La Nuit de Minuit

Chapitre 4

La nuit était noire, sans lune, un voile de silence pesant sur la ville endormie. Les rues vides semblaient retenir leur souffle, comme si elles savaient que quelque chose d’étrange allait se produire. Henri avançait d’un pas rapide mais hésitant, le bruit de ses chaussures résonnant faiblement sur les pavés humides. À l’entrée du cimetière, il s’arrêta. Une grille de fer forgé, rongée par le temps, se dressait devant lui, ses pointes semblant vouloir percer le ciel noir.

Le jeune homme jeta un coup d'œil à sa montre. Minuit approchait. Un frisson le parcourut, et il ne sut dire si c’était le froid de cette nuit glaciale ou l’anticipation de ce qu’il allait trouver derrière ces murs. Il poussa la grille qui, à sa surprise, s’ouvrit sans bruit, comme si elle avait été attendue.

À l’intérieur, tout était calme, presque irréel. Les pierres tombales, alignées en un ordre anarchique, semblaient surgir de la terre, comme des souvenirs d’un passé oublié. La brise jouait avec les branches mortes des arbres, produisant un son semblable à des murmures. Les ombres dansaient au gré du vent, donnant à l’endroit un aspect mouvant et vivant.

Puis, lorsque l’aiguille atteignit exactement minuit, Henri vit une lumière au loin. Une silhouette éthérée venait d’apparaître parmi les tombes. Il plissa les yeux pour mieux voir, son souffle se suspendant dans l’air froid. C’était une jeune fille, belle et terrifiante à la fois. Elle portait une robe blanche d’un autre siècle, son tissu éclatant contrastant avec la noirceur du lieu. La lumière semblait émaner d’elle, douce mais suffisamment vive pour qu’il puisse distinguer ses traits.

Henri resta figé, incapable de bouger ou de détourner les yeux. La jeune fille flottait plus qu’elle ne marchait, s’approchant lentement. Ses cheveux sombres tombaient en cascade sur ses épaules, encadrant un visage d’une pâleur surnaturelle. Ses yeux, d’un gris profond, fixaient Henri avec une intensité qui semblait sonder son âme.

— Tu es venu, murmura-t-elle d’une voix à peine audible, mais qui résonna pourtant dans tout le cimetière.

Henri sentit son cœur battre à tout rompre. Il avait entendu des histoires sur cet endroit, des récits murmurés au coin du feu. Une légende, avait-il cru. Mais là, devant lui, elle était bien réelle. Il ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son n’en sortit.

La jeune fille leva une main fine, presque translucide, et pointa vers une tombe proche. Henri suivit son geste. La pierre portait un nom qu’il connaissait. Son nom.

Il recula d’un pas, le souffle court. Tout semblait vaciller autour de lui. Était-ce un rêve ? Une hallucination ? Ou bien la frontière entre le monde des vivants et celui des morts venait-elle de se briser, juste pour lui ?

La jeune fille s’approcha encore, un sourire mélancolique sur les lèvres.

— Le temps est venu, dit-elle doucement.

Chapitre 4 : La Nuit de Minuit

La nuit était noire, sans lune, un voile de silence pesant sur la ville endormie. Henri arriva à l'entrée du cimetière juste avant minuit. Il n'y avait rien, rien à part l'ombre des pierres tombales et la brise qui chuchotait à travers les branches mortes des arbres. Puis, exactement à minuit, une silhouette apparut, douce et fantomatique, au fond du cimetière. C’était la jeune fille. Elle portait une robe de l’époque, un blanc éclatant qui contrastait avec la noirceur du lieu.Chapitre 4 : La Nuit de Minuit

La nuit était noire, sans lune, un voile de silence pesant sur la ville endormie. Henri arriva à l'entrée du cimetière juste avant minuit. Il n'y avait rien, rien à part l'ombre des pierres tombales et la brise qui chuchotait à travers les branches mortes des arbres. Puis, exactement à minuit, une silhouette apparut, douce et fantomatique, au fond du cimetière. C’était la jeune fille. Elle portait une robe de l’époque, un blanc éclatant qui contrastait avec la noirceur du lieu.

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