Épisode 9

Quand je suis entrée dans la salle de bain, j'étais absolument ravie de chaque détail...

Sur un comptoir, il y avait une multitude de produits, de lotions, de sels et d'huiles pour le corps et les cheveux.

Mme Zaira m'a montré chacun d'entre eux et comment les utiliser.

J'ai examiné de près la baignoire et, au début, j'avais peur d'immerger mon corps dans les eaux chaudes et parfumées, car je n'avais jamais été dans une baignoire auparavant. Je prenais toujours mes douches dans une simple douche avec de l'eau froide. De plus, je ne sais pas nager, donc j'avais peur que ce soit trop profond. Cependant, Mme Zaira m'a rassurée et m'a assurée que si je restais assise, je ne me noierais pas. Pour me garantir, elle a elle-même abaissé le niveau de l'eau dans la baignoire, ce qui m'a mis plus à l'aise.

Je l'ai remerciée profusément pour tous les soins et l'attention, et lorsque elle a quitté la salle de bain, je me suis déshabillée et j'ai souri comme une enfant quand j'ai senti les bulles de la baignoire masser mon corps tandis que la mousse se formait.

J'ai senti le parfum de chaque produit, crème et huile aromatique... tout était si délicieux et subtil.

J'ai détaché mes longs cheveux, et juste au moment où j'allais commencer à les laver, une jeune femme a frappé à la porte avant d'entrer, me prenant au dépourvu. Mais la mousse de la baignoire couvrait ma nudité... heureusement !

Après le choc initial, elle m'a expliqué qu'elle s'occuperait de mes cheveux, à la demande de ma future belle-mère, et qu'elle m'aiderait également à m'habiller. Malgré mon refus poli, car je ne veux pas être vue nue, elle m'a assurée que je pouvais mettre des sous-vêtements et un short pour me couvrir avant de quitter la salle de bain pour enfiler ma tenue de mariage.

J'ai acquiescé, sachant qu'il était inutile de refuser, et même si je suis timide, je suis heureuse d'être bien traitée.

《••••》

Maintenant vêtue et parée, j'observe mon reflet dans l'immense miroir, comme si je voyais une autre personne à ma place.

*Référence à la tenue de Yasmin*.

Mes yeux me brûlent alors qu'ils se remplissent de larmes d'une émotion intense et de peur.

Oui, je suis émue de réaliser ce qui a toujours été l'un des rêves de ma mère, me voir mariée avec tous les honneurs, et non pas vendue comme le désirait mon père. Mais j'ai aussi peur de ce qui m'attend dans la vie maritale, car mon futur mari a une mauvaise réputation ; beaucoup disent qu'il est un homme grossier, ignorant et brutal habitué à avoir de nombreuses femmes et même à en agresser certaines parmi ses amantes.

Je crains de subir des humiliations et même des abus lorsque je serai officiellement sa femme, et je sais que même la gentillesse de Mme Zaira ne pourra pas me protéger si mon mari est violent, car selon notre culture, les maris peuvent corriger leurs femmes en utilisant une baguette si nécessaire... mon cœur se serre à la pensée de cela, car j'ai vu ma mère avec des marques sur son corps, et maintenant je comprends qu'elles ont été faites par mon père lorsque Ursula a causé un malentendu et l'a mis en colère contre ma mère.

Mes larmes coulent maintenant abondamment sur mon visage, imaginant tout la souffrance que ma mère a endurée pendant des années, prisonnière d'un mariage destructeur, triste et sans amour. Mais elle est restée fidèle et loyale envers mon père, un homme censé veiller sur elle mais qui a seulement apporté tristesse et déception dans le cœur de sa femme et dans le mien également.

J'essuie mes larmes et prends une profonde respiration... le moment est venu d'accepter mon destin, le destin qui m'a été imposé et dont je ne peux pas m'échapper !

Je croise Mme Zaira dans le couloir, et elle m'observe attentivement.

"Ne t'en fais pas, ma chère. Relève la tête et montre la souveraineté que tu as devant ceux qui t'ont piétinée pendant tant d'années. Désormais, tu feras partie de la famille Harmud, portant le nom d'un cheikh, alors ne baisse pas la tête devant ceux qui t'ont blessée !"

Je hoche la tête et elle couvre mon visage, et nous marchons vers la salle où nous allons signer le contrat de mariage.

Dès que j'entre dans la grande pièce, je vois des hommes sérieux accompagnés de femmes, et je les imagine être les frères et belles-sœurs de Samir, car un seul d'entre eux est sans accompagnement.

Je me dirige là où Mme Zaira me montre, et je m'agenouille devant une grande table où un homme sérieux et bien habillé m'observe. Mais je n'ose pas regarder dans ses yeux, comme ma mère me l'a bien enseigné.

D'un coup d'œil, je peux voir mon père, ma belle-mère et ma demi-sœur, chuchotant constamment, ce qui me met mal à l'aise, mais je me souviens des paroles de ma future belle-mère et reste aussi forte que possible.

Cependant, toute ma force est ébranlée quand je détourne mon regard vers la grande porte latérale, et mes yeux rencontrent une paire de yeux marron intenses qui semblent m'attirer... Le même regard que l'homme à l'aéroport, mais cela ne peut pas être vrai ?!

"Excusez-moi à tous pour le retard"\, la voix résonne dans la pièce\, faisant réagir étrangement chaque partie de mon corps\, élevant mes poils et retenant ma respiration. "Je m'assurais que ma future *zawja* ait un mariage digne d'elle."

La grandeur, la stature athlétique, les pas fermes et l'aura de puissance qui émane de lui font que ma poitrine se soulève et retombe plus lourdement, et ma respiration, auparavant suspendue, devient maintenant un halètement inconnu et inexplicable.

Je baisse rapidement les yeux quand je sens la présence imposante à côté de moi, et je frémis en sentant le léger contact de son épaule contre mon corps, faisant accélérer mes battements de cœur de manière incontrôlable.

"Commencerons-nous la cérémonie ?" demande l'homme devant nous, et j'entends bientôt la voix de ma sœur Najla en arrière-plan.

"Mais père... tu ne m'as pas dit qu'il était un homme rude et grossier ?... comment peut-il être si beau ?... je devrais être celle qui se marie..."

"Chut... tais-toi !" dit mon père, essayant de parler bas.

"Y a-t-il un problème, Omar ?" observe le cheikh, mécontent.

"Non... enfin... c'est juste que nous avons peut-être fait une erreur avec l'échange des fiancées, alors..."

"