Chapitre 2 : Le carton de la honte
Le dortoir universitaire de Konoha était flambant neuf. L’immeuble principal dominait le campus, baigné de lumière par le soleil couchant. Boruto et Sarada arrivaient enfin devant la porte de leur appartement partagé, chacun portant un énorme carton dans les bras.
« Tu marches plus lentement que mon grand-père, » lança Sarada, agacée.
« Et toi, t’as pris quoi dans tes cartons ? Des briques ?! » répondit Boruto, transpirant.
Ils déposèrent les boîtes dans le salon. L’appartement était spacieux : deux chambres séparées, une cuisine moderne, un salon avec un canapé en L, une petite table basse et un balcon donnant sur les terrains d’entraînement.
Sarada inspira profondément. « Bon… On fixe les règles. Chacun sa chambre, pas d’intrusion, pas de bazar dans les pièces communes. Et surtout, pas de blagues idiotes. »
Boruto leva les yeux au ciel. « T’exagères, Sarada. Je suis pas un gosse. »
« Justement, j’ai un doute. »
Ils passèrent l’après-midi à déballer. Himawari et Kawaki étaient venus les aider.
« C’est sympa ici, » fit Himawari, les yeux pétillants. « Je veux dormir ici une fois ! »
« Hors de question, » répondit Kawaki, déjà fatigué par la simple idée.
Pendant que Sarada rangeait la cuisine, Boruto décida de trier les cartons empilés près du salon. L’un d’eux portait une étiquette un peu effacée : “Chambre Sarada – affaires perso”.
« Je vais juste le déplacer, » se dit-il à voix haute. Mais le fond du carton céda soudain sous le poids. Tout son contenu se renversa sur le tapis.
Boruto se figea.
Sur le sol, il y avait un mélange de sous vêtements soigneusement plier : des soutif, des culottes, d s lingeries sexy il détourna aussitôt le regard en rougissant.
« Oh non non non non… »
Sarada sortit justement de la cuisine. « Qu’est-ce que t’as encore fait ?! »
Boruto tenta de cacher le désastre derrière lui, les bras écartés. « Rien ! J’ai rien fait ! »
Mais Sarada remarqua aussitôt le carton éventré. Ses yeux s’écarquillèrent.
« BORUTO !!! »
Le blond recula, paniqué. « J’te jure, c’est pas ce que tu crois ! Le carton s’est ouvert tout seul ! »
« Tu fouillais dans MES affaires ?! »
« Non ! Enfin… oui, mais pas volontairement ! »
Himawari, intriguée par les cris, passa la tête par la porte. « Tout va bien ? »
Sarada, rouge écarlate, se jeta aussitôt devant le tas de sous vêtements. « Oui ! Tout va très bien ! Sors d’ici, Hima ! »
Kawaki soupira dans le couloir. « Je sens que cette colocation va être un enfer. »
Sarada remit tout en vrac dans le carton, furieuse.
« T’es vraiment un idiot, Boruto. Tu touches plus jamais à mes affaires, compris ? »
« Promis ! »
Il leva les mains en signe de reddition, encore rouge de gêne.
Un silence tendu s’installa. Puis, Boruto, cherchant à détendre l’atmosphère, murmura :
« C’est pas ma faute si tes cartons m’attaquent par surprise, hein… »
Sarada le fusilla du regard. « Encore un mot, et je te foudroie. »
« Ok ok, chef… »
Le soir, alors qu’ils terminaient de ranger, la tension s’était un peu calmée. Sarada préparait du thé, et Boruto bricolait avec la box internet.
« T’as pas oublié de prévenir tes parents ? » demanda-t-elle.
« Ouais. Mon père a juste dit : “Essaie de pas faire exploser l’immeuble”. »
Sarada esquissa un sourire malgré elle. « Ça lui ressemble bien. »
Un court instant, ils partagèrent un silence plus doux. Leurs regards se croisèrent, et Sarada détourna le sien.
« Merci d’avoir porté mes cartons, » finit-elle par murmurer.
« De rien… même si l’un d’eux a failli me tuer. »
Boruto riait, et Sarada, malgré elle, laissa échapper un petit rire nerveux.
Dehors, la nuit s’était installée. Sur le balcon, le vent soufflait doucement. Boruto s’y rendit, mains dans les poches, observant la ville illuminée.
Sarada le rejoignit.
« Tu sais, c’est un peu bizarre de vivre ensemble, » dit-elle calmement.
« Ouais… mais ça peut être sympa. Comme avant, quand tu venais faire tes devoirs à la maison. »
Elle hocha la tête. « Sauf que maintenant, on est adultes. »
« Tu dis ça, mais t’as toujours le même regard quand tu veux avoir raison. »
Elle lui donna un coup de coude, légèrement gênée. « Et toi, t’as toujours le don pour m’énerver. »
Pendant ce temps, Sumire, assise dans sa propre chambre du campus, regardait la lumière qui brillait dans la fenêtre de leur appartement commun. Elle serra son oreiller contre elle.
« Ils ont emménagé ensemble… » pensa-t-elle, une pointe d’amertume dans la voix.
Son reflet dans la vitre lui renvoya un visage souriant, mais ses yeux trahissaient autre chose.
« Je ne laisserai pas Sarada lui voler tout son temps… pas cette fois. »
La nuit s’acheva sur une atmosphère étrange : entre embarras, nostalgie et quelque chose d’indéfinissable.
La colocation venait à peine de commencer, et déjà, Boruto et Sarada avaient découvert que vivre côte à côte allait être… un vrai champ de bataille.
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