CAZ MARCHAL
Sa main vole dans les airs et s'écrase sur ma joue avec une telle force que je suis certain d'avoir la marque de ses doigts imprimée sur mon visage. Je pousse sur son corps, pour qu’elle soit entièrement couchée sur la surface plate de mon bureau. Je saisis ses poignets, les plaque de chaque côté de sa tête et déclare en essayant de retenir un sourire sauvage :
- Aïe !
Deux émotions transpercent son visage glabre : La première est de l’étonnement , la seconde de la peur. Ses prunelles s’élargissent de frayeur , tandis qu’elle couvre sa bouche de ses mains en affichant une expression ébahie. Le regard noir et insistant que je lui jette, lui fait se morde nerveusement la lèvre inférieure , cependant cela ne m’amadoue pas . En général je n’arrive pas à maîtriser ma colère, mais je m’étonne moi-même lorsque je pose chacune mes mains sur ses cuisses écarté selon ma volonté et lève la tête vers elle pour croiser son regard émeraude .
- frappe plus fort la prochaine fois.
- je-je suis désolé…j-je
Je ne profère pas et la regarde fixement, ma tête se redresse en même temps que ma main poser sur sa cuisse droite, remonte, elle se glisse sur sa hanche et reste dessus quelques instants.
- tu sais ce que veut dire mourir de l’intérieur ?
-n-non.
- C’est ce que je veux que tu ressente (mourir de l'intérieur) articulais-je en désignant ma tête de mon indexe, je veux que tu perdes la vie mentalement et crois moi je vais réussir à le faire.
Ma main progresse lentement sur son corps et je m’arrête lorsque mes doigts entre en contact avec ce que je devine être l’ourlet de son soutien. Mon autre main posée sur sa cuisse gauche trace des petits cercles invisibles dessus, son corps frissonne contre le mien. Mais je sais qu’à cet instant précis qu’il est partagé entre deux sentiments : l’appétence, et l’incompréhension, peut-être même qu’il est combiné à de la répulsion.
Ce sentiment est sûrement là pour lui donner un semblant de bonnes consciences. En vrai, elle est pleinement consciente qu’elle ne devrait pas apprécier ça. Les seuls sentiments que son corps et son cerveau devraient enregistrer, c’est de l’effroi associé à de la peur.
- tu ne me supplies pas ? Sifflais-je prêt de son oreille, ou est-ce que je te mets trop le feu entre les cuisses pour que tu veuilles me supplier de te lâcher ?
Son souffle se bloque dans sa gorge, elle ne résiste pas à la pique que je lui ai lancée et pose chacune de ses mains sur mon torse dans l’intention de me repousser, mais je ne bouge pas et l’observe avec un sourire insolent en coins des lèvres. Cette fille est plutôt tordue, le côté prude qu’elle affiche chaque jour n’est qu’un vulgaire masque qu’elle c’est forgé pour pouvoir se foutre de la gueule des gens à longueur de journée.
- lâche-moi.
Entièrement allonger sur la table, elle n’en mène pas large. Je secoue négativement la tête et l’oblique quelques instants vers le téléphone calé sur la chaise : Son père nous observe, son visage est blême. S’il savait que sa fille prenait plus son pied qu’elle ne souffrait, il n’afficherait pas un visage aussi dévasté.
_ s’il te plaît.
Sa voix vacillante, mais à la fois si féminine et douce, me fait obliquer ma tête dans sa direction. Elle me scrute de ses yeux verts, son regard est à la fois noir et craintif : je ne sais pas quoi penser de la situation. Elle m’exaspère autant qu’elle m’ennuie, je ne cherche pas à ce qu’elle m’aime où même qu’elle éprouve un quelconque désir pour moi. Tout ce que je veux qu’elle ressente lorsqu’elle me voit, c'est de la peur. C’est la seule émotion que je suis prêt à mendier chez elle . Je ne vais pas m’enticher d’elle, elle est juste un pion que je dois bien placer sur mon échiquier pour avoir toutes les chances de mon côté .
- ta fille, tu ne la récupéras pas, proférais-je à la déférence de son père, considère que c’est ta damnation pour avoir commis l’irréparable.
- Caz! Tu ne peux pas faire ça…tu n’en tireras rien même si tu l’épousais, le contrat à été rompu depuis bien longtemps.
Quelques choses dans son ton , m’énerve au plus haut point.
- je sais et devine quoi ? Le contrat a été renouvelé, de plus je serai prêt à l’épouser seulement pour te faire chier.
Son visage devient blême, tandis que sa mâchoire se contracte, je souris intérieurement et m’éloigne d’elle pour pouvoir m’avancer vers mon téléphone caler sur la chaise.
- ne t’inquiète pas, je te ferais envoyer une invitation le jour de notre mariage.
Sur ses dernières paroles, je raccroche l’appel et fourre mon téléphone dans la poche de mon pantalon de costume.
- que vais-je faire de toi ?
Je profère ses mots en me tournant vers elle , elle n’es plus assise sur mon bureau, mais arrêter en face. Je fait un pas, mais elle ne recule pas et affronte mon regard vorace avec une assurance déconcertante. Ma tête s’incline sur le côté, je la scrute, mais ne dis rien.
- t-tu…je n’ai rien avoir avec ce que mon père t’a fait.
- Adam et Ève sont les seuls à avoir croqué dans le fruit défendu, pourtant nous en payons tous le prix.
- chacun à sa croix à porter.
- C’est exacte, dis-toi qu’actuellement, tu es en train de porter la tienne.
- C’est injuste.
- Il y a beaucoup de merde sur cette terre, je te l’accorde.
- alors qu’est-ce que tu vas faire de moi ?
- je ne sais pas.
Je me tourne vers Lorenzo qui est silencieusement arrêté dans la pièce et articule en italien :
- trovarle una stanza dove possa starei « Trouve-lui une chambre dans laquelle elle pourra loger ».
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