Une nuit chaotique

Park avait finalement passé une journée agréable, comme une parenthèse dans la routine qui le broyait. Il avait pris le temps de s'évader, loin de son travail incessant, et cela lui avait fait un bien fou. En y réfléchissant, il se rendait compte qu'il n'avait plus de véritable vie à côté de ses obligations professionnelles. Tout semblait se limiter à ça. Depuis la maladie de sa mère, celle avec qui il partageait tous ses doutes, il s'était retrouvé plus seul que jamais. Bien que Yujin fasse de son mieux pour le distraire, rien ni personne ne pouvait vraiment remplacer la place d'une mère dans le cœur d'un enfant. Cette absence, cette souffrance silencieuse, le pesait plus qu'il ne l'aurait imaginé.

Le soir, il était là, allongé sur son canapé, un livre en main, grignotant quelques sucreries. Son allure décontractée était évidente : une paire de lunettes reposait sur son nez, tandis qu'une chemise légère, presque transparente, laissait entrevoir son torse bien sculpté. Son pantalon doux épousait parfaitement ses longues jambes, accentuant sa posture décontractée. Ses cheveux noirs, longs et soyeux, étaient rassemblés en un chignon élégant à l'arrière de sa nuque, ajoutant à l'ensemble une touche de sophistication tranquille.

Il s'arrêta un instant dans sa lecture, perdu dans ses pensées. La scène de cette fameuse rencontre insolite restait ancrée dans son esprit. Dina, son nom résonnait encore clairement dans sa tête, comme une mélodie persistante. Il revivait chaque moment, chaque détail de cette rencontre, sa voix murmurant dans son esprit, comme si elle était encore là, juste à côté de lui.

Il sursauta légèrement en entendant la sonnette de la porte, ramenant soudainement son attention à l'instant présent.

D'un pas léger, Park se dirigea vers la porte et jeta un œil à la caméra. C'était Yujin qui venait lui rendre visite. Il ouvrit la porte avec un sourire.

*Park* : Yujin ! 

*Yujin* : Eh mec ! 

*Park* : Entre ! 

*Yujin* : Waouh, je vois que t'as plutôt bonne mine ! 

*Park* : Je suis en pleine forme ! 

Ils s'assirent sur le canapé.

*Yujin* : Je suis venu voir de mes propres yeux si tu étais vraiment en repos ! 

*Park* : J'ai suivi ton conseil, et je peux dire que ça m'a fait du bien. 

*Yujin* : Tu vois, j'avais raison ! Tout l'entreprise est choquée de ton absence, ils étaient à deux doigts de faire des avis de recherche ! 

*Park* : Ah ah ah, vraiment ? 

*Yujin* : Ouais, ils murmurent partout ! 

*Park* : C'est dingue comme ces employés ont la langue bien pendue ! 

*Yujin* : Tu n'imagines même pas à quel point. 

Park se dirigea vers la cuisine.

*Park* : T'as faim ? J'ai fait à manger, il en reste. 

*Yujin* : Oh vraiment ? Si t'as cuisiné, je veux bien ! T'attendais quelqu'un ? 😏 

*Park* : Non, non. J'ai juste voulu me faire un truc. Madame Lee a déjà assez de boulot avec ma mère, je ne veux pas la surcharger en lui demandant de m'apporter à manger.

*Yujin* : Ouais, je vois. Et sinon, comment va ta mère ? 

*Park* : Sa santé ne s'améliore pas... Les médecins ne disent rien de concret, ça devient de plus en plus difficile. 

*Yujin* (en lui tapotant l'épaule) : T'inquiète, mec. Je suis sûr qu'elle va s'en sortir. C'est une femme forte. 

*Park* : T'as raison. 

Yujin changea soudain de sujet.

*Yujin* : Bon, assez parlé de ça. Je t'ai rencontré une nana de ces nanas ! 

*Park* : Ah non, Yujin, arrête. 

*Yujin* : Quoi ? Je suis un homme, je parle de ce qui m'attire, c'est normal ! 

*Park* : Des femmes, hein ? 

*Yujin* : Ouais, mec ! 

*Park* : Tu en as tellement vues ! Pourquoi ne te concentres-tu pas sur une seule, au lieu de parler de toutes ? 

*Yujin* : Tsss, tu comprends rien ! Si je me concentre sur une seule, avec des gars comme toi qui n'ont aucun intérêt pour elles, les autres risquent de déprimer, tu vois ? 

*Park* : Ton analyse est complètement dingue ! 

*Yujin* : Pourquoi je parle de ça avec toi ? Tu connais rien aux femmes. 

