chapitre 4.

Suite à l'incident regrettable survenu entre Mercia et William-Alexandre, ces derniers n'avaient plus échangé un mot depuis. Même si Marcia évitait de croiser son regard, elle se demandait encore pourquoi il s'était énervé de la sorte ce jour-là. Malgré tout, cette situation ne faisait qu'accentuer sa haine envers lui. Une semaine s'était écoulée depuis son arrivée dans la maison du chef de la mafia. Ce jour-là, au coucher du soleil, elle se trouvait dans le jardin, roulant seule près des fleurs, désorientée. Par coincidence, William-Alexandre était assis par terre, admirant les fleurs du jardin à côté de lui. Marcia, sans le vouloir, écrase son doigt avec son fauteuil. Il crie de douleur, et Marcia, apeurée, lui demande:

- Y a-t-il quelqu'un? Ai-je heurté quelqu'un?

- Tu ne peux pas simplement passer sans me rencontrer? Tu veux maintenant me menacer?

- Je suis désolée, ce n'était pas intentionnel, pardon.

- Tu viens me déranger là où il ne le faut pas, où est Béatrice? Elle était censée te guider.

- J'ai simplement refusé qu'elle m'accompagne.

- Je m'interroge sincèrement sur les raisons pour lesquelles je te conserve encore. Je prévois de te ramener à ton père et de me faire rembourser jusqu'à la fin de ses jours. Où sont passées tes capacités de réflexion développées ?

- Oui, mais je voulais simplement...

William-Alexandre avait touché des fleurs à la main lorsqu'il a remarqué que Marcia se mettait à éternuer sans s'arrêter. Ses cheveux étaient tellement décoiffés. Il a alors remarqué une grosse cicatrice sur son dos et, étonné, il lui a demandé :

- Cette cicatrice, qui te l'a faite ? Tu es tombée en jouant à la poupée ?

- En fait, c'est mon père qui me l'a faite.

- Hein ?! s'est-il étonné.

- Elle et sa future épouse m'ont poussé près des cintres du placard, depuis, ils refusent de disparaître.

- Ton père t'a fait ça ? Quelle ironie.

- Saviez-vous que lorsque Cameron est venu me voir, je n'étais pas en fauteuil roulant ? J'étais simplement infirme et je marchais avec deux béquilles.

- Ah... cela répond à ma question sur cette prothèse pour les jambes. C'est normal, tu n'es qu'une idiote, tu n'arrives même pas à parler.

- - En fait, je me montrais toujours courageuse et je manifestais un certain paradoxe envers mon père, jusqu'à ce qu'il trompe ma mère. Après avoir découvert la tromperie de mon père, ma mère a décidé de rester dans notre maison uniquement pour ma grande sœur et moi.

- Avez-vous une grande sœur ?

- j'en avais. Au fil du temps, j'ai d'abord vu ma mère tomber gravement malade et mourir, puis 5 jours après son décès, ma sœur Marina est décédée dans un accident de voiture. Ces pertes successives ont provoqué en moi un profond désarroi et ont fait naître en moi une profonde désillusion vis-à-vis de la vie. C'est alors que j'ai rencontré Lucca, celui que je croyais avoir changé ma vie, celui qui avait une grande importance pour moi. J'avais retrouvé le bonheur de vivre jusqu'à ce qu'il me trahisse avec la complicité de mon père, en me lançant de la sauce piquante dans les yeux et en me poussant dans les escaliers.

Soudainement, elle s'est mise à pleurer abondamment, elle-même surprise de sa réaction, n'ayant jamais pensé être capable de pleurer. William-Alexandre était tout aussi étonné qu'elle.

- Je... je me demande pourquoi je pleure. Peut-être parce que je réalise que l'homme que j'ai aimé m'a laissé handicapée et aveugle à la fois.

- - Le médecin que tu as consulté n'a trouvé aucun problème dans votre cas ? Tu es vraiment décevante, voilà où mène l'amour, tu es aveugle maintenant. Ne soit pas triste, on dit souvent que l'amour rend aveugle, lui répondit-il en se moquant.

