Un nouveau chapitre.

Trois ans s'étaient écoulés depuis l'arrivée de Dina en Corée,

Elle avait appris à s'adapter à sa nouvelle vie, même si le chemin n'avait pas été facile. Chaque jour était un défi, mais elle persévérait. Ses journées se suivaient, rythmées par ses passages dans les agences de mannequinat où elle avait déposé son CV, mais à chaque fois, la même politesse sans suite. Accueillie chaleureusement, mais toujours sans retour, elle repartait chaque fois avec l'espoir qui fondait peu à peu. Les jours devenaient des mois, et chaque visite semblait nela rapprocher que de la déception. Rien ne changeait.

Elle s'était déjà habituée à la Corée. Elle se fondait désormais dans la masse de la population, se sentant un peu plus chez elle chaque jour. Ses amitiés s'étaient solidifiées, notamment avec Kuy, sa meilleure amie, et même Jeha, ce coquin, qu'elle considérait maintenant comme un ami. Elle avait construit une nouvelle famille, loin de la sienne.

Le temps avait filé si vite qu'elle n'en avait presque pas pris conscience. Trois ans s'étaient écoulés, et tout avait changé.

En trois ans, tant de choses s'étaient passées. Son emménagement avec Kuy, son travail au *Emperice* en tant que serveuse, et même en tant que danseuse à temps partiel. Convaincue par Jeha, elle avait accepté ce rôle de danseuse, pensant que ce serait temporaire. Mais, malheureusement, Jeha n'avait pas l'intention de la laisser vivre sa vie tranquille.

À la lumière du soleil qui se levait sur la ville de Séoul, la ville tout entière semblait s'éveiller. Son éclat faisait briller les vitres des immeubles et donnait vie aux couleurs des arbres et des fleurs, apportant une touche de gaieté à l'atmosphère urbaine.

Dans les locaux de GLAM, une prestigieuse entreprise de mode et de mannequinat, les employés se pressaient à leurs tâches, entre shootings et publicités à réaliser pour les marques. L'agitation était palpable, chacun occupé à répondre aux exigences de ce monde effervescent.

D'une démarche légère, vêtu d'un costume élégant, la main dans la poche et un sourire coquin sur les lèvres, Yujin fit son entrée dans l'entreprise, saluant les employés d'un air détendu. C'était lui, le meilleur ami de Park Min Hoo, qui, fidèle à ses habitudes, ne manquait jamais de faire une entrée remarquée. Malgré la pression constante du travail, Yujin semblait indifférent au stress qui régnait autour de lui, un contraste frappant avec son ami, qui lui était toujours plus sérieux et absorbé par ses responsabilités.

La porte du bureau s'ouvrit, et Yujin entra, saluant son ami Park Min Hoo, qui, plongé dans son travail, ne remarqua même pas sa présence. Park était assis à son bureau, concentré sur son écran, absorbé par une montagne de tâches. Yujin, bien installé, observa son ami un instant avant de briser le silence.

« Eh oh, la Terre, est-ce que Monsieur Park est là ? »

Park leva lentement les yeux, réalisant enfin que son ami se trouvait devant lui. Yujin, toujours aussi détendu, lui lança un sourire malicieux.

« Un bonjour ne serait pas trop demander ? »

« Désolé, Yujin, je t'avais pas vu entrer. » Park détourna de nouveau les yeux vers son ordinateur. « Alors, ton week-end ? »

Yujin haussa les sourcils, visiblement agacé. « Si tu me regardais un instant, et que tu laissais ton travail de côté, peut-être qu'on pourrait échanger deux mots ! »

Park soupira, puis tourna lentement son regard vers son ami. « Tu sais combien de boulot j'ai en ce moment... Mais bon, parle, je t'écoute. »

Yujin sourit. « Tu crois vraiment que je n'ai rien à faire ? Je suis venu te voir, non ? Tu pourrais faire un petit effort aussi. »

Après un moment d'hésitation, Park lâcha son ordinateur, se laissant aller sur son fauteuil. Yujin s'installa confortablement en croisant les bras.