*Park* : Oh, tu te trompes. J'en connais plus que toi sur les femmes ! 

*Yujin* : Ah bon ? La dernière que t'as vue ? Ou ton dernier rapport sexuel ? 

*Park* : Euh... 

*Yujin* : Je suis sûr que ça remonte à l'époque où on était ados ! 

*Park* : Non, récemment j'ai eu une aventure.

*Yujin* : Ouais, c'est ça... Mec, t'es coincé ! Il faut que tu te réveilles, les histoires d'amour « uniques », c'est pour les princesses ! Faut utiliser ce que t'as, sinon ça va finir par rouiller ! 

*Park* : Je ne suis pas du même avis. 

*Yujin* : Bah, tu vois... Tu aimerais rencontrer une femme, te poser, fonder une famille, mais pour l'instant, je profite de ma liberté. C'est plus simple comme ça.

*Park*, face à la fenêtre, un verre à la main : Les femmes, ça se respecte, Yujin. Si j'ai une fille, je la respecterai. On n'a pas besoin d'être marié pour être fidèle.

*Yujin* : Eh bien, je suis fidèle à toutes mes beautés !

*Park*, un sourire en coin : T'es irréparable. Mais je suis sûr que tu trouveras une femme qui va te faire changer d'avis.

*Yujin* : Je ne pense pas qu'une femme comme ça existe.

*Park* : Hummm...

Au *Empérice Bar*, *Jeha* était toujours dans son bureau. Il n'avait pas quitté son poste depuis l'ouverture, à l'écart de l'agitation de la salle. Les clients remplissaient le bar, les employés s'affairaient à leurs postes, mais personne ne venait déranger le patron.

*Kuy* regardait la scène et se tourna vers *Dina* :

*Kuy* : T'as remarqué quelque chose aujourd'hui ?

*Dina*, un regard interrogateur : Si, Jeha n'est pas sorti de son bureau.

*Kuy*, avec un air suspicieux : C'est très étrange...

*Dina*, haussant les épaules : Ouais, il doit être occupé, non ?

*Kuy*, fronçant les sourcils : Il ne manque jamais son poste de surveillant à l'ouverture. Hummm... J'aime pas rester dans le déni.

Un *employé* s'approcha d'elles, les interrompant :

*Employé* : Eh, qu'est-ce que vous faites là à discuter ?

*Kuy*, sèchement : Tiens donc, Jeha t'a délégué pour surveiller à sa place ?

*Employé*, d'un ton dédaigneux : Retourne à ton poste derrière le bar et toi dina ta un client en bas !

*Dina*, se sentant frustrée mais contrôlant sa colère : Eh, ça va pas, ça ?

*Kuy*, prête à réagir : Non, laisse-moi lui régler son compte !

*Employé*, avec un sourire moqueur :tssss qu'est ce que tu vas faire .

*Dina*, calmement mais avec une pointe de colère : Je vais descendre, t'inquiète.

*Kuy*, les poings serrés, n'en revenant pas : Mais il n'a pas le droit de nous parler comme ça !

*Dina*, d'un ton plus ferme : Ça va, je m'en occupe.

Elle lança un dernier regard noir à l'employé avant de se détourner, prête à descendre.

*Kuy*, d'un air vexé : T'as de la chance... sinon je t'aurais fait bouffer tes yeux !

*Employé*, avec un ricanement : Ouais, casse-toi avant qu'on te vire vraiment.

Dina arriva dans la pièce du bas où elle devait livrer sa danse. Le client était assis là, arborant un sourire pervers. Derrière le rideau, elle mit la musique et commença à danser. Le regard du client ne la quittait pas, et il s'écria, excitée : 

« Allez bébé, vas-y poupée ! »

Les mots et l'attitude du client énervaient Dina, mais elle choisit de rester calme et de maîtriser la situation. Cependant, son agitation monta d'un cran quand, d'un geste brutal, l'homme ouvrit le rideau. Il se tenait là, tout proche d'elle, et Dina arrêta immédiatement sa danse.

Client : *"Wahou, quelle pure merveille !"*

Dina, d'un ton ferme : 

« Monsieur, je vous prie de sortir immédiatement. »

Mais le client, un sourire pervers sur les lèvres et un regard lubrique, répliqua : 

« Pourquoi ? J'aime bien ce petit chocolat. »

Dina, redoutant ce qui allait suivre, répliqua, la colère montant : 

« Je vous préviens, ça va mal finir si vous ne sortez pas. »

Le client, de plus en plus insistant, s'approcha, son ton devenant encore plus menaçant : 

« On pourrait bien s'amuser toi et moi. Allez, viens ici, ma mignonne. »

Il attrapa Dina par le bras, la forçant à se rapprocher de lui. Elle tenta de se défendre, se débattant avec force. Ses poings se serrèrent alors qu'elle luttait pour garder le contrôle de la situation.

