Section 6 : au Vizir

      Un jour de plus dans le désert, un désert antique, lorsque Risus se réveille ce matin, il ne trouve pas Semerkhet au pas de la porte. Sentant son cou légé, il eût un mauvais pressentiment et en effet en touchant sa poitrine il ne trouve plus la pierre, il regarde sur le lit, à côté, par terre. Il ne la trouve pas. Pendant qu'il trifouillait partout, il entendit la voix de Semerkhet derrière lui.

_ es-salam aleikoum

_ ... Huh ? Pardon !?

       Semerkhet lui lance la pierre, qu'il avait prise plus tôt ce matin pendant qu'il dormait, seulement pour l'étudier un peu, il avait l'intention de la lui remettre plus tard, sauf qu'il s'est réveillé avant cela. Il s'avère que sans la pierre, Risus ne peut comprendre la langue Égyptienne antique, lorsque Semerkhet lui a parlé alors qu'il ne portait pas le médaillon, les mots ont été prononcés comme d'alors, normalement.

_ Je viens de te dire bonjour.

_ Pourquoi as-tu pris ma pierre ?

_ De petite étude, désolé, j'aurais dû te demander d'abord, sauf que j'étais certain que tu dirais non.

_ Évidemment, Garuda seul sait ce que t'as derrière la tête ?

_ Qui ?

_ Oublie, ne me prends pas au mot.

        D'un battement d'œil, Semerkhet était nez à nez avec lui, il le regardait comme au premier jour. Il dépose ses mains sur ses épaules et la même sensation s'empare de Risus encore.

_ Je veux juste... Revérifier quelque chose, calme-toi. Dit-il d'une voix frêle à Risus qui ne semblait déjà plus de ce monde.

     Cette fois, il y passa plus de temps, Risus ne cligna pas d'une seule fois les yeux. Dès l'instant où il enleva ses mains de ses épaules, Risus perd connaissance. Semerkhet le rattrape et le remet au lit, en regardant son visage endormi, il joue dans ses cheveux avant et esquisse un sourire ensuite lui donne dos.

_ Il a quand-même eu la fièvre.

        3 heures plus tard, Risus se réveille en sursaut de son lit, il bondit du lit mais se rassoit aussitôt à cause d'un mal de crâne subitement parvenu. Effectivement, Semerkhet n'était plus dans la pièce.

_ Décidément je ne comprends pas ce gars de plus en plus, qu'est-ce qu'il a bien pu me faire ? ... Je me sens lourd et engourdi et j'ai une de ces maux de tête.

       Risus se décide à sortir de cet endroit, en sortant, il rencontre un fantassin dans le couloir qui l'interpelle.

_ Toi, l'étranger que fais-tu ici !?

_ Ça ne se voit pas, je me promène.

_ Où est Mr Semerkhet ?

_ Je n'en sais rien, je n'habite pas avec lui, te ferai-je, savoir. (\= \=)

_ Tu es dans les quartiers de Mr Semerkhet.

_ Ah bon ?... (–_–) Sans blague.

_ Mr Semerkhet n'a pas présumé que tu pouvais sortir à ta guise ! Prononce le fantassin sèchement en pointant sa lance vers Risus.

_ On se calme, c'est bon, j'ai compris, j'y retourne. (⁠눈⁠‸⁠눈⁠)

         Alors qu'il allait faire demi-tour, Risus entendit la voix agilement austère à brûle-pourpoint de Semerkhet derrière lui.

_ Que fais-tu debout ?

_ !... Tu m'as fait peur !

_ Tu devrais être couché.

_ Évidemment puisque tu m'as endormi je ne sais comment.

_ ...Je t'ai apporté de quoi boire pour baisser ta fièvre, retourne te coucher.

_ Ma fièvre ? Lui demande-t-il en se touchant le front, surpris car il ne pensait pas en avoir.

       Semerkhet lui attrape le bras et l'emmène dans l'endroit censé être sa chambre de séjour. D'abord avant de partir, il fait garde au fantassin de ne pas s'aviser de blesser Risus. S'il s'entête à vouloir sortir, laisse-le, néanmoins ayez l'œil sur lui. Risus se questionne toujours sur le comportement de ce gars, qu'obtiens-tu en le protégeant et en prenant soin de lui ?

_ Boit cela. Demande Semerkhet en lui tendant une soucoupe, contenant un breuvage.

_ C'est amer ?

_ Un peu... Je remarque que tu boites peu ce matin, par rapport à hier, fais voir ta jambe je vais y réappliquer de la médecine.

_ ... Est-ce le roi qui te demande tout ça ?

_ Le roi. Non, j'agis de mon propre gré, je suis peut-être sous son contrôle et à ses services, mais j'ai mes droits et mes pouvoirs en ce lieu.

