Chapitre 7

- les talons que nous avons achetés il y a peu, et qui contiennent sûrement nos empreintes, t'on servi d'arme pour te défendre. Et s'ils relèvent ses empreintes, ils remonteront jusqu'à toi et peut être à moi aussi et tu sais ce que nous risquons avec ça.

- merde...mais peut être qu'il les a tous enlever finalement.

- c'est ce que tu crois ?

- mais oui Am' , il n'avait pas l'air d'un con quand même !

- et que ferons-nous si jamais les proches de ces types annonçaient leurs disparitions ?

- rien puisque qu'ils ne remonteront pas jusqu'à nous justement.

Amélia me fixe un instant toujours pas convaincu. Mais merde pourquoi elle ne lâche pas l'affaire ? Ce mec avait l'air d'un type blindé, je suis sûr qu'il effacera toute preuve qu'on pourrait trouver contre nous !

Je change immédiatement de sujet où elle serait capable de rester sur le même et nous gâcher par la suite la journée.

- où se trouve ton père ? T'as l'air seule ici.

- il est sorti tôt ce matin. Pour rendre visite à un ami.

- sais-tu que Nicolas organisera une fête dans sa villa le weekend prochain ?

Amélia hausse les sourcils et me regarde avec méfiance. Ça ne va surement pas lui plaire ce que je m'apprête à dire.

- euh...oui et ?

- et je me disais qu'on pourrait y aller et s'amuser à fond, pour nous rattraper de cette fête merdique qu'on a eu hier !

- Kelly...je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

J'en étais sûre. Elle ne partage pas du tout mon enthousiasme.

- mais si voyons ! Tu n'as pas à t'inquiéter.

- depuis ce matin, j'ai un mauvais pressentiment, et je crois maintenant que c'est lié à cette fête.

Je soupire, il faut donc que j'emploie les grands moyens pour qu'elle accepte.

- et si je te promettais de ne pas boire ? Comme ça tu n'auras plus à t'inquiéter.

Elle réfléchit un bon moment et souffle avant d'accepter :

- d'accord, mais à condition qu'on rentre tôt ! Et personne ne découche.

Elle est sérieuse là ? C'est

une des raisons pour laquelle je voulais aller moi ! Bon sang j'ai dit qu'on devait en profiter, c'est justement ça profiter d'une fête non ?

- ok personne ne découche.

Je ne découcherai pas, mais je ne resterai pas non plus sainte à cette fête.

- tu veux faire quoi de la journée ?

Demande Amélia.

- hum ?

- bah aujourd'hui c'est samedi , tu n'as aucun programme ?

- j'avais juste prévu de passer la journée avec toi. ...Et si...on faisait du shopping ? Pour la fête ?

- pourquoi pas ! Ça nous détendrait en plus on n'a plus de nouvelles tenues.

- et bien allons-y !

Je me lève et entraine Amélia avec moi. Nous sortons de la maison et après quelques protestations de sa part, nous finissons par prendre ma moto.

Plusieurs minutes plus tard nous arrivons au centre commercial. Je me gare et descend, j'enlève mon casque et fixe Amélia qui se démerde à descendre de la bécane. Je souffle et comme à chaque fois, l'aide à retrouver la terre ferme.

- Kelly, mon Dieu ! Roule en douceur ! Je me demande bien ce qui m'a pris d'accepter de prendre ta moto.

- t'es soulante Am' !

Elle n'a cessé de crier en cours de route et pour stopper ce calvaire, j'ai dû aller plus vite.

Nous montons les marches et arrivons aux boutiques de vêtements, c'est partie pour des heures de shopping !

Trois heures plus tard...

- la salope ! C'est pas parce qu'elle est riche qu'elle doit tout se permettre !

- Kelly calme-toi !

- me calmer !? J'aurais pu lui régler son compte, s'il n'y avait pas eu ce con de garde !

- Kelly...

- et toi ! Pourquoi tu m'as empêché de lui mettre une deuxième baffe !?

- elle était bien plus âgée que nous ! Et puis la violence ne résout rien.

- c'est elle qui a commencé, en plus elle a eu le dernier mot !

- et une joue en feu ! C'est bien suffisant !

Je me laisse tomber sur le canapé, essoufflée. Amélia a raison c'est bien suffisant, au moins elle ne m'oubliera pas de si tôt.

- j'ai mal à la tête.

- c'est-à force de crier.

- sérieux, elle m'a énervée.

- moi aussi, attend je t'envoie des cachets.

Nous étions dans la boutique de vêtements à chercher une tenue parfaite quand cette garce est arrivée. Je suis allée à la cabine pour essayer une robe moulante que j'avais trouvé plutôt jolie. J'ai porté la robe et effectivement elle m'allait enfin bref, il se trouvait qu'elle était serrée et donc s'était assez compliqué pour moi de l'enlever.