« Voilà, c'est nettement mieux ! » sourit Yujin, satisfait.

« Alors, tu voulais me dire quoi ? » demanda Park, reprenant un air plus sérieux.

« Rien de spécial... » répondit Yujin en se levant, mais son ton moqueur trahissait son intention.

Park fronça les sourcils. « Yujin, on a une tonne de travail cette semaine. »

« Et on a toujours une tonne de travail, Park. Ça veut pas dire qu'on peut pas se détendre deux minutes, relaxe un peu ! » Yujin s'affaissa sur le canapé, l'air presque provocateur.

Park, agacé mais amusé, souffla un long moment. Yujin lui jeta un coup d'œil et s'esclaffa.

« Tu vois, quand tu veux, tu sais aussi lâcher prise ! Relax, mec ! »

Park laissa échapper un autre soupir, un sourire en coin. « J'ai rien d'autre à faire de mes journées, sauf m'occuper de boulot. La semaine de la mode approche à grands pas, et les publicités s'accumulent. »

Yujin le coupa net. « Tssss... Voilà, t'as recommencé à parler boulot encore. À peine deux minutes que t'es déjà de retour dans ton univers de travail, boulot, boulot... Tu vois pas que t'es tout pâle, mec ? Quand as-tu pris une vraie pause, la dernière fois ? »

Park se redressa de son fauteuil et se dirigea vers la fenêtre, fixant le paysage au loin, cherchant à éviter la conversation avec Yujin.

Park : *"Tu crois vraiment que j'ai besoin de vacances, à cette période ?"*

Yujin, toujours aussi détendu, afficha un sourire en coin.

Yujin : *"Ouais, franchement, tu devrais sortir un peu. Va t'amuser, rencontrer des gens, tu vois ce que je veux dire ?"*

Park se tourna vers lui, légèrement exaspéré, mais amusé en même temps. Il savait bien que Yujin ne parlait pas de simples sorties amicales.

Park : *"Je vois où tu veux en venir, Yujin..."*

Il secoua la tête, toujours sceptique.

Park : *"C'est un non."*

Yujin se moqua gentiment.

Yujin : *"Allez, mec, tu ne te vois pas rester coincé dans ton bureau toute ta vie ? Je connais plein de femmes prêtes à te donner un peu de compagnie. Tu ne sais même pas ce que tu manques."*

Park leva les yeux au ciel.

Park : *"Non, Yujin. Et tu sais très bien que toutes les filles que tu connais ne sont pas des... rendez-vous sérieux."*

Yujin haussait les épaules, toujours aussi insistant.

Yujin : *"Eh, ce n'est pas grave, tu pourrais au moins essayer. Une sortie, une soirée tranquille. Rien de trop compliqué."*

Park soupira, jetant un dernier regard à la ville avant de se retourner vers son bureau.

Park : *"J'y réfléchirai... mais ça ne veut pas dire que je vais le faire."*

Yujin, toujours aussi insistant, secoua la tête avec un air de dépit.

Yujin : *"Sérieusement, mec, tu as besoin de repos ! Il y a plein de gens pour s'occuper de Glam !"*

Park commença à se laisser convaincre, réfléchissant à l'idée de prendre enfin un peu de temps pour lui.

Yujin : *"Et puis, je suis là pour gérer quoi que ce soit. Si il y a un souci, je te contacte directement !"*

Park soupira, prenant enfin la décision de céder à son insistance.

Park : *"D'accord, tu as gagné. Je vais réorganiser mon agenda pour avoir une journée de libre. C'est probablement ce que j'ai de mieux à faire."*

Yujin, satisfait, sourit.

Yujin : *"C'est déjà un début ! Alors, tu veux des conseils pour t'organiser ?"*

Park le regarda d'un air sérieux.

