chapitre 2

Le murmure régulier d’une horloge accueillit Ethan quand il ouvrit les yeux.

Le plafond n’était plus blanc : au-dessus de lui, une lumière chaude filtrait à travers de grands rideaux beiges.

Une chambre immense, élégante, silencieuse.

Ce n’était plus l’hôpital.

Il se redressa brusquement.

Une couverture douce glissa sur ses épaules.

Ses vêtements avaient été changés ; il portait une chemise simple, propre, trop large pour lui.

— Où… où je suis ?

— Chez moi, répondit une voix grave derrière lui.

Alexander se tenait dans l’encadrement de la porte, une tasse de café à la main, vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise blanche légèrement ouverte.

Son regard, d’un gris argenté, semblait lire au travers de lui.

— Vous avez perdu connaissance à l’hôpital, expliqua-t-il calmement. Les médecins ont accepté que je vous prenne en charge ici, sous surveillance privée.

— Pourquoi ? Vous auriez pu simplement me laisser là-bas.

— Parce que je ne laisse pas quelqu’un sans protection. Pas après un accident que j’ai causé.

Ethan détourna le regard. Une pointe d’inquiétude lui traversa la poitrine.

Tout était trop parfait, trop silencieux.

— Je n’ai pas envie d’être un fardeau, murmura-t-il.

— Vous ne l’êtes pas. Mangez un peu d’abord.

Il posa un plateau sur la table : un bol de soupe, du pain frais, et un jus d’orange.

Ethan hésita, puis prit une gorgée. Le goût le ramena doucement à la réalité.

— Merci… Alexander, c’est ça ?

— Oui. Et vous, comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

— Mieux, je crois. Même si tout reste flou.

— Ne forcez pas votre mémoire. Elle reviendra d’elle-même.

Un silence s’installa.

Ethan observait le grand salon à travers la porte : des étagères, des tableaux, un piano noir.

Tout respirait la richesse, mais aussi la solitude.

— Vous vivez seul ?

— Depuis longtemps, oui.

— Et… pourquoi m’avoir ramené ici ? Vraiment ?

— Parce que vous sembliez avoir besoin d’un endroit sûr. Et parce que… vous me rappelez quelqu’un.

Ethan releva les yeux.

Le ton d’Alexander avait changé, plus bas, presque mélancolique.

Mais avant qu’il ne puisse répondre, l’homme détourna le regard et ajouta, d’une voix ferme :

— Vous pouvez rester le temps que vous voulez. La chambre est à vous.

— Et si je veux partir ?

— Alors je vous ramènerai moi-même. Mais pas avant que vous puissiez marcher sans vaciller.

Ethan esquissa un petit sourire.

— Vous avez l’air autoritaire.

— Je suis un Alpha, répondit Alexander avec un léger sourire en coin. C’est dans ma nature.

— Et moi ? Je suis quoi ?

— Un Oméga, murmura-t-il doucement, presque comme une évidence.

Le cœur d’Ethan rata un battement.

Ces mots éveillèrent quelque chose d’enfoui — une chaleur confuse, familière, qu’il ne comprenait pas.

— Comment… vous savez ?

— Je l’ai senti, dit-il simplement.

Ethan détourna le regard, troublé.

Leur silence devint lourd, mais pas désagréable. Il y avait dans l’air quelque chose de nouveau, une tension invisible.

— Je vais vous laisser vous reposer, dit Alexander en se levant. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, appelez-moi.

— Alexander…

— Oui ?

— Merci.

Le regard de l’Alpha se fit plus doux, presque imperceptiblement.

— Reposez-vous, Ethan. Vous êtes en sécurité, ici.

La porte se referma lentement.

Ethan resta seul, fixant la lumière du matin sur les rideaux.

Il porta une main à sa poitrine ; son cœur battait trop vite.

Pourquoi cet homme me semble-t-il si familier ? pensa-t-il.

Mais aucune réponse ne vint.

Seulement le bruit lointain du vent, et cette étrange sensation qu’il ne lui était jamais vraiment étranger.

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