_ Que voulez-vous de moi ?
Semerkhet défait ses bras et lui tend la main, désirant l'aider à se relever.
_ Arrêtes de jouer l'ange et vas-y franchement.
Il n'en dit plus un mot, il se retourne et prend une cruche, il se déverse de l'eau qu'il boit en s'asseyant. Risus le regarde perplexe, voyant qu'il n'est pas décidé à lui parler, il se relève. En tentant de prendre appui sur son pied, la douleur le fait grimacer.
_ Ce pendentif à ton cou, qu'en est-ce de ses capacités ?
_ ... C'est après ça que t'en as ?
_ ...
_ Tu n'as clairement pas l'air d'un roi, pour que je puisse dire que tu es Akhenaton.
_ Bien sûr que non. Pavane Semerkhet en riant.
Semerkhet se relève et se déplace de nouveau vers Risus, il lui tend la main, affirmant vouloir l'aider à se déplacer pour qu'il s'asseye. Risus baisse sa garde et lui prend la main, en prenant sa main, il ressent une fluide d'énergie traversant son corps. Il se sent étourdi pendant la minute, Semerkhet lui tient toujours fermement la main en le regardant droit dans les yeux. Risus se sent petit à petit léger et soulant, son regard devient vide et il ne bouge plus d'un pouce. L'homme d'alors, on pourrait le deviner, faisant 2m. Continue de le fixer comme s'il recherche quelque chose à l'intérieur de lui. Au bout de 3 minutes dans cet état, quelque chose lui fait relâcher précipitamment la main de Risus, en lâchant sa main Risus tombe promptement dans les pommes.
_ Cet homme... Contient des choses ébranlante en lui.
Semerkhet l'élève du sol et le dépose sur un lit tout près. On le voit sortir de la pièce, une main sur son côté et l'autre à son visage, semblerait-il qu'il vient de voir une horreur. Risus dort comme un loir, en un rien de temps il s'est endormi ou plutôt évanoui pour être exact.
Risus se réveille le lendemain matin, il avait un tourni qui faisait qu'il ne pouvait pas se mettre debout. Très vite, il aperçut au pas de la porte Semerkhet qui le regarde, les bras et les jambes croisés, il se souvient alors de ce qu'il s'est passé entre eux la nuit dernière et commence à l'interpeller sur ce qu'il lui a fait. D'un calme irritant, Semerkhet lui rassure qu'il ne lui a rien fait, rien de bien grave il disait.
_ Sort de ce lit et viens te propreté un peu, tu ne sens pas la rose.
_ Évidemment que je sens la sueur à plein nez, accordez-vous aux esclaves le droit de se baigner peut-être ? Lui répond Risus avec sarcasme.
_ Nous te l'accordons maintenant. Suis-moi !
Semerkhet prend alors les devants et Risus le suit avec difficulté, son pied ne s'est pas encore remis. Arrivant à une bassine d'eau, il lui fait signe d'y aller. Risus hésite un peu mais prit cœur et s'y jette.
_ Je te laisse un peu d'intimité, rejoins-moi à l'arrière après que t'aies fini et y a des chendjits de rechange juste à côté.
_ Pfff, bien sûr.
Un bain qui prend bien du temps, lorsqu'il en sort la paume de ses mains et pieds était déjà nettement ramollie, il su en tirer profit car ça l'a aidé à détendre ses muscles endurcis et aussi très fatigués de toutes ses activités. Il change de chendjit et suit les consignes de Semerkhet et alla le rejoindre à l'arrière comme dit. En arrivant il le trouve dans un coin d'une grande pièce semblable à une cuisine par tous ces instruments. Il pilonnait des herbes dans un petit pilon et quand il remarque Risus, il lui fit signe de s'approcher.
_ Appuie-toi contre le rebord de cette table.
_ Désolé d'être insolent, mais puis-je savoir pourquoi ?
_ ... J'admire ta méfiance et ton endurance malgré ta situation, tu animes toujours autant de caractère envers nous malgré ce que tu subis depuis ton arrivée. Alors que d'autres auraient été plus obéissants et plus doux qu'un agneau. Un lapin au milieu de loups.
_ Tout le monde n'est pas le même, d'autres deviendront peut-être vos esclaves pour tout et en tout genre sauf qu'en mon cas ça ne fait qu'accentuer ma vigilance, ma témérité et mon endurance.
_... Mmm, t'as envi de rentrer chez toi non ? Voir ta famille qui t'attend depuis bien 1 an n'est-ce cela ?
_ !... Comment sais-tu ça ?
_ Je veux juste t'appliquer de la médecine sur tes blessures, donc appuie-toi contre la table je te prie... Ou sinon je peux te laisser comme ça, si tu préfères.
_ Comment sais-tu à propos de ma famille ?
_ ... Je préviens, ça pique un peu au bout de quelques minutes.
Semerkhet ne semble pas vouloir lui répondre, Risus courba alors l'échine et prend appui sur le rebord de la table.
Semerkhet décline délicatement les mèches de cheveux couvrant le dos de Risus, il prend son plaisir à scruter de plus près le tatouage de Risus. De ses doigts Semerkhet touche finement les cornes du dragon en traçant les lignes. Déjà, le dos sensible à cause des blessures et des coups de soleil, Risus palpite sous l'effet de ses doigts.
_ Tu joues ou tu appliques de la médecine !? Rejette-t-il soudainement à Semerkhet.
_ Ohh, pas volontaire j'en suis navré, j'étais perdu.
_ ... Fais ce que t'as à faire, mon dos n'est pas un kotatsu avec des shōgis.
_ ... Un avec des quoi ?
_ Rien, rien, oublie ce que je viens de dire.
_ Mmm, bien.
Il lui applique la médecine sur ses plaies la plupart superficielle, Semerkhet le fait à loisir, lorsqu'il termine avec ceux de son dos il lui demande de se retourner du fait qu'il en avait encore d'autres à l'avant. Risus s'amuse à le regarder prendre son temps comme s'il ne voulait pas en finire de si tôt.
_ Je m'assurais que tu aies une couverture ce soir, ton corps alerte une fièvre. Ajoute par hasard Semerkhet dans le moment.
_ Au simple toucher, t'affirme une chose pareille !
_ Pas vraiment, mais on peut dire ça.
_ ... Une intuition ?
_ De la sorte.
Terminant avec ceux-ci, il lui demande à nouveau, de s'asseoir, il restait son pied. Risus regarde l'homme sensible et docile, contrairement aux autres à l'extérieur, il se demande bien si cela n'est qu'une couverture pour adoucir sa vigilance, la manière dont il s'occupe de lui est à l'image d'un frère attentionné, il n'a point l'air de pouvoir faire du mal même à une mouche, mais ne parlons pas trop vite.
_ Tu as de la chance, il n'est pas cassé, mais peut-être fêlé.
_ T'es le soigneur dans ces lieux ou quoi ?
_ À mes heures perdues, oui. Ou quand on me demande aussi.
_ Je vois.
_ Je vais te donner de quoi couvrir ton dos, pour le protéger contre les rayons du soleil et le garder au chaud.
_ ... Merci
_ Y a pas de quoi. Prononce amicalement Semerkhet qui se fait une joie de l'entendre le remercier.
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