CHAPITRE 4 : MARQUÉE

Quand je me suis réveillée, il n’était plus là.

Mais son odeur flottait encore dans la chambre : un mélange de cendres chaudes, de terre ancienne, et de désir. J’étais nue, enveloppée dans les draps sombres, les cuisses encore tremblantes d’une fièvre qu’il avait laissée en moi.

Je n’étais plus la même.

Je le sentais dans ma poitrine, dans mes pensées… dans chaque pulsation entre mes jambes.

> Et surtout… il m’avait laissée marquée.

Un symbole, à peine visible, palpitait sur ma hanche gauche. Une marque qui brillait doucement dans l’ombre, comme une rune vivante.

Et à ce moment-là, j’ai compris : il ne m’avait pas simplement prise. Il m’avait réclamée.

Je me suis levée. Enveloppée dans un drap, j’ai poussé la porte. Le couloir était plongé dans le silence, mais la maison… respirait. Chaque pas déclenchait un craquement ancien, et parfois, j’entendais des murmures à peine audibles.

Des voix. Des soupirs. Des mots dans une langue ancienne.

Et puis — une plainte.

Un gémissement.

Hugo.

J’ai suivi le son, tremblante. En bas, dans une pièce que je n’avais pas encore explorée, je l’ai trouvé. Attaché à une chaise. Torse nu. La tête basse. Des griffures rouges sur la peau.

Mais pas de chaînes. Des ombres.

Des bras de fumée noire le maintenaient prisonnier.

> — Maelys… murmura-t-il, les yeux pleins d’horreur. Il… il m’a montré des choses. Tes cris… je les ai entendus.

Mon ventre s’est contracté.

> — Où est Éva ? ai-je demandé.

Mais avant qu’il ne puisse répondre, la porte s’est refermée derrière moi.

Et il était là.

Dans l’ombre. Toujours aussi calme. Toujours aussi beau. Mais quelque chose avait changé. Ses yeux n’étaient plus noirs. Ils étaient rouges, brillants, vibrants de colère contenue.

> — Tu es sortie du lit sans permission.

Je suis restée immobile. Mon cœur battait fort, mais ce n’était pas de peur. C’était de l’excitation. De la soumission étrange, sauvage, incontrôlable.

> — Je ne suis pas ta chose.

Il a souri.

> — Pas encore. Mais tu vas supplier de l’être.

Il s’est avancé.

Hugo criait quelque chose. Peut-être mon nom. Peut-être des insultes. Mais je n’entendais plus que lui.

Il a claqué des doigts.

Et la pièce a changé.

Un lit. Des chaînes. Des miroirs. Un monde sensuel et sombre, hors du temps.

> — Toi et moi, Maelys… on n’en a pas terminé. Tu n’as fait qu’effleurer ce que je suis.

Il m’a plaquée contre le mur, une main autour de ma gorge — juste assez ferme pour me faire haleter, mais pas suffocante. Ses lèvres frôlaient les miennes, sans m’embrasser.

> — Tu es à moi maintenant. Et je vais te montrer ce que cela signifie.

Il m’a soulevée, sans effort, et m’a jetée sur le lit. Le drap s’est évanoui autour de moi comme de la fumée.

Je n’ai même pas eu le temps de réagir que ses doigts étaient déjà en moi, précis, puissants, inhumains. Il connaissait chaque repli de mon corps comme s’il l’avait façonné lui-même.

Et pendant qu’il m’amenait au bord, encore, encore… il parlait.

> — Il y aura d’autres nuits. D’autres corps. Mais aucun ne te fera jouir comme moi.

Ses mots me rendaient folle.

Et quand il s’est glissé en moi une nouvelle fois, je l’ai senti plus profond, plus cru, plus sombre.

Son rythme était lent, puis brutal, comme une incantation sauvage. Il me prenait en me regardant dans les yeux, et je me perdais à nouveau.

Je suis venue sur lui, gémissante, possédée, pendant qu’il grognait mon prénom.

Et là, il s’est penché, et m’a murmuré quelque chose à l’oreille.

Quelque chose que je n’ai pas compris… mais que ma peau, elle, a reconnu.

> Une ancienne promesse. Une invocation.

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