Il ne m’a pas simplement couchée sur le lit.
Il m’a étendue comme une offrande.
Sa main sur mon ventre. Sa bouche frôlant la peau de mes hanches, lente comme une promesse. Ses doigts, d’une précision presque inhumaine, traçaient des lignes invisibles, de mon cou à l’intérieur de mes cuisses, sans jamais m’offrir ce que je suppliais déjà en silence.
> — Ton désir est pur. Il a l’odeur du sang et du feu.
Je ne comprenais pas ses mots, mais mon corps y répondait, déjà arqué sous lui, brûlant d’une chaleur nouvelle. Il me dévorait du regard, comme s’il lisait chaque vibration de ma peau, chaque frisson que je tentais de contenir.
Il a murmuré une langue ancienne contre ma peau.
Et soudain, je l’ai senti en moi.
Pas encore physiquement — pas totalement — mais liée à lui. Comme si ma conscience s’entrelassait à la sienne. Comme si mon âme elle-même s’ouvrait à lui.
Et là… il est descendu.
Sa bouche, douce et puissante, s’est posée juste là, entre mes cuisses, sans avertissement. Un frisson m’a tordue la colonne. Il savait exactement comment me faire gémir. Sa langue était lente, circulaire, puis précise, presque douloureusement rythmée.
Je me suis agrippée aux draps, haletante.
> — Dis mon nom, Maelys.
> — Tu… tu ne me l’as jamais dit.
Il a souri. Le genre de sourire qui fait oublier ce que tu es, qui te fait glisser dans un abîme délicieux.
> — Alors crie-le.
Et il a recommencé. Plus profond. Plus affamé.
Je me suis cambrée. Mes gémissements emplissaient la pièce, mais lui restait calme. Maître de moi. Maître de tout.
Quand je croyais ne plus pouvoir respirer, il s’est glissé au-dessus de moi. Son corps était chaud, presque brûlant, et ses yeux noirs luisaient.
Il m’a regardée droit dans les yeux, sa bouche effleurant la mienne, son torse contre ma poitrine tremblante.
> — Es-tu prête à ne plus jamais appartenir à un autre ?
> — Oui…
Je n’ai même pas réfléchi.
Et alors, il m’a prise.
D’un coup de reins, fluide, profond, maîtrisé. Mon souffle s’est brisé en un gémissement aigu. Il était immense, chaque centimètre une vague de feu. Il m’a laissée le sentir… lui, sa puissance, son contrôle, son besoin de me posséder totalement.
Il allait lentement d’abord, glissant en moi comme une vague noire, puis plus fort, plus dur, me clouant au matelas, me faisant perdre toute notion du temps.
Je ne savais plus où j’étais.
Je n’étais que sensations.
Il grognait à mon oreille, ses lèvres contre ma gorge.
> — Chaque fois que tu respireras, ce sera pour moi.
Ses mains me tenaient fermement, mais avec une tendresse cruelle. Comme s’il savourait ma perte de contrôle.
Et moi… je voulais qu’il m’épuise.
Qu’il m’efface.
Et il l’a fait.
Encore. Et encore.
Je suis venue contre lui, brisée, secouée, les jambes tremblantes. Et lui n’a pas ralenti. Il m’a retournée. Il m’a fait crier son absence de nom. Il m’a prise debout contre un mur, puis à genoux sur les draps sombres. À chaque instant, il contrôlait mes gémissements, ma respiration, mes pleurs d’extase.
Et enfin, au sommet, il m’a regardée.
Ses yeux sont devenus rouges. Un instant seulement. Mais dans ce regard, j’ai vu quelque chose que je n’aurais jamais dû voir.
Un millénaire de solitude.
Et une faim… que seule moi semblait pouvoir apaiser.
Il a fini en moi, dans un grognement profond, animal, ancien.
Puis le silence est tombé. Total. Sacré.
Il s’est allongé à côté de moi, ses doigts traçant des cercles sur ma hanche.
Je ne parlais pas. Je tremblais encore.
> — Tu n’as plus peur, murmura-t-il.
> — Non… mais je crois que j’ai perdu quelque chose.
Il m’a regardée.
> — Non, Maelys. Tu as gagné quelque chose. Tu es à moi, désormais.
> — Et toi ? Tu es à moi ?
Il s’est penché, et m’a murmuré à l’oreille…
> — Le Diable n’appartient à personne. Mais pour toi… il pourrait apprendre.
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