D'un coup sec, Jeha défonça la porte avec une telle violence que le bruit résonna dans la pièce. Il saisit l'homme avec une rage incontrôlable et le jeta brutalement au sol. Son visage était une explosion de colère, ses gestes précipités, comme s'il ne pouvait plus se contrôler. Dina, qui observait la scène, était pétrifiée. La peur se lisait dans ses yeux, et elle restait figée, observant chaque mouvement avec une inquiétude palpable.

Jeha cria avec fureur : « Allez, tire-toi ! Je ne veux plus jamais te revoir ici, sale ordure ! »

L'homme, titubant, tenant les verres qu'il venait de briser, avec le visage ensanglanté, se releva péniblement et s'éloigna en boitant, quittant précipitamment le bar.

Jeha se tourna immédiatement vers Dina, la prit dans ses bras et la serra fort, cherchant à la rassurer.

Jeha, haletant : « Je suis désolé... Il ne te fera plus de mal. Je suis là, Dina, personne ne te touchera, je te le promets. »

Dina, les larmes aux yeux, était encore sous le choc de ce qu'elle venait de vivre. Elle n'arrivait pas à réaliser ce qui venait de se passer, son cœur battant encore la chamade.

Kuy, qui avait vu l'homme sortir du bar, s'empressa de descendre en bas, inquiète pour son amie. Elle se précipita vers Dina, accompagnée de quelques employés.

Kuy : « Qu'est-ce qui s'est passé, Dina ?! Ça va, tu n'as rien ? Il t'a touchée ?! »

Jeha se détacha doucement de Dina, sa voix grave et pleine de colère : « Il a essayé de s'approcher d'elle, mais je lui ai réglé son compte. »

Kuy, horrifiée : « Mon dieu, Dina, tu vas bien ?! »

Les employés se précipitèrent vers Jeha, constatant l'état de sa main.

Employé : « Monsieur, vous avez la main en sang... »

Kuy, en colère, tourna son regard vers Jeha : « Tout ça, c'est de ta faute ! Tout ce qui s'est passé, tu l'as provoqué. Tu n'as pensé qu'à toi ! Dina aurait pu se faire agresser ! C'est un miracle que tu sois là avec tes caméras ! Tu me dégoûtes. »

Un autre employé, visiblement gêné par la confrontation, intervint : « Vous feriez mieux de baisser d'un ton avec le patron... »

Jeha, d'un geste presque imperceptible, fit signe à son employé de se taire.

Jeha : « Laisse-la, Kuy. »

Kuy, les poings serrés de colère, tourna les talons et se tourna vers Dina.

Kuy : « Tu sais quoi ? Je démissionne de cette boîte pourrie. Allez, viens Dina, on s'en va. »

Dina suivit son amie, jetant un dernier regard à Jeha. Il la remarqua et l'appela : 

— *Jeha* : *Dina !* 

Elle s'arrêta et le regarda. 

— *Jeha* : *Je suis désolé...* 

Dina acquiesça d'un léger geste de la tête avant de monter.

L'étage , l'agitation battait son plein. Les clients se regardaient, se demandant ce qui se passait. Un employé vint rapidement rassurer la clientèle, leur assurant qu'il n'y avait rien de grave et qu'ils pouvaient continuer à profiter de la soirée. 

Jeha retourna dans son bureau, suivi d'un employé qui s'occupait de soigner la blessure qu'il avait subie. 

— *Employé* : *Monsieur, vous avez sérieusement frappé cet homme !* 

— *Jeha* : *Il n'a eu que ce qu'il méritait.* 

L'employé n'osa pas répliquer, mais son regard en disait long.

*Employé* : *"Ouais, mais quand même, il voulait juste un peu s'amuser avec Dina. Tout le monde ici aimerait bien découvrir d'autres talents d'elle..."*

Jeha se tourna brusquement vers lui, serrant fermement son col.

*Jeha* : *"Ne t'avise plus jamais de parler de Dina de cette manière, tu m'as bien compris ?"*

L'employé toussa, mal à l'aise et se débattant sous la prise de Jeha.

*Employé* : *"Oui, monsieur, désolé... Ahhh, vous me faites mal !"*

Jeha le repoussa brusquement, son regard froid et menaçant comme un glaçon.

*Jeha* : *"Allez, dégage !"*

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