Chapitre 5 : Larmes silencieuses

Chapitre 5 : Larmes silencieuses

Le vent d’automne soufflait doucement dans les allées du campus. Les feuilles rousses glissaient au sol, tournoyant sous la lumière du soir. Sur un banc, un peu à l’écart, Sarada pleurait en silence, le front appuyé contre l’épaule de Boruto.

Elle essayait de parler, mais aucun mot ne voulait sortir.

Toute la peur accumulée dans la salle de classe, toute la pression, tout le poids de ce qu’elle représentait — l’héritière des Uchiwa, la fille de Sasuke et Sakura, celle qui devait toujours être forte — tout s’effondrait d’un coup.

Boruto ne disait rien.

Il la laissait pleurer.

Ses yeux bleus fixaient le ciel qui se teintait d’orange. Son propre cœur battait trop vite, pas à cause de la gêne, mais parce qu’il détestait la voir souffrir ainsi.

Il posa lentement une main sur son dos, d’un geste réconfortant.

« Hé… Sarada. Ça va aller. »

Elle secoua la tête, incapable de le croire.

« Non, Boruto… tu comprends pas. Et si… et si c’était vrai ? Si un jour, juste par ce qu’on est, on détruisait quelque chose d’innocent sans le vouloir ? »

Sa voix tremblait.

Boruto la regarda longuement.

« Sarada… t’as toujours eu peur de blesser les autres, mais t’as jamais cessé de les protéger. C’est ça qui fait de toi quelqu’un d’incroyable. Pas ce que disent les scientifiques. »

Il voulait trouver les bons mots, mais tout ce qu’il pouvait offrir, c’était sa présence.

Alors il resta là, immobile, laissant le silence et le vent parler à sa place.

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Un peu plus loin, Himawari courait à toute allure à travers les couloirs. Elle avait quitté la salle dès la fin du cours, inquiète pour Sarada.

Quand elle arriva dans la cour, elle les vit — Sarada, recroquevillée, la tête contre Boruto, et lui, silencieux, protecteur.

Les yeux d’Himawari s’écarquillèrent, son cœur se serra.

Elle fit un pas en avant, prête à courir vers eux.

Mais une main ferme se posa sur son épaule.

C’était Kawaki.

Il la retint doucement.

« Laisse-les. »

« Mais… elle pleure, Kawaki ! » s’exclama Himawari, la voix tremblante.

« Justement. C’est pas à nous de la consoler cette fois. »

Himawari leva les yeux vers son grand frère adoptif, cherchant une explication.

Kawaki, le regard fixé sur le banc au loin, soupira.

« Y’a des choses qu’on ne peut pas réparer à leur place. Ils ont besoin de se parler, de se comprendre. Si t’y vas maintenant, tu briseras ce moment. »

Himawari baissa la tête, les yeux humides.

« Je voulais juste l’aider… »

« Tu l’aides déjà, Hima. » répondit doucement Kawaki. « Tu la considères comme ta sœur, et elle le sait. Mais ce qu’elle vit, là… c’est pas quelque chose qu’une sœur peut réparer. C’est quelque chose qu’elle doit traverser avec lui. »

Ils restèrent immobiles quelques minutes, observant de loin.

Boruto parlait à voix basse, et Sarada hochait la tête, encore secouée de temps en temps par des sanglots.

Leurs silhouettes se découpaient dans la lumière dorée du soir, comme deux fragments du même passé qu’ils n’arrivaient pas à séparer.

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Boruto finit par dire d’une voix plus assurée :

« Tu sais, peu importe ce qu’ils disent, ce qu’ils pensent, ou même ce que les gènes racontent. Tu restes toi. Et moi, je suis là. Pas pour ce qu’on pourrait être, mais pour ce qu’on est maintenant. »

Sarada leva lentement les yeux vers lui. Ses larmes avaient cessé de couler, mais ses yeux restaient brillants.

« T’es vraiment… idiot. »

Il sourit. « Ouais. Mais au moins, je suis ton idiot. »

Un petit rire s’échappa de ses lèvres, à peine perceptible, mais assez pour alléger l’air autour d’eux.

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Derrière les arbres, Himawari esquissa un sourire discret.

« Tu vois… ils vont mieux. » murmura-t-elle.

Kawaki hocha la tête, les mains dans les poches.

« Ouais. » Il détourna les yeux, légèrement attendri malgré lui. « Ils se disputent tout le temps, mais au fond, ils se comprennent mieux que quiconque. »

Himawari regarda encore un instant, puis glissa doucement :

« Tu crois qu’ils s’aiment ? »

Kawaki répondit sans hésiter :

« Pas encore. Mais ça viendra. Et ce jour-là, il faudra qu’ils soient forts. »

Le vent s’éleva à nouveau, emportant avec lui la dernière lumière du jour.

Sarada, apaisée, releva enfin la tête.

« Merci, Boruto. »

Il haussa les épaules, un peu gêné. « Pas besoin de me remercier. Tu ferais pareil pour moi. »

Et dans ce moment suspendu, ils comprirent tous deux que quelque chose venait de changer — pas leur amitié, mais ce lien invisible, plus profond, né entre deux âmes qui s’étaient toujours cherchées.

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