là que depuis deux putain de jours et je me retrouve coincée dans une chambre, j'ai même pas le droit de sortir !

Vous vous rendez compte ?

Tout ça, c'est n'importe quoi.

Je suis là comme une conne dans son château avec des gardes qui me suivent comme ci j'avais du miel au cul, et je sais même pas pourquoi je suis ici.

Intolérable.

- Mademoiselle ? Le roi souhaiterai que vous descendiez manger.

La bonne blague.

- Non.

- Mais..

- J'ai dit, non.

Lui claquant la porte au nez, je m'allonge sur mon lit en soupirant.

C'est vraiment de la merde.

La porte de la chambre s'ouvre précipitamment et je me retrouve sur son épaule, à croire c'est une manie chez lui de porter les gens comme ça.

Sur le chemin nous croisons le garde qui était venu dans ma chambre, la tête baissée.

Le roi me fait assoir sur une chaise et il prend place en face de moi.

- Mange.

Il a cru que j'étais son chien ou quoi ?

- Non.

- Depuis que tu es ici tu ne manges rien, s'il te plaît Athénaïs, mange.

Baissant la tête vers l'assiette qui est disposée devant moi, bon, je dois dire que l'odeur est très alléchante.

Mordillant ma lèvre, je pique quelques pommes de terre à l'aide de ma fourchette. Gémissant de bonheur, je continue à manger ce qu'il y'a dans mon assiette sans faire attention à cet homme qui est en face de moi.

Relevant la tête, je remarque que Alec n'a pas touché à son assiette.

- Et vous ?

- Non, je ne suis pas encore très habitué au repas des humains.

Oh, oh.

Léchant mes lèvres, je repousse l'assiette à présente vide en souriant légèrement.

- Tu as aimé ?

- Oui, merci.

Je me relève en essuyant mes mains sur mes genoux, je me racle la gorge en me dirigeant vers les escaliers.

- Où est-ce que tu vas ?

- Bah.. En haut.

Le roi fronce brutalement les sourcils avant de venir me rejoindre, monsieur ne me demande même pas la permission avant de me prendre la main et de me tirer je ne sais où.

- Voici mes jardins, où sont plantés tes roses depuis des années.

Quoi ?

Tournant la tête vers ses jardins je remarque de magnifiques rosiers rose, rouge, blanche, jaune.

Putain de merde.

Lâchant sa main je me dirige nonchalamment vers ce magnifique jardin, descendant les marches de belles fleurs orange dessine le contour.

- Tout cela a été préparé depuis des années, pour ta venue Athénaïs.

Ma venue ?

Quel rôle je joue moi dans tout cela ?

- Vous allez enfin m'expliquer ce que je fiche ici ?

Je commence à en avoir marre de tourner en bourrique dans ce château sans savoir pourquoi !

J'ai même pas de nouvelles de Bruce, merde alors.

Esmeralda ne doit pas lui mener la vie facile..

- Écoute..

- Non ça suffit !

Je me tourne vers lui, rouge de colère et les gardes se tourne vers moi.

- Ça fait deux jours que je suis ici sans même savoir pourquoi ! Enfin merde quoi.

Putain pourquoi je me sens essoufflée comme ça ?

Les gardes retournent à leurs occupations avec un petit sourire en coin.

Ils ont quoi ceux-là ?

- Tu devrais te calmer Athénaïs.

Me calmer ? Me calmer ? Non mais il se fiche de moi lui ou quoi ?

- Non mais vous vous foutez de moi ?

Lui jetant un regard noir je remonte les petites marches qui mènent à l'intérieur, la rage au ventre.

Que petit con.

Je monte les escaliers qui mène vers la chambre où je dors.

Roi à la con ouai.

- Athénaïs ! Reviens ici.

- Non !

Toc.

Je lui claque la porte avant qu'il ne puisse entrer dans ma chambre, mais bien évidemment, il entre quand même.

Comme c'est étonnant.

- Tu es un petit volcan.

- C'est bon, vous avez finit ?

Le roi me prend par les épaules, assez brutalement, me clouant au mur, sans aucun moyen de m'échapper.

- Tu étais bien moins pipelette étant petite.

- C'est quoi votre problème à la fin ?

Il affaibli légèrement sa prise sur mes épaules en soupirant.

- Tu n'es pas encore prête à savoir.

- Pourquoi m'avoir emmener ici alors ?

Sa tête s'abaisse légèrement et il vient la loger dans le creux de mon cou, putain, à quoi il joue ?

- Je veux t'avoir près de moi.

- Dommage, moi non.

J'entends son grognement primitif jusque ici, oops ?

Sa prise se raffermit sur moi me faisant durement grimacer, il me fait mal ce petit con.

- Tu vois, petite rose, je sais me montrer très patient, mais ne me pousse pas à bout

Je fronce les sourcils en bougonnant, c'est une menace qu'il est entrain de me faire ?

- Vieux croûton !

Je le pousse loin de moi en le pointant du doigt.

- Mettez vos menaces où je pense.

" La petite Athénaïs alors âgée de cinq courait dans le jardin de l'orphelinat en bougonnant, les autres filles n'étaient pas gentille avec elle et personne ne voulait jouer.

Elle donne un coup de pied dans la terre en hurlant toute la peine qu'elle avait en elle, au loin, Bruce observait la petite rouquine.

Il savait d'hors et déjà qu'elle allait être une fille réservée. Celui lui peiné le coeur car pour l'instant Athénaïs était la seule fille qu'il avait été trouvé abandonnée.

- Hey..

Tournant la tête, Athénaïs croisa le regard vert de notre cher toi.

- On s'en ta colère à des kilomètres à la ronde, petite.

Baissant la tête, la rouquine soupire bruyamment en essayant de contenir ses larmes qui menacent de couler.

Le roi, quant à lui a senti son coeur se remplir de joie à chaque fois qu'il la regardé.

Et c'est comme cela qu'il a su que c'était elle, que c'était elle sa moitié.

- Je suis pas jolie ? Les filles veulent pas jouer avec moi.. "

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