Chapitre 13

Daniel ne voulait vraiment pas rentrer, mais il savait qu'il ne pouvait pas rester dehors indéfiniment. Comme d'habitude, il fut accueilli par un interrogatoire de la part de Jackson.

"Où étais-tu passé ?" demanda-t-il.

"Qu'est-ce que ça peut te faire ?" répliqua Daniel, sur un ton sec. "Et ta pétasse de copine ?"

Jackson fronça les sourcils. "Daniel, arrête."

"Arrêter quoi ?" demanda Daniel.

"D'insulter ma petite amie."

"Elle ne l'est pas peut être ?," s'écria Daniel. "Depuis qu'elle est là, tu ne fais que passer du temps avec elle. Tu ne me vois même plus."

"C'est parce que c'est ma copine," répondit Jackson fermement. "Elle est ma petite amie, Daniel. C'est comme ça."

"Oui, et je suis ton meilleur ami," dit Daniel, au bord des larmes. "Je suis ton meilleur ami," murmura-t-il doucement.

"Et rien ne changera ça," assura Jack. "Tu seras toujours mon meilleur ami. Mon pote pour toujours."

"Mais je ne veux pas juste être ton ami," pensa Daniel. "Je veux être plus que ça."

"Daniel," commença Jack en s'approchant. "Qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce qui se passe avec toi ?"

"Tu ne sembles plus me prêter attention quand tu es avec elle. Tu ne passes plus de temps avec moi. Tu..."

"D'accord. Mais c'est toi qui ne veux pas traîner avec nous."

"C'est parce que..." Il hésita à avouer à son meilleur ami qu'il était jaloux. "Je me sens mis à l'écart. Je ne veux pas être celui qui tient la chandelle . Celui qui se retrouve seul." Jack se mit à rire.

"Personne ne te met à l'écart !" Lui dit son ami. "Tu es mon meilleur ami. Tu étais là bien avant elle."

"Mais tu tiens plus à elle qu'à moi." Répliqua Dan. "Si tu devais choisir entre elle et..."

"Je te choisirais toi. Toi. Parce que tu es mon roc. Mon meilleur ami. Mon frère..." Dan ne put s'empêcher de rire.

"Un frère avec qui tu entretien des rapports sexuels !" Plaisanta-t-il.

"Oui, ce n'était pas mon meilleur argument."

"Mais... je comprends ce que tu veux dire." Dan était soulagé d'entendre que son ami l'avait priorisé par rapport à sa petite amie.

"Et... où est..." Il allait dire quelque chose de méchant sur Joy mais en voyant le regard de Jack, il se ravisa. "...Joy ?" Il soupira en prononçant son nom.

"Elle est chez elle." Répondit Jack. "Elle a des plans avec ses amies."

"Quand est-ce qu'elle revient chez nous ? Je n'aime pas qu'elle vienne ici comme si c'était chez elle."

"Peut être, mais elle a le droit d'être ici parce que..."

"C'est aussi la maison de son copain ? Je sais. Mais pourriez-vous faire vos "petites affaires" dehors ou dans un hôtel. J'en ai marre d'entendre vos cris et hurlements quand vous faites l'amour."

"Ça t'excite plutôt. Ne mens pas," taquina son ami, tandis que Dan le regardait avec dégoût. Ce qui fit rire Jack encore plus. "D'accord, d'accord. On ne le fera plus ici. Mais elle ne va pas arrêter de venir ici."

"Peu importe," dit Dan en s'en allant, mais Jack le retint par le bras et le poussa sur le canapé. "Qu'est-ce que tu fais ?"

"J'ai envie de toi," dit Jack en enlevant son haut et ouvrant sa braguette, s'approchant de l'oreille de Dan pour la mordiller, leur point faible à tous les deux. "Allez, Danny! Mon pote. J'ai la "bête qui demande à être nourrie."

"Tu n'es pas sérieux ?"

"Je le suis," dit-il en enlevant complètement son haut.

"Comment arrives-tu à avoir une érection dans un moment pareil ? Nous étions en train de discuter de quelque chose de sérieux."

"Je sais. Mais la queue a ses raisons que la raison ignore," et ils éclatèrent tous les deux de rire.

"Va prendre un préservatif !" ordonna Dan et Jack se précipita pour en prendre.

"Il n'en restait plus que..." s'écria Jackson en sortant de sa chambre et il se retrouva nez à nez avec sa mère. Heureusement, il jeta rapidement le préservatif et referma la porte.

"Maman, que fais-tu là ?" Heureusement que sa mère était occupée à ranger sa clé dans son sac. Jack en profita pour remonter sa braguette.

"Je n'ai pas le droit de rendre visite à mon fils ?" demanda-t-elle en prenant Jack dans ses bras.

"Si, mais... tu aurais dû me prévenir avant. Et que se serait-il passé si je n'étais pas à la maison ?"

"J'ai demandé des nouvelles de toi à ta charmante petite amie, puisque tu ne nous donnes pas de nouvelles."

"La traitresse !" s'exclama Jack en esquissant un sourire et en s'asseyant à côté de Dan pendant que sa mère inspectait la maison.

"Comment est-elle entrée ? Elle ne t'a pas vu tout nu, j'espère !" chuchotèrent les garçons.

"Bien sûr que non. Et... elle avait une clé de la maison."

"Quoi ?" s'exclama Jack.

"Parle plus bas !"

"Désolé. Mais comment a-t-elle pu avoir une clé ? J'ai pris le double de la clé."

"Je ne sais pas, mais elle a une clé."

"Dieu merci, elle..."

"Est-ce que Joy vient ici de temps en temps ?" demanda la mère de Jack, interrompant les garçons dans leurs murmures.

"Oui, de temps en temps," répondit Jack.

"Tout le temps, oui," pensa Dan.

"Pourquoi demandes-tu ?"

"La maison est en ordre. Et..."

"Ah, c'est le travail de Dan. Il est chargé de balayer et nettoyer la maison", expliqua Jack et mère plissa les yeux.

"Joy devrait être celle qui vit avec toi. Vous aurez une..."

"Nous sommes ici pour étudier, maman."

"Je sais, mais..." Ses yeux tombèrent sur Dan, montrant le dégoût qu'elle ressentait à son égard.

La mère de Jack n'appréciait pas Dan. Elle ne l'avait jamais vraiment apprécié, en raison de l'histoire d'amour entre la mère de Dan et son mari au lycée, mais cela ne concernait pas vraiment Dan. Enfin, si... mais ce n'était pas sa faute.

Elle craignait surtout que son fils devienne également homosexuel, considérant l'homosexualité comme une maladie transmissible.

Dan s'excusa et quitta la pièce, laissant la mère et le fils seuls.

"Tu ne devrais pas être ami avec une telle..."

"Abomination ?" Jack était habitué à entendre sa mère qualifier son ami ainsi. "Aberration", "abomination", "pécheur",... "C'est mon meilleur ami, maman. Et je voudrais que tu l'acceptes."

"Jamais. Je ne veux pas que tu deviennes comme lui."

"Je ne suis pas gay, maman. J'aime les femmes. Je te donnerai de beaux petits-fils, tu verras." Sa mère sourit. Pendant ce temps, dans sa chambre, Dan se sentait triste, entendant toute la conversation.

"Si seulement..."

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