L’obscurité la dévorait.
Elle l’avalait lentement, comme une mer sans fin.
Hanna avançait à tâtons dans cette chambre sans murs, sans limites, où la lumière mourait sans bruit.
Hanna tremblait.
Mais cette fois, pas de chaînes.
Ses poignets étaient libres — elle ne comprenait pas comment.
Peut-être avait-elle glissé, lutté, hurlé… ou peut-être Layla l’avait laissée faire.
Peut-être elle voulait qu’elle coure.
Mais l’obscurité était totale.
Et elle… elle avait peur. Viscéralement.
Les Aetheris voyaient dans le noir, oui.
Mais ressentir le noir, c’était autre chose.
C’était comme flotter dans une eau trop noire, trop épaisse, trop hostile.
Ses mains tremblaient. Son souffle aussi.
Mais dans cette nuit trop dense, elle osa chanter.
Sa voix d’abord fragile, s’éleva dans le noir :
🎶 Petite flamme, ne t’éteins pas,
Chante encore, même si j’ai froid...
Si la nuit m’appelle tout bas,
Retiens-moi, éclaire mes pas... 🎶
La lumière en elle frissonna.
Un éclat doré, doux, comme une caresse de lune, émana lentement de sa peau.
Sa poitrine montait et descendait sous l’effort.
Elle brillait.
Et dans ce monde de noirceur… cette lumière était une provocation.
Une invitation.
Et Layla, qui observait depuis les ombres, sourit.
Elle ne marcha pas.
Elle glissa comme un fantôme, chaque geste lent, précis, presque tendre dans sa cruauté.
Ses yeux écarlates fixaient la silhouette de l’Aetheris comme un chat observe un oiseau blessé…
Mais fascinant.
Puis elle bondit.
Dans un souffle, elle plaqua Hanna contre le mur froid, son corps contre le sien.
Le contact fut brutal… mais délicieusement
— Tu chantes si joliment…
Layla effleura sa gorge du bout de ses crocs, sans mordre. contrôlé.
— Mais tu ne brilles pas pour fuir, pas vrai ?
Sa main glissa lentement le long du ventre d’Hanna, jusqu’à sa hanche.
Un contact léger, intime, chargé d’électricité.
— Tu veux être vue.
Tu veux que je te prenne.
Tu veux que je goûte… ce qu’il reste de ton innocence.
Elle planta doucement ses crocs dans sa clavicule.
Un gémissement s’échappa des lèvres d’Hanna… comme un chant.
Pas un cri.
Un son doux, presque involontaire, comme un soupir volé au plaisir et à la douleur.
Layla frémit.
Son regard brûlait.
— Tu chantes même quand tu souffres…
Elle lécha la plaie, lentement, avec un plaisir non dissimulé.
— Tu es un poème.
Un corps fait de lumière et de frissons.
Et moi… je suis ton dernier vers.
Ses mains caressèrent le long des cuisses d’Hanna, jusqu’au creux de son dos.
Elle s’attarda.
Elle jouait.
Ses lèvres retrouvèrent celles d’Hanna.
Pas un baiser volé.
Un baiser lent, langoureux, dévastateur.
Hanna tenta de se dérober, son souffle court, sa peau en feu.
Mais Layla l’enserra doucement, lui susurrant :
— Tu veux fuir ?
Elle embrassa sa mâchoire, puis sa gorge.
— Ou tu veux sentir mes crocs… encore une fois ?
Hanna gémit de nouveau — ce son, aérien, pur, douloureux, résonna comme une note interdite.
Layla frissonna.
Ses doigts glissèrent le long de ses reins, comme s’ils écrivaient une partition invisible.
— Tes gémissements… c’est de la musique pour monstres.
Un souffle chaud dans l’oreille.
— Et je suis l’instrumentiste la plus cruelle que tu connaîtras.
Puis elle colla son front contre le sien, leurs souffles se mêlant.
— Continue de chanter, petite flamme…
Elle mordilla son oreille.
— Je veux t’entendre gémir jusqu’à ce que tu ne saches plus… si tu veux que je t’aime ou que je te tue.
***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***
16 épisodes mis à jour
Comments