Épisode 5

Dès leur arrivée à la maison, le marquis envoya chercher un médecin du temple et, bien sûr, ils n'hésitèrent pas à en envoyer un sachant que c'était la "sainte" qui avait été blessée. Son bras fut rapidement guéri par la magie divine.

"Dame Rosesky, soyez plus prudente", mentionne le médecin.

"Oui, merci, docteur", le remercie Katerina avec un sourire.

Après le départ du médecin, le marquis convoque la marquise dans son bureau, où il la réprimande à nouveau pour ce qui s'est passé.

"Tu m'as ridiculisé devant Sa Majesté. Mais c'est de ta faute, tu l'as emmenée et tu l'as laissée aller où elle voulait", s'écrie la marquise.

"Oui, parce que toi et cette femme essayiez juste de lui faire croire qu'elle avait la liberté d'exprimer ce qu'elle voulait et qu'elle ne devait faire que ce qu'on lui disait."

"Ce n'est pas vrai, je veux juste qu'elle soit éduquée et qu'elle soit une épouse respectable, elle sera l'Impératrice dans le futur."

"J'en ai assez, depuis que ces fiançailles ont été arrangées, tu veux qu'elle soit parfaite, mais elle ne peut pas l'être, laisse-la vivre et prendre ses propres décisions."

"Je ne fais que sécuriser son avenir, ce que tu ne sembles pas prendre en considération. Réalise que nous allons monter en grade et faire partie de la famille impériale."

La femme sursaute en entendant un grand bruit, c'est le marquis qui vient de frapper ses poings sur son bureau, entendre sa femme parler ainsi ne fait que l'enrager car elle ne pense même pas au bien-être de leur fille, ne pensant qu'aux bénéfices qu'elle va en retirer.

"Assez, j'ai décidé de rompre ces fiançailles, Katerina épousera qui elle voudra et même le temple ne l'empêchera pas de le faire", assure-t-il d'un ton sévère.

"Quoi ? N-non, tu ne peux pas... on sera la risée de tous si tu romps ces fiançailles, pense à notre réputation."

"Je pense au bien de ma fille. Maintenant, sors d'ici et tu peux commencer à faire tes valises, j'enverrai chercher tes parents, j'en ai assez de ce mariage."

"C-ce n'est pas...tu ne peux pas me faire ça...Je suis ta femme, la mère de tes enfants...pense à Thomas, il a besoin d'une bonne réputation."

"Thomas saura comment gérer cela et il se fera sa propre réputation par ses propres efforts, d'ailleurs, il sera d'accord avec moi quand il saura comment tu traites sa sœur."

Sur ce, il appelle les servantes de la marquise et leur ordonne de l'emmener dans sa chambre, de ne pas la laisser sortir jusqu'à nouvel ordre, car c'est sa punition pour avoir blessé Katerina.

Katerina avait entendu toute la dispute, elle pensait qu'il serait plus difficile de se sortir des fiançailles, mais la marquise lui a facilité la tâche, même si probablement ceux du temple ne voudront pas que les fiançailles soient rompues et cela n'arrange pas non plus l'empereur. Bien qu'il y ait un avantage, elle ne fera que prouver devant le temple qu'elle n'est pas la sainte qu'ils vénèrent tant et ils ne pourront pas l'accuser de les avoir trompés car ce sont eux qui ont assuré qu'elle était la sainte.

"Comment va ma dame ? Même si elle a été guérie par la magie divine, elle doit être fatiguée, la journée a été dure." Jane lui tend un verre de lait et un sandwich.

"Merci Jane, ce fut dur pour toi aussi, va te reposer, je ne quitterai plus ma chambre."

"Très bien, n'hésitez pas à m'envoyer chercher si vous avez besoin de quoi que ce soit."

Jane se retire pour se reposer comme Katerina le lui a demandé, tandis qu'elle goûte le sandwich, car elle avait faim, les petits desserts qu'on lui a servis lorsqu'elle a vu l'Impératrice ne l'ont pas rassasiée.

Le lendemain, au palais, Jack arrive à la résidence du second prince pour lui remettre un dossier contenant les informations demandées. Il lui explique que sa famille, bien qu'issue d'un marquisat, est l'une des plus riches et des plus puissantes de l'empire, dont le soutien est important pour la couronne. L'actuel marquis a deux enfants, des jumeaux, Thomas et Katerina, le garçon est à l'extérieur de la ville, il a fréquenté une école prestigieuse, tandis que Katerina, n'a pas pu y assister car le jour même de l'examen, elle est tombée malade, cependant la marquise l'a placée auprès de professeurs spécialisés et récemment elle a été nommée sainte par le temple, voyant qu'elle a utilisé le pouvoir divin pour guérir une femme lorsqu'elle a été blessée. Bien qu'après cela, on n'ait plus entendu parler d'elle au temple, la marquise assurant qu'elle doit d'abord terminer son éducation de future princesse héritière.

"Elle est donc à la merci de sa mère. Cela explique ce qui s'est passé hier, comment peut-elle m'être utile ?"

"Si je puis me permettre, Votre Altesse, vous devriez peut-être lui laisser une chance, s'il s'avère que c'est un canular, les accidents arrivent, n'est-ce pas ?" Jack hausse les épaules.

"C'est possible, on verra à quel point on peut lui faire confiance." Le garçon écrit quelque chose sur une feuille de papier et la met dans une enveloppe. "Faites-lui parvenir directement, évitons que sa mère ne soit au courant."

Jack s'incline et s'éloigne. Remettre la lettre directement ne posera pas de problème, cela permettra également de s'assurer qu'elle est surveillée, jusqu'à preuve du contraire, on ne peut pas lui faire confiance.

Katerina est restée tranquille, la marquise purge sa peine, le marquis a même congédié quelques professeurs, ce qui n'est pas nécessaire, sa fille n'a pas besoin qu'on lui dise comment parler ou se comporter, c'est une chose de l'éduquer à avoir des manières quand elle en a besoin, c'en est une autre de lui dire comment sa personnalité doit être et il ne permettra pas à la marquise d'en faire une marionnette qui fait ce qu'on lui dit. Sans aucun doute, sa femme n'élève pas une fille, elle veut une marionnette aux pieds du prince héritier et de l'impératrice.

Katerina marche dans le couloir en direction de sa chambre, mais alors qu'elle entre, quelqu'un l'attrape par derrière et lui couvre la bouche.

"Ne criez pas, je viens au nom de Son Altesse Arek Shadows."

Katerina hoche la tête, l'homme l'éloigne et s'éloigne. Lorsqu'elle se retourne, Katerina peut voir un homme vêtu de noir et portant un masque. Il tend la main où il tient une enveloppe.

"Il a décidé de vous parler, ne soyez pas en retard."

Katerina sourit et prend la lettre.

"Bien sûr, je serai au rendez-vous."

L'homme masqué a pu voir que la jeune fille n'avait pas peur, n'importe qui d'autre aurait crié après qu'il l'ait laissée partir, mais elle semble si calme. L'homme s'éloigne et Katerina ramasse la lettre en se retournant, laissant échapper un rire, puis se jette sur le lit pour ouvrir la lettre.

"Ne vous inquiétez pas, Votre Altesse, je ne serai pas en retard." Elle dépose un baiser sur la lettre.

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