- En fait, oui. Le médecin m'a dit que je pourrais éventuellement retrouver l'usage de mes jambes un jour, mais concernant mes yeux, il m'a recommandé de consulter un autre spécialiste pour une opération. J'avais perdu espoir car cela représentait un coût élevé et je n'avais pas la tête à ça. Le pire, c'est Aurélie, elle profite de ma situation pour se marier avec Lucca uniquement pour me faire du mal. Je souhaite les voir souffrir et pleurer dans ce monde, leurs voire enduré les mêmes souffrances que moi, mais je ne souhaite pas leur mort. Je désire simplement me venger d'eux et les voir souffrir.

William-Alexandre essayait de dissimuler sa colère mais il ne put retenir un sentiment de rage en voyant la jeune fille pleurer. Il lui demanda alors :

- Comptes-tu te venger ? Il serait préférable que tu pleures en silence, c'est plus convenable pour toi.

- Si vous le voulez bien, j'aimerais solliciter votre aide. Aidez-moi à me venger d'eux, je veux les voir tomber. Même si je ne peux plus les voir, le simple fait d'entendre leurs cris de douleur me comblera de satisfaction.

En attendant ces instructions, William-Alexandre se lève et quitte la pièce. Marcia entend les bruits de pas s'éloigner et lui demande : Vous vous en allez ? Monsieur...

Il ne lui répond pas et croise Béatrice dans le couloir, à qui il donne pour consigne : Occupez-vous d'elle, je vais faire un tour et je ne veux être ni appelé ni dérangé.

- Oui patron, c'est bien compris, répond Béatrice.

Après avoir quitté sa maison en colère, il découvre que la famille de Marcia avait emménagé dans une grande villa de luxe. Ils festoient leur richesse et préparent activement le mariage de Lucca et Aurélie. Toutefois, Lucca doute de l'amour d'Aurélie pour lui. Face à ces incertitudes, Aurélie emmène Lucca discuter dans le jardin, à l'abri des regards, où il lui demande : Que se passe-t-il ? Pourquoi sommes-nous ici ?

Sans plus attendre, elle l'embrasse en lui caressant le torse, il ne peut résister et lui rend son baiser. Elle lui dit :

- Tu aimes, n'est-ce pas ? J'ai tellement hâte que nous nous marions.

- Je savais que ton amour pour moi était sincère, Aurélie.

- Viens...

- Nous ne devrions pas le faire ici, tout de même.

- Pourquoi pas ? Il n'y a personne ici, les vieux sont à l'intérieur, ils ne verront rien.

Elle l'entraîne dans la piscine en le déshabillant, et ils s'embrassent. Lucca lui retire son soutien-gorge et caresse sa poitrine avant de la serrer contre lui. Soudain, William-Alexandre les surprend en train de faire l'amour dans la piscine. Ils sursautent et cachent leur nudité devant lui, mais celui-ci ne leur accorde pas un regard et s'en va. Ils enfoncent la porte d'entrée et découvrent Albert et sa femme en train de dîner. Albert lui demande :

- Monsieur, que faites-vous...

Sans hésiter, il lui tire une balle dans la jambe. Sa femme hurle de peur tandis que William-Alexandre l'étrangle violemment en lui lançant, d'une voix pleine de colère :

- Tu pensais vraiment que tu pouvais te foutre de moi de la sorte, hein ?

- Arrêtez s'il vous plaît ! intervient la femme.

- Tu vas fermer ta gueule, sale pute moin cher. Toi... tu m'as escroqué en te servant d'une fille handicapée et tu es là en train de faire la fête?!!

- Ce n'était pas du tout ce que je voulais dire, je vous en prie.

Lucca et Aurélie entrèrent dans la maison et observèrent la scène sans dire un mot.

- S'il vous plaît, ne me tuez pas, supplia-t-il en agonisant.

Se rappelant les paroles de Marcia, qui lui avait demandé de faire souffrir mais pas de tuer, l'agresseur le relâcha. Albert était très essoufflé. Il le menaça en lui disant :

- Je vous accorde un délai de trois jours seulement pour le paiement de cette somme. Le quatrième jour, Cameron se rendra chez vous pour la récupérer.

- Trois jours semblent bien courts, non?

- Peu m'importe, trois jours et pas un de plus. La course contre la montre est lancée.

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