Un moment

La fête d'adieu à Dina et Kuy touchait à sa fin. Les invités, leurs voisins, se rassemblaient pour leurs derniers au revoir.

« N'oublie pas de passer nous rendre visite, d'accord ? » dit une voisine avec un air mélancolique, des larmes dans les yeux. 😭

« Oh, arrête de dramatizer, on sait que l'on va pas te manquer tant que ça ! » rétorqua Kuy en souriant, tentant de alléger l'ambiance.

« Ne l'écoute pas ! » intervint Dina en riant. « On viendra toujours ici. Et puis, je travaille toujours au Empirice, n'est-ce pas ? »

La voisine Tae s'approcha avec un sourire nostalgique : « 🥹🥹🥹 Mes chéries, je vous ai préparé quelques plats. Vous avez de quoi tenir trois jours là-dedans ! Je me sens déjà nostalgique ; cet immeuble va perdre ses belles âmes joyeuses. »

Dina et Kuy s'enlacèrent à nouveau avec Madame Tae, le cœur lourd mais plein de gratitude. « Vraiment merci pour les plats ! » dit Kuy avec émotion.

« Bien sûr que nous serons toujours là », ajouta Dina, sa voix tremblante. « J'aimerais tellement vous remercier pour m'avoir permis de m'adapter et de me sentir chez moi ici. Vous êtes un peu ma seconde famille en Corée. Comme on dit dans ma langue maternelle : DIBOTI ! »

Madame Tae leva son verre avec un sourire radieux : « Alors levons nos verres et disons DIBOTI pour cette fête qui s'est si bien déroulée ! »

En chœur, les voisins crièrent DIBOTI, et une chaleur envahit le cœur de Dina en voyant des gens qui ne savaient rien d'elle mais qui l'avaient acceptée comme l'une des leurs.

Dans la ruelle en bas de l'immeuble, quelques voisins étaient venus faire leurs adieux à Dina et Kuy alors qu'ils prenaient leur taxi pour leur nouveau appartement.

« Bon, il est temps de partir... Je réalise maintenant... » murmura Kuy en essuyant une larme qui menaçait de couler. 😭

« Faites une bonne route et surtout appelez-nous à votre arrivée. Et si vos nouveaux voisins sont gentils avec vous ! » conseilla Madame Tae avec un regard bienveillant.

« Bien sûr, Madame Tae... Mais on s'en va avant d'inonder Hongdae de nos larmes ! » répondit Kuy avec un sourire forcé.

Dina se tenait devant le taxi : « Oui oui ! Allons-y ! »

Soudain, elle entendit une voix familière : « Hum, Dina ! »

« Oui ? » répondit-elle en se retournant.

« Ça te dit que je te dépose ? » proposa Jeha avec un sourire malicieux.

« Avec la moto ? » demanda-t-elle, un brin surprise mais excitée.

« Oui ! Me dis pas que t'as peur ! » plaisanta-t-il.

Dina hésita un instant mais son enthousiasme prit le dessus : « Non mais pourquoi pas ! »

Kuy les regarda avec des yeux écarquillés : « Attends... Tu montes ? »

« Vas-y, je te suis avec Jeha ! » déclara Dina en prenant sa décision.

« Hein !! Ok... On se retrouve là-bas. Je crois que j'ai abusé de la bouffe... ma jupe est trop serrée ! » répondit Kuy en riant tout en se dirigeant vers le taxi.

Dina ferma la portière du taxi qui démarra lentement derrière elle. Elle traversa la ruelle pour rejoindre Jeha qui l'attendait près de sa moto noire ornée de motifs audacieux.

Jeha lui tendit un casque : « Mets-le ! »

« Et toi alors ? » demanda-t-elle en souriant.

« T'inquiète pas pour moi !! » répondit-il d'un air confiant.

Ils s'installèrent sur la moto ; Jeha au guidon et Dina derrière lui. Il alluma le moteur qui rugit dans la rue, attirant les regards admiratifs des voisins. D'un geste fluide, il fit lever la moto légèrement vers l'avant, poussant Dina à s'accrocher fermement à lui.

Avec un sourire complice, Jeha murmura à Dina : « T'es prête ? »

« Oui oui ! » s'exclama-t-elle en entourant sa taille de ses bras.

Il démarra alors brusquement, laissant derrière eux une traînée de fumée 💨 et le grincement des roues sur le bitume résonna dans l'air chaud du soir.

Les voisins observaient avec émerveillement : « Wahou trop cool ! »

La famille Park était assise autour de la table, l'atmosphère pesante depuis le début de la maladie de Mme Jisoo. Leurs assiettes étaient à peine touchées, et un silence lourd pesait sur la salle à manger, seulement brisé par le cliquetis des couverts qui s'entrechoquaient timidement. Les regards furtifs échangés entre Park et son père trahissaient une tension palpable, un sentiment d'incompréhension qui flottait dans l'air.

