yeux gris

-On peut trouver un terrain d'entente ! Gémit Vincenzo, sa voix brisée par la douleur.

-En tuant un de mes hommes, qui de plus est mon bras droit, tu m'as déclaré la guerre, dis-je, mon sourire malsain s'élargissant. et serait monstrueux de ne pas le venger.

-J'étais ivre ! Cria-t-il. Je ne savais pas ce que je faisais !

Ivre, hein ? Une excuse de bas étage. Je m'apprêtais à lui asséner un coup, à le faire regretter chaque mot, mais c'est là que la fille aux yeux gris réapparut dans mon esprit. La gamine mal fringuè. Elle me troublait, ce qui était inhabituel.

-Tant qu'on y est, commençai-je, ma voix traînante, c'était qui l'autre fille mal frangée ?

Vincenzo gloussa nerveusement, un son étouffé, comme si j'avais prononcé le nom du Diable lui-même. Ce silence était insupportable.

- Réponds ! dis-je, ma voix se durcissant.

- Tu vas me tuer, je n'ai rien à perdre. Pourquoi je répondrais ?

Il voulait jouer au dur. Très bien. Je me tournai vers ma collection d'instruments de torture, un sourire mauvais aux lèvres. Mon regard s'arrêta sur une dague à la lame fine et effilée.

-Alors, quel doigt vous aimez le moins ? Demandai-je en brandissant le couteau.

-Quoi ?! S'exclama-t-il, ses yeux s'écarquillant de terreur.

-Trop lent. Je vais choisir moi-même.Je revins vers lui, la lame dansante à la lumière crue et je pose la lame froid sur les sont doigt.

-Je vais répéter ma question : qui est cette fille ?

-Elle s'appelle Romy articula-t-il douloureusement, c'est la fille d'u des plus grands mafieux irlandais. Je… je… Il marqua une pause, haletant. Je l'ai kidnappée et j'ai demandé une rançon. Son père, chaque semaine... il n'aurait jamais pu douter qu'un petit mafieux italien monterait tout ça. J'ai fait en sorte de ne laisser aucune trace et chaque semaine, je gagnais un million.

Moi qui pensais qu'il tenait à elle, même un peu. C'était juste pour l'argent. Cela ne m'étonnait pas de lui, à vrai dire. C'était plus cohérent que l'idée d'un quelconque sentiment

-Mais, continua-t-il, sa voix tremblante, son père a commencé à trouver mes traces. Il a mis sa tête à prix, plus de vingt milliards à ceux qui la trouvent. Alors, j'ai décidé de dire que c'était un de mes hommes qui l'avait, afin de prendre l'argent... il affiche un sourire, et crois moi ça aurait marché si tu te pas mêlais

Quel lâche. Comment pouvait-il envisager de faire ça ? Et d'un coup, l'image de la fille me revint : si faible, la peau sur les os, ses vêtements sales et son corps frêle.

-Combien de jours ? Demandaii-je, ma voix plus tendue que je ne l'aurais voulu.

-Quoi ?

-Ça fait combien de jours que tu l'as ?!, hurlai-je, plus fort que prévu, pour une raison que j'ignorais. Ma haine s'était doublée.

-Six mois, dit-il. Dès qu'il termina ces mots, je lui colle une balle dans le crâne . Merde. Pourquoi est-ce que je faisais ça ? D'habitude, je contrôlais toujours ma haine. Mais l'idée la fille au yeux bleu , captive depuis six longs mois pu même ce qu'ils ont pue faire

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Je frappais le punching-ball avec une rage froide, chaque coup libérant une parcelle de la fureur qui bouillonnait en moi. La sueur perlait sur mon front, mes muscles endoloris réclamant un répit que je leur refusais. La douleur physique était un exutoire, une façon de canaliser la tempête intérieure que la révélation sur Romy avait déclenchée.

Soudain, mon téléphone vibra dans ma poche. Je l'extirpai, mon souffle rauque.

-Monsieur, la jeune fille que tu cherches est au poste de police de Palerme, près du port, dit la voix de l'Officier Robert, son ton neutre masquant à peine sa déférence.

Un sourire malsain s'étira sur mes lèvres. Palerme. Elle croyait vraiment pouvoir fuir grâce à la police ? La naïveté des gens me surprenait toujours. La police, les autorités, les criminels... ils étaient tous mes pions, des pièces sur l'échiquier que je déplaçais à ma guise. Tout ce pays m'appartenait, du plus sombre des ruelles aux plus hauts échelons du pouvoir. Je pouvais bien être une ombre travaillant dans la nuit, loin des regards, mais cette terre, ses règles, ses âmes – tout cela était mien.

Et toi,Romy tu ne t'enfuiras pas.

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