Chapitre 4 : La leçon qui fait peur

Chapitre 4 : La leçon qui fait peur

Le soleil filtrait à travers les grandes fenêtres du bâtiment principal de l’université de Konoha, illuminant la salle de SVT où les étudiants s’étaient installés pour le cours du jour. Les rires et bavardages du matin s’éteignirent lorsque le professeur entra, un scientifique spécialisé dans la génétique.

Boruto et Sarada s’installèrent côte à côte, comme à leur habitude, en se lançant des regards pleins de défi. Himawari, Kawaki et les autres étaient éparpillés dans la salle, certains prenant des notes, d’autres observant la dynamique classique entre les deux meilleurs amis d’enfance.

Le professeur commença calmement :

« Aujourd’hui, nous allons parler de la reproduction et de la génétique humaine, en étudiant les combinaisons de gènes et leurs impacts sur la santé des enfants. »

Rapidement, l’attention de la classe se concentra, mais un murmure discret commença à se propager : certains élèves, un peu trop curieux, lancèrent des regards complices vers Boruto et Sarada.

« Et… si Boruto et Sarada avaient un enfant ensemble ? » chuchota l’un d’eux.

« Avec tous leurs pouvoirs, ça serait quoi, vous pensez ? » demanda un autre, presque en riant.

Boruto souffla bruyamment. « Eh ! On parle de quoi là ? »

Sarada fronça les sourcils, visiblement mal à l’aise.

Le professeur, remarquant le flot de questions, s’éclaircit la gorge :

« Très bien… c’est un sujet délicat, mais je vais répondre d’un point de vue scientifique et hypothétique. »

Il projeta alors une série de schémas et de vidéos montrant les combinaisons génétiques potentielles pour des individus dotés de capacités extraordinaires comme celles de Boruto et Sarada.

« Boruto Uzumaki », commença-t-il, « possède une combinaison génétique exceptionnelle : descendance des Uzumaki, Hyuga, et Otsutsuki, et est porteur du Jôgan. »

« Sarada Uchiwa », continua-t-il, « descend des Uchiwa et des Haruno, avec une puissance physique hors norme et un Mangekyô Sharingan développé de manière inhabituelle il y a quatre ans, sans tragédie familiale. »

La classe écoutait, fascinée.

Le professeur montra alors une vidéo où des scientifiques expliquaient que si un enfant naissait de cette combinaison :

Il pourrait avoir des anomalies génétiques imprévisibles.

Des problèmes physiques ou mentaux sévères pourraient survenir.

Dans certains cas, la survie à long terme pourrait être compromise.

Boruto sentit un frisson le parcourir. Sarada, quant à elle, devint blanche comme un linge. Ses yeux se remplirent de larmes. Le simple fait d’imaginer que leur amitié pourrait un jour se transformer en une situation où elle mettrait un enfant en danger la terrifiait.

« C’est… c’est trop… » murmura-t-elle.

Avant que Boruto ne puisse la retenir, elle se leva brusquement, bousculant sa chaise.

« Sarada ! » appela-t-il, inquiet.

Mais elle ne répondit pas. Elle sortit de la salle en courant, les larmes coulant sur ses joues, fuyant le regard des autres élèves et surtout la peur qui l’étreignait.

Boruto se leva, le cœur battant à tout rompre. Il voulait la suivre, la rassurer, mais il savait qu’elle avait besoin d’espace. Il se contenta de jeter un coup d’œil aux autres élèves, qui semblaient aussi choqués que lui par sa réaction.

Himawari, assise à l’arrière, fronça les sourcils. « Elle va bien ? » demanda-t-elle timidement à Boruto.

« Elle… elle a besoin de temps, » répondit-il, la voix basse. « Je vais m’assurer qu’elle va bien après le cours. »

Dans le couloir, Sarada s’accouda contre le mur, le souffle court, les mains tremblantes. Elle se sentait paralysée par l’angoisse. L’idée même qu’un enfant puisse hériter de leurs pouvoirs exceptionnels et souffrir ou mourir jeune la terrorisait. Ses souvenirs d’entraînement, de batailles, de responsabilité, tout cela revenait à elle, mais cette fois avec une peur bien plus personnelle et intime.

« Je… je ne pourrais jamais… » murmura-t-elle entre deux sanglots. « C’est… trop dangereux… »

Elle s’assit par terre, la tête entre les genoux, essayant de calmer son cœur qui battait à tout rompre. Chaque fibre de son corps refusait de concevoir l’idée que l’amitié avec Boruto puisse un jour devenir une responsabilité si lourde.

Pendant ce temps, Boruto, en silence, réfléchissait. Il comprenait maintenant à quel point ce sujet pouvait effrayer Sarada. Il ne s’agissait pas d’un jeu ou d’une simple curiosité de cours. Pour elle, c’était la peur de mettre une vie en danger, même par amour ou par accident.

Lorsqu’elle fut prête à parler, il la trouva assise sur le banc du parc, le visage encore rougi par les larmes. Il s’assit à côté d’elle, sans dire un mot, laissant son silence exprimer soutien et compréhension.

Sarada leva les yeux, et Boruto put lire toute sa peur dans son regard. Il lui prit doucement la main, non pour la forcer à parler, mais pour lui montrer qu’il était là.

« On est juste amis… » murmura-t-il. « Rien de tout ça ne doit te faire peur. »

Sarada hocha la tête, toujours tremblante. Elle savait qu’il avait raison, mais la peur ne disparaissait pas si facilement.

« Merci… » murmura-t-elle finalement, presque inaudible.

Et pour la première fois, Boruto réalisa que protéger ses amis n’était pas seulement une question de force ou de pouvoir : parfois, il fallait simplement être là, silencieux et présent, pour apaiser la peur qui venait du cœur.

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