Et vous savez ce qu'à fait cette femme ? Et bien, elle sait mise à crier comme quoi je prenais trop de temps Parce qu'elle voulait aussi utiliser la cabine. J'ai dû demander de l'aide à Amélia pour qu'elle la ferme. Quand je suis sortie elle n'a pas pu s'empêcher d'en rajouter et là s'en était trop.

Flash-back

Je passais à côté de cette femme quand j'entendis tout bas :

- traînée

Elle venait de m'insulter là ?

J'espérais avoir mal entendu.

- pardon ?

Elle se retourna et me jaugea de haut en bas avec mépris.

- quoi ?

- vous venez de m'insulter ?

- oui et alors ?

- vous m'avez traité de traînée .

- c'est ce que vous êtes une traînée.

Je souris, sérieusement ?

- au moins je ne cris pas comme une pouffiasse en public.

- comment oses-tu me traiter de pouffiasse !?

Ah alors comme ça madame ne supportait pas d'être insulter ?

- désolée, mais je ne suis pas la pute qui a commencé !

- petite conne ! Tu sais qui je suis au moins !?

- une salope ?

Ma réponse n'avais pas l'air de l'énerver puisqu'elle sourit et croisa les bras avant de répondre :

- ton manque d'éducation doit être dû à ta mère, je suis sûr qu'elle faisait la pute pour te donner de quoi manger.

Là, elle avait dépassé les bornes. M'insulter, ça je l'acceptais mais ma mère ? Personne n'avait le droit de lui manquer de respect !

- qu'est-ce qu'il y a petite peste ? Tu as perdu ta langue ?

Tout à coup, ma main atterrit violemment sur sa joue lui ravalant son sourire.

Choquée un instant, elle ne réagit pas sur le coup. Les personnes autour de nous s'etaient immobilisés et suivaient maintenant la scène.

Amélia qui était présente depuis le début essaya de me calmer, mais c'était peine perdue surtout lorsque la garce m'attaqua à son tour.

Fin du flash-back

- tien prend les cachets, ça ira mieux.

Am' me donne le médoc que j'avale suivie d'une gorgée d'eau.

- ça va ?

- Ouais.

Amélia s'approche de moi et semble remarquer quelque chose sur mon visage.

- qu'est-ce qu'il y a ?

- elle t'a laissé une petite cicatrice au coin de l'œil.

- rien de grave j'espère ?

- non, elle ne se voit presque pas.

- presque ?

Elle s'assoit sur le canapé.

- oui, elle ne t'a pas loupée aussi hein !

Je soupire.

- savoir qu'elle ait pu m'en mettre une m'aide beaucoup Amélia !

- désolée...mais il reste un point positif dans tous ça.

J'hausse un sourcil qu'est ce qui peut bien rester de positif dans ce qui c'est passé ?

- lequel ?

- nous avons pu acheter de nouvelles tenues ! Alors qu'elle non !

Ah ouais ! Elle n'a pas tort, c'est effectivement un point positif. La pouffe est reparti sans faire les achats sûrement trop énervée d'avoir été humiliée.

Rien qu'en pensant à ça j'ai le sourire aux lèvres.

*******

Nous étions en plein choix de vêtements à porter pour la fête, quand nous sommes soudain, interrompues par une sonnerie de phone.

- c'est le tien ?

- oui je crois bien.

Amélia fouille sous la pile de vêtements posés sur le canapé et récupère son téléphone qui effectivement sonne.

- qui c'est ?

Elle regarde l'écran :

- Luke...

Je souffle.

- qu'est-ce qu'il veut ?

Elle décroche l'appel et Quelques minutes après raccroche.

- alors ?

- il t'a appelé mais tu ne répondais pas.

- juste ça ?

- non. Nous devons immédiatement regarder les nouvelles apparemment "elle nous concerne".

- quel chiant celui-là.

Amélia se lève et se dirige vers l'écran qu'elle allume.

- regardons ces nouvelles, elles sont peut-être importantes.

-"aux horaires de 23h, trois adolescents ont disparus. Apparemment ils seraient allés en discothèque . Huit heures après la disparition, des passants ont avertis la police d'une scène de crime sur le chemin de cette même boîte de nuit. Ils auraient trouvé la voiture de l'un d'entre eux et des paires de talons immaculés de sang. La police se trouve actuellement sur les lieux, ils...

Je n'écoute plus vraiment la journaliste complètement choquée de cette nouvelle. Je jette un œil sur Amélia qui semble être dans le même état que moi.

Il avait bien raison ce bouffon ces nouvelles nous concerne et ça, c'est mauvais signe.

- je te l'avais dit ! Merde on est foutu ! Qu'est-ce qu'on fera quand ils viendront nous chercher !?

Je regarde Amélia complètement paniquée. Mais qu'est-ce qu'elle raconte encore ?

- qui ça ?

- la police ! Nous irons en prison Kelly !

Je me lève, m'approche d'elle et l'attrape par les épaules :

- calme-toi Am'. Rien ne va se passer.

- comment peux-tu en être aussi sûr ?

- parce que le gros con de menteur qui a créé cette merde, va le réparer. Crois-moi.

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