Mme Jisoo, avec un sourire doux mais fatigué, rompit le silence : "Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas mangé avec les hommes les plus importants de ma vie. Je suis tellement heureuse que vous soyez là." Sa voix tremblait légèrement, mais ses yeux brillaient d'une lueur d'espoir.

Park, se redressant légèrement sur sa chaise, répondit avec une sincérité touchante : "Si tu es contente alors je le suis aussi !" Il essayait de masquer son inquiétude derrière un sourire.

"Bien sûr que je le suis ! Oppa," insista Mme Jisoo en se tournant vers son mari, "tu n'as rien dit depuis tout à l'heure. Tu vas bien ?"

Mr Park, l'air distrait, observa son assiette comme si elle contenait toutes les réponses à ses préoccupations. "Oui, ça va. Le repas me va," murmura-t-il, presque absent.

"Je ne parlais pas du repas !" s'exclama Mme Jisoo avec une petite moue. "Humm, tu as l'air ailleurs," ajouta-t-elle en fronçant légèrement les sourcils.

Mr Park ajusta ses lunettes, un geste devenu presque automatique lorsqu'il se sentait mal à l'aise. "Ah, je vais bien," dit-il d'un ton plat.

"Bien alors ! 😊" répondit-elle avec une tentative de légèreté. Puis elle ajouta  avec un éclat malicieux dans les yeux : "Tu te souviens quand Min était petit ? Il détestait manger si tu n'étais pas là."

Park se sentit rougir sous le regard de sa mère. "Maman, stp !" protesta-t-il en se penchant en avant pour cacher son embarras.

Mme Jisoo éclata de rire 🤭🤭🤭, sa joie résonnant dans la pièce comme une douce mélodie. "Tu es tout rouge !"

Mr Park ne répondit pas; il se contenta de prendre son verre d'eau en évitant le regard des deux autres. Un silence s'installa à nouveau, mais cette fois-ci, il était chargé d'une chaleur familière – celle des souvenirs partagés et des rires passés.

Mme Jisoo se remémore avec un sourire nostalgique : "Je me souviens très bien de toi, petit capricieux. À chaque dîner, tu réclamais ton père comme si c'était le plus important au monde."

Park, adoptant un ton plus sérieux, répond avec une pointe de frustration : "Oui, c'était avant ! Maintenant, je suis un adulte qui mange seul." Il fixe son père avec une intensité qui trahit des émotions complexes, un mélange de ressentiment et de désir d'indépendance.

Sentant la tension dans l'air, Mme Jisoo s'approche et prend doucement la main de son fils, comme pour apaiser ce cœur troublé. Son regard est plein de compréhension et d'amour. "Oui, tu es devenu un bel homme," dit-elle avec douceur, "mais pour nous, tu resteras toujours notre bébé éternel." Ses mots sont empreints d'une tendresse infinie, presque mélancolique.

Park baisse les yeux vers la main de sa mère qu'il tient entre les siennes. Un léger sourire apparaît sur ses lèvres alors qu'il murmure : "Je sais que je serai toujours un enfant pour toi." Dans ce moment partagé, il réalise que même s'il aspire à l'indépendance, les liens familiaux restent indéfectibles.

La pièce est remplie d'une chaleur silencieuse alors qu'ils échangent des regards chargés d'émotions non dites. Les souvenirs affluent — des rires d'enfance aux moments de solitude récemment ressentis. C'est dans cette connexion qu'ils trouvent une compréhension mutuelle : l'un a besoin de liberté, l'autre a besoin d'amour inconditionnel.

Le repas touchait à sa fin,et la famille c'était retrouver dans Le petit salon de Mme Jisoo, baigné de lumière, offrant une vue sur un jardin luxuriant. Décoré d'œuvres d'art contemporaines, il comprend un canapé en velours, une table basse en marbre et des accessoires élégants. Un coin bibliothèque avec des livres rares complète cet espace chic et confortable.

et Park se levait pour partir. Mme Jisoo, avec une légère note de tristesse dans la voix, l'interpelle : "Oh, tu t'en vas déjà ?"

Park hoche la tête, un soupçon de regret dans son regard. "Oui, je dois travailler avant de dormir."

Mme Jisoo insiste, presque supplicante : "Oh, je t'en prie, reste encore un peu !"

Il soupire, conscient des attentes mais déterminé. "J'aurais aimé, mais je suis désolé. Je dois apporter les documents pour la nouvelle directrice adjointe."

Le visage de Mme Jisoo se fige légèrement. "Han, ce n'est pas Yujin ?" Elle tourne alors son regard vers son mari, installé confortablement dans un fauteuil en cuir marron, profitant du calme après le repas.

Park fronce les sourcils en entendant le nom de sa mère. "Quoi ? Tu n'étais pas au courant ?" Il jette un regard accusateur à son père.

