PDV Romy
Ça fait plus de 30 minutes que je suis assise dans ce commissariat. Le temps passe lentement, mais eux… eux, ils s’en foutent. Je les vois passer devant moi, l’un après l’autre, sans un regard. J’ai envie de parler, de crier, de leur dire ce qui m’est arrivé. Mais ma voix... elle sort plus. Depuis qu’on m’a kidnappée, elle s’est éteinte.
Je me souviens que parler, avant, ça ne ramenait que des ennuis.
Un policier me jette un regard. Pas un regard rassurant. Non. Un regard vide, froid. Comme si j’étais juste une folle de plus dans ce foutu monde.
Et là, je comprends. Ils ne me croient pas. Pire : je ne compte même pas.
Je me lève. J’en peux plus. J’ai envie de disparaître.
— Mademoiselle, veuillez vous rasseoir.
Sa voix résonne derrière moi. Mais je ne réponds pas. Je le fixe avec des yeux noirs, sans émotion, puis je fais comme s’il n’existait pas.
Je pousse la porte. Et là...
Plus de dix voitures noires alignées dehors. Moteurs coupés. Vitres teintées.
Non
Mon cœur s’arrête. Mes jambes aussi. Je me retourne d’un coup, je cours à l’intérieur. Ils doivent fuir. Je veux pas qu’ils meurent. Je veux pas qu’il les touche. J’aurais pu fuir, profiter, m’échapper.
Mais c’est moi qu’il cherche.
Je me dirige vers le commissariat, le cœur battant, les mains glacées. Il faut que je les prévienne. Le danger est là, il m’a suivie.
J’essaie de parler, de hurler, mais rien ne sort. Ma voix... toujours absente. Alors je fais des signes au policier qui m’avait bloquée tout à l’heure, je gesticule, je supplie du regard.
Il ne comprend pas. Ou fait semblant.
— Écoutez, mademoiselle, on va bientôt vous recevoir. Vous aurez un stylo pour écrire.
Mais alors que je reprends un peu espoir, une voix sort de derrière. Froide. Vraie.
— Aroen, c’est bon. Plus besoin de faire le gentil. Nero est là.
Je fige.
Nero
Mon souffle se coupe. Mes jambes tremblent.
Nero.Encore lui.
Il est là. Et cette fois, je sais : ce n’est pas une erreur. Ce n’est pas un cauchemar. Il me veut.
puitain...
Mon cœur s’effondre d’un coup, comme si mon corps décidait de lâcher. J’ai envie de pleurer, de crier, de disparaître. Je viens à peine de m’enfuir, à peine… et un autre recommence.
Je suis fatiguée. Tellement fatiguée.
Je veux juste dormir. Mais y’a plus de paix. Même dans le sommeil.
Le sol semble se dérober sous mes pieds.
Je dois fuir.
Un policier me saisit brusquement le bras. Je me retourne d’un coup, brisant sa main d’un coup sec. Un craquement résonne, il pousse un grognement de douleur.
C’est moi qui ai fait ça ? Je n’en reviens pas.
Je fonce vers la sortie, haletante, mais un homme surgit et m’attrape violemment. Une arme froide est posée contre ma tempe, sa main serre mon cou comme un étau.
— Allez, petite salope, ne bouge plus gronde une voix.
Je tremble de tout mon corps, terrifiée.
Puis, sans réfléchir, je saisis son poignet, me baisse brusquement et le projette au sol. L’arme claque contre le béton loin de lui.
Je reste là, secouée, confuse. Ma mémoire est floue, presque effacée. Mais une chose est claire : je sais me battre.
Ils sont plus d’une dizaine autour de moi. Je ramasse l’arme, mais la peur me serre la gorge. C’est peine perdue. J’ai été captive d’un inconnu pendant des mois, enfermée dans une pièce sombre, privée de tout. Je préfère mourir plutôt que d’y retourner.
Je pose lentement le canon contre ma tempe. Une goutte de larme perle dans mon œil, puis une autre, bientôt un filet qui coule sur ma joue. Je pleure en silence, brisée.
Je suis fatiguée. Épuisée de lutter, d’espérer, de survivre.
C’est alors que je le vois. Nero. L’homme qui me traque depuis si longtemps. Ses yeux gris, profonds et hypnotiques, brillent comme des éclats de lune dans l’obscurité.
— Ne fais pas ça. Je ne te veux pas de mal. murmure-t-il, sa voix douce, glaciale, pleine d’une étrange sincérité.
Il ne me veut pas de mal, hein ? Pourtant, c’est lui qui a braqué son arme sur moi. Mais pour une raison que je ne comprends pas, je veux croire à ses mots.
Peut-être que je suis juste trop égoïste pour me rendre. Trop fatiguée pour abandonner. Trop vivante pour mourir sans lutter.
Alors je reste là, figée, entre la peur et l’espoir, incapable de démêler ce que je ressens vraiment.
je me rends il y a peut-être des gens qui sont juste fait pour soufrière....moi
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Comments
₊⊹ ❀ 𝐂𝐀𝐌𝐈𝐋𝐋𝐄 ➴ᡣ𐭩.
j’aime bcp trop !! je m’attendais tellement pas a certaines choses je pense que le fait de reecrire le deuxième chap change tout et c vrmt bien l’intrigue est incrr et les personnages intéressants
2025-07-04
4
👑⃟🇰🇲𝕮𝖑𝖊́𝖔𝖕𝖆̂𝖙𝖗𝖊..
disait ce que vous voulez mais la douleur physique est milles fois mieux que la douleur mentale et elle, elle est détruit physiquement et mentalement
2025-07-09
1
👑⃟🇰🇲𝕮𝖑𝖊́𝖔𝖕𝖆̂𝖙𝖗𝖊..
la gentillesse est une faiblesse mtn
2025-07-09
0