_ ... Qui es-tu ?

_ Je suis Semerkhet... Le vizir de l'Égypte et du pharaon Akhenaton. Pour vous servir. Le prononce fièrement Semerkhet en s'inclinant en face de Risus.

_ ... Vizir !

_ N'en ai-je pas l'air ?

_ Pas vraiment, non.

_ Si vous le dites très cher. Stimule Semerkhet en riant de peu, il prend la jambe de Risus et fait ce qu'il avait prévu de faire. Après avoir terminé, il affirme qu'il lui reste du travail à faire et que si jamais, Risus voulait prendre de l'air y a pas de soucis, les fantassins n'ont guère le droit de s'y opposer. Avant tout il devait se reposer, pour se remettre de sa fièvre et donner plus de repos à son corps.

         Risus se mit à admirer le plafond, se faisant des mirages. Un homme si mystérieux, à la fois doux, inquiétant et soucieux, que peut-il bien cacher sous son masque et pourquoi se cacher ? Pourquoi à chaque contact physique, cela fait qu'il entre en transe ? Quel est vraiment son but et ses capacités ? Que peut-il, que veut-il ?...

.........

        À l'heure actuelle, ça va faire 5 heures que Risus dort non stop, après le matin vient l'après-midi, puis l'aube et le soir. Lorsqu'il se réveille, venait l'aube, se sentant mieux, il traverse les couloirs une nouvelle fois, arrivant au bout du couloir et s'apprêtant à le détourner, il tombe nez à nez avec Semerkhet, des parchemins à la main se rendant vers lui.

_ Bonsoir~ Dit-il délicatement d'une voix endormie.

_ !!... Bonsoir... J'ai l'impression que tu surveilles tous mes faits et gestes pour débarquer à la seconde que je fais quelque chose. N'est-ce pas ?

_ Peut-être, ça va mieux ?

_ Oui, merci.

_ De rien, où vas-tu ?

_ Nulle part.

_ Ah bon !? Tu voudrais aller regarder l'aube n'est-ce pas cela, je t'accompagne ? Je connais un endroit où la vue est superbe.

_ ... Je ne dirais pas non, mais comment sais-tu que j'aime regarder l'aube ? Comment sais-tu que c'est-ce que je désire ?

_ ... Une personne à qui tu tenais et à qui tu tiens encore, je présume, t'as fait découvrir la chaleur fusionnée de peu de froideur quand le soleil se couche et l'apaisement d'une fin de journée de dur labeur, quand tu regardes l'aube cela t'apaise et t'aide à réfléchir.

_ D'où, tu sors ça !!? Et non je ne tiens plus à cette personne, tu t'es trompé. Bafouille Risus éberlué de ce que Semerkhet sait. Il se met à se frotter les cheveux arrière continuant de renier sans faille le fait qu'il tient à cette personne.

_ ... Tu te frottes la nuque quand tu mens... Tu te mens à toi-même et aux autres à propos de cette personne.

_ ...

_ Quand t'es en tord, anxieux, stressé ou encore que tu veux mentir, tu te mets soudainement à regarder ailleurs en te frottant la nuque et fronçant les sourcils, surtout dès que tu entends ou que tu as le pressentiment qu'on parle de cette personne.

_ T'as tout faux !

_ Non, c'est la vérité. Pourtant je n'ai pas prononcé son nom, pourquoi tant de réaction à cause d'un simple pressentiment que je parle de lui ? Lui demande Semerkhet en déposant les parchemins à côté. Il s'approche de Risus voulant le toucher. Mais celui-ci recule précipitamment de deux pas.

_ Ne me touche pas ! Je me doutais que quelque chose clochait avec toi via quoi sais-tu tour ça ?

_ Mais par toi.

_ Ça m'étonnerait, je n'ai rien dit de tel, je n'ai rien dit à propos de moi, à part mon nom.

           Le vent souffle un son aigu d'une seconde et Semerkhet se retrouve face à face avec Risus. Tel qu'il se déplaçait avec le vent.

_ Comment t'as fait ça !!? Exclame Risus choqué de l'action du moment.

_ Balourd et rêveur, il disait, t'as beau être un homme intelligent, tes penchants sont absurdes tel que t'es dégoûtant-

         De but en blanc, une main fend l'air et atterri sauvagement sur la joue de Semerkhet.

        Risus l'eût à peine touché, qu'il claqua des doigts, les oreilles de Risus sifflent et il perd connaissance dans les bras de Semerkhet.

_ Jadis je m'ennuyais, je vous dis alors merci chers dieux. Marmonne-t-il dans sa barbe en sentant les cheveux de Risus.

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