Mme Jisoo se tourne vers lui, l'inquiétude dans les yeux. "Non, je ne savais pas ! Et qui est donc cette nouvelle directrice adjointe ?"

La colère commence à monter chez Park alors qu'il fixe son père avec intensité. "Ça, je te laisse l'informer !"

Mme Jisoo est perplexe et demande : "M'informer de quoi ??"

Park embrasse sa mère avec tendresse avant de prendre son manteau. "Je dois y aller," dit-il en s'éloignant.

Alors qu'il quitte la pièce, Mme Jisoo reste là, le regard fixé sur la porte qui se ferme doucement derrière lui. Un silence pesant s'installe avant qu'elle ne se tourne vers son époux. "Qu'est-ce que cela veut dire ?"

Mr Park lâche un soupir résigné. "J'ai décidé qu'Umi remplacera Yujin au département artistique."

Le choc traverse le visage de Mme Jisoo. "Comment ?? Mais tu sais bien que Minho ne supporte pas Umi ! Pourquoi as-tu fait cela ?"

Mr Park répond d'un ton fermement calme : "Je l'ai fait, c'est tout."

Elle secoue la tête en désaccord. "Je ne suis pas d'accord avec cette décision ! On s'était pourtant dit qu'on ne forcerait plus Minho à se marier avec Umi."

Son mari reste impassible : "Je ne le force pas. Je veux juste qu'il réalise certaines choses."

Mme Jisoo fait grincer les roues de son fauteuil roulant alors qu'elle se détourne de lui, frustrée par son obstination. "Tu es vraiment borné, Mr Park."

Voyant la frustration sur le visage de son épouse, Mr Park se lève et la suit doucement. "Allez, Jisoo !!"

La tension entre eux est palpable alors qu'ils naviguent dans ce terrain délicat des relations familiales et des décisions difficiles.

Park roulait doucement dans sa voiture, une vague d'émotions l'envahissant. Le paysage défilait lentement à travers les vitres, mais son esprit était ailleurs. Il sortit son téléphone et tenta d'appeler son amie Yujin, mais il tomba sur un répondeur. Visiblement, Yujin était occupée à des choses plus légères – une petite aventure sous les draps – et ne prêta aucune attention au téléphone qui sonnait. Park, le cœur serré comme si l'air lui manquait, laissa échapper un soupir de déception. Une idée lui vint alors : il tourna la voiture et prit la direction de Hongdae.

Pendant ce temps, Jeha et Dina étaient arrivés au parc de Yeouido Hangang, un bel espace public où les gens aiment se promener même en soirée, profitant de la douce brise du fleuve Han. Les lumières scintillantes des lampadaires se reflétaient dans l'eau, créant une atmosphère magique.

Jeha gara sa moto avec un sourire satisfait. "Nous sommes arrivés !" annonça-t-il avec enthousiasme.

Dina, émerveillée par l'ambiance vibrante du parc, répondit : "Wahou, c'était excitant !"

Jeha, amusé par sa réaction, ajouta : "Si j'avais su que tu aimais les motos, je t'aurais emmenée faire des tours depuis longtemps !"

C'était sa première fois sur une moto, et elle se sentait encore légèrement ébranlée par l'adrénaline.

L'animation du parc contrastait avec l'image des appartements abordables de Mangwon qui s'étendaient non loin, où la vie urbaine battait son plein à toute heure.

Dina, les mains dans les poches de sa veste, regarda Jeha avec un air curieux. "Alors, qu'est-ce qu'on est venus faire ici ? J'avais remarqué que tu avais dévié du chemin."

Jeha, croisant le regard de Dina, répondit avec un ton léger : "Eh bien, on peut profiter du vent frais du soir et discuter un peu. C'est agréable de sortir un moment, non ?"

Dina leva les yeux au ciel avec un sourire espiègle. "Wahou, le grand Jeha qui aime prendre l'air ! Qui l'aurait cru ?"

Il réagit avec un petit sourire gêné, ses joues légèrement rosies par l'embarras. "Arrête !" dit-il .

Dina éclata de rire. "Arh, tu rougis ! 😄😄"

Jeha secoua la tête, tentant de dissimuler son amusement. "Pas du tout ! Allez, viens, on va s'asseoir là-bas." Il désigna un banc en bois sous un arbre qui offrait une ombre apaisante. Les lumières scintillantes autour d'eux dansaient dans la brise légère du soir, créant une ambiance chaleureuse et accueillante.

En marchant vers le banc, Dina jeta un coup d'œil autour d'elle. Les couples et amis profitaient de la soirée en partageant des rires et des histoires. L'air était rempli des odeurs délicates de snacks vendus par des petits stands à proximité. Elle se sentait vivante, enveloppée par l'énergie vibrante de Hongdae.

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