Chapitre 01

A présent en compagnie de ma meilleure amie, et de Rafael le plus fidèle homme de main de mon père, j’avance avec hargne dans le centre commercial que nous fréquentons habituellement, Kayra et moi. Mon père n’a pas compris que quand je lui avais dit que je voulais passer du temps “seule” avec ma meilleure amie, cela aussi incluait que je n’avais besoin pas de garde du corps !

Je sais qu’il s’inquiète pour moi, et c’est normal d’ailleurs. N’importe quel père le serait, je veux dire n’importe quel mafieux le serait. Pour mon père, ma vie est tout le temps menacée, à croire que des hommes armés jusqu’aux dents pénètreront un endroit aussi public que ce centre commercial et viendront me braquer leur arme dessus.

— Que voulez-vous que je vous achète ?

Déconcerter, je fixe l’homme au visage balafré, un cri étouffé au fond de la gorge. J’entrouvre les lèvres pour parler tout en me répétant intérieurement d’avoir l’air ferme dans mes propos.

— Merci, mais je n’ai pas besoin que vous achetiez quoique ce soit pour moi.

Il ne me répond pas toute suite et se contente de me sourire, un rictus traverse son visage lorsqu’il incline légèrement la tête en arrière puis articule d’un ton posé.

— J'insiste.

— Vous êtes sourd ?!, s’énerve mon amie, elle vous a dit qu’elle n’avait pas besoin que vous achetiez quoique ce soit pour elle.

En soupirant de frustration, je croise mes bras contre ma poitrine, et fronce les sourcils, énervé. Mes narines frémissent de colère lorsque j’articule à nouveau :

— C'est mon père qui vous envoie ?! Je lui avais pourtant dit que je n’avais pas besoin d’un garde du corps.

-mademoiselle je-

- ça va !, le coupais-je, il y a bien quelques choses que vous puissiez acheter pour moi.

Rafael sourit l’air satisfait puis réajuste sa veste en me demandant naturellement :

— Que voulez-vous que je vous achète ?

Je lui pointe du doigt le bracelet en or dans la vitrine pas très loin de nous, du regard, il suit la direction que je lui indique, avant de m’intimer de le suivre.

Kayra et moi échangions un regard entendu avant de lui emboîter le pas. On se dirige tous les trois vers la vitrine à bijoux, ne regardant que devant lui, il ne remarquait pas lorsque moi et mon amie changions de direction. Kayra et moi accélérons le pas, on monte l'escalier roulant, puis une fois que nous fûmes tout en haut, on se dirigeait directement vers la boutique de vêtements.

Au cours de notre chemin une pressante envie d’uriner me fit me stopper dans ma marche, mon ami ralentit le pas et se tourna vers moi en arquant un sourcil comme pour me demander ce qui ne va pas.

— Vas-y, je te rejoins plus tard, je vais aux toilettes.

— D'accord, je t’attends là-bas dans ce cas.

Je hoche positivement la tête puis me retourne pour m’en aller, j’entre dans les toilettes des filles, en me hâtant de m’introduire dans une cabine, puis libérais ma vessie en soupirant d’aise. Une fois que j’aie fini, je tirai sur la chasse d’eau puis remontais la fermeture Éclair de mon tailleur avant de sorti de la cabine et de me diriger vers le miroir.

Je soupire en observant mon reflet dans le miroir, mon visage est parsemé de taches de rousseurs et ma longue chevelure rousse est monté en un chignon soigneux et élégant.

Ce n’est pas moi ça...

Ce tailleur… et ce chemisier, ce n’est pas du tout mon style vestimentaire… c’est le sien, celui de ma mère.

Mon père veut que je lui ressemble... il veut que je sois comme elle...

Je m’extirpe de mes pensées quand j’entends des bruits de pas qui se rapproche. Sans vraiment prêter attention à la personne qui est entrée, je m’asperge le visage d’eau puis me redresse. Je me fige lorsque mon regard croise celui d’un homme dans le miroir, tous mes sens se mettent en halète lorsque doucement il s’approche de moi et se penche de sorte à ce que ses lèvres effleure mon lobe .

Immédiatement je me crispe, un frisson de peur s’extirpe de mon corps. Les poils de mon cou se hérisse, et lorsque je croise mon reflet dans le miroir, je me rend compte que mon teint est devenu blafard.

- c’est les toilettes des femmes!! M’affolais-je paniquer .

- je sais, répondit-il en me souriant, Camila López, c’est ça?

Chiotte , qui es cet type ? Comment il connais mon nom?!

- q-qui êtes-vous? Baffouillais-je .

- tout ce que tu à le droit de savoir pour le moment ...

Il met sa phrase en suspens, me sourit dans le verre étamé et précipite par la suite l’une de ses main dans la poche de son jean , et la ressort avec une seringue.

- c’est que tu vas faire un somme de vingt-quatre heures

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