> *« Certaines alliances ne naissent pas par confiance… mais par la peur de ce qui reste inconnu. »*
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## I. L’appel du trône
Le matin s’était levé sur le royaume de Glaerion, mais le soleil n’atteignait jamais les vitres du trône. La brume montait des falaises, couvrant les statues de dragons décapités d’un voile spectral.
Dans la salle du trône, **Alexandre**, vêtu de noir et d’or, observait le médaillon posé devant lui. Il brillait faiblement, comme s’il hésitait à parler.
— *« Elle a changé. Je sens sa magie battre. Elle devient elle-même. »*
À ses côtés, **Caël Virelian**, les bras croisés :
— *« Si elle devient elle-même, c’est le moment de parler… avant qu’elle ne s’enflamme. »*
Un silence.
Alexandre se leva brusquement :
— *« Amène-la. Mais garde les chaînes. Si son regard devient flamme, je veux une épée entre elle et moi. »*
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## II. L’arrivée d’Éléa
Dans les couloirs du château, **les pas d’Éléa résonnaient** sur les pierres sombres.
Elle était escortée par deux Gardiens. Les chaînes qui liaient ses poignets n’étaient pas magiques… mais la peur dans leurs yeux, elle, l’était.
**Elle s’arrêta devant les portes du trône.**
— *« C’est ici que vous avez enterré le monde. »* murmura-t-elle à Caël.
Il ne répondit pas.
Les portes s’ouvrirent, et Alexandre l’attendait au sommet des marches, le regard figé… comme une statue qui se souvient avoir été homme.
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## III. Le premier regard
Elle entra.
Le roi descendit lentement les marches. Un battement. Deux. Trois.
Le médaillon se mit à vibrer.
Une lueur dorée apparut sur sa paume… le tatouage du dragon serpenté.
— *« Tu t’es éveillée. Tu étais silence, et maintenant tu cries. »*
Éléa le fixa, sans trembler :
— *« Je n’ai jamais crié. J’ai juste arrêté de me taire. »*
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## IV. Le marché
Alexandre s’approcha, entouré d’ombres.
— *« Tu es la dernière. Et pourtant… je te vois comme un début. »*
Elle haussa un sourcil :
— *« Tu veux négocier, roi des cendres ? »*
— *« Je veux comprendre. Tu portais un feu mort. Il brûle à nouveau. Tu es la clé. Ce pouvoir, je veux en faire un mur... pas une menace. »*
Eléa rit — un rire cassé, mais réel.
— *« Tu m’as enfermée. Tu as tué tous ceux qui m’ont précédée. Et maintenant tu veux un traité ? »*
Le roi s’avance :
— *« Je t’offre une liberté. Une alliance. Contre un ennemi que même moi je ne peux voir. »*
Un silence lourd tomba.
Caël murmura :
— *« Le roi ne parle pas d’amitié. Il parle d’avenir. Et il sait… qu’il ne peut l’écrire sans toi. »*
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## V. La décision
Éléa tourna lentement la tête vers le vitrail brisé du fond de la salle.
Un rayon pâle passa sur sa peau — là où l’écaille brillait encore.
Elle s’approcha du trône, leva ses poignets toujours liés.
— *« Je veux une parole gravée. Pas un souffle. Si je t’aide… tu me laisseras partir. Vivante. Entière. Libre. »*
Alexandre serra les dents.
Puis il répondit.
— *« Si tu m’aides à empêcher la fin… je t’offrirai un monde. À construire ou à brûler. »*
Les chaînes tombèrent sur le sol.
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> *Et ainsi… une reine oubliée et un roi impitoyable conclurent un accord que l’histoire n’oserait jamais chanter. Mais chaque alliance cache une cicatrice… et chaque promesse, un prix.*
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