Park : *"Pas du tout. Je serai chez moi, tranquille. Lire un peu, faire un peu de sport, regarder un film... sans penser au travail."*

Yujin se moqua gentiment, levant les yeux au ciel.

Yujin : *"Tu rigoles j'espère ! T'as un autre bureau à la maison ou quoi ?"*

Avant que Park ne puisse répondre, le téléphone de Yujin se mit à sonner. Il décrocha rapidement, tout en écartant l'appareil de son oreille pour sortir une carte de sa poche. Il la déposa sur le bureau de Park.

Yujin : *"Tiens, ça pourrait t'être utile. Tu me remercieras plus tard."* Il sourit, puis ajouta rapidement, *"Je dois partir, une urgence !"*

Yujin partit en laissant Park seul, fixant la carte posée devant lui. Intrigué, il se demanda ce que son ami avait bien pu lui laisser.

*LE EMPERICE* ! Tiens donc, je suis sûr que c'est un endroit nocturne que Yujin m'a conseillé là. Park posa la carte dans l'un des tiroirs de son bureau, souriant un instant en pensant à son ami Yujin, puis se replongea dans son travail.

Dans le quartier de *Hongdae*, Dina revenait de la ville où elle avait régularisé sa situation à l'ambassade et en avait profité pour faire quelques courses pour la maison. Son amie Kuy l'attendait visiblement dans leur appartement.

— Eh, t'es rentrée ! Attends, laisse-moi t'aider ! 

Kuy déchargea son amie des sacs de courses. 

— Merci, Kuy, je suis épuisée... 

Kuy se dirigea vers l'espace cuisine. 

— Alors, comment c'était ? T'as pu finir avec tes papiers ? 

— M'en parle pas ! Je suis fatiguée, dit Dina en se jetant sur le canapé. 

Kuy se rapprocha d'elle. 

— Allez, raconte ! Dis-moi qu'ils t'ont pas encore baladée ? 

— J'ai rien compris à tout le charabia qu'ils m'ont raconté, mais j'ai un autre rendez-vous la semaine prochaine. 

— Bon sens, ça fait des semaines qu'ils te baladent ! Ah, tu vois pourquoi j'aime pas aller à la mairie, c'est les mêmes partout. À croire qu'ils recrutent des gens spécifiques pour l'administration...

Dina, amusée par ce que venait de dire Kuy, lui posa la question :

— Et toi, comment ça s'est passé ici ? 

Kuy : Oh, ça va... Je me suis grave ennuyée sans toi ! 

Dina sourit légèrement à son amie. 

Kuy : Ah, j'ai fait des beignets (gâteaux africains). Je me suis vraiment améliorée. 

Dina : Vraiment ? J'ai hâte de voir ça ! 

Kuy : T'inquiète, tu vas te mordre les doigts, ma belle ! Cette fois, je suis vraiment plus africaine que toi!

Dina éclata de rire en imaginant Kuy avec ses nouveaux talents culinaires. Elle se leva du canapé, sentant l'odeur délicieuse des beignets qui envahissait l'appartement.

— Bon, je te crois, je vais goûter ça tout de suite, dit Dina en s'approchant de la cuisine.

Kuy, toute fière, sortit une assiette pleine de beignets dorés, les déposant devant son amie.

— T'es prête à t'incliner devant ma maîtrise ? demanda-t-elle, un sourire malicieux sur les lèvres.

Dina prit une bouchée et ferma les yeux, savourant chaque instant.

— ehhh .... C'est  plutôt réussi! Ces beignets sont très bon , je peux le dire tes officiellement une africaine , coréenne, thaïlandaise.

Kuy éclata de rire, fière de sa réussite.

— je savais que ça allait te plaire .

Les deux amies se regardèrent, les sourires complices. Leurs vies étaient encore incertaines, mais à cet instant, elles se sentaient proches, unies dans leurs rêves et leurs petites victoires. Le monde pouvait attendre un peu, la soirée était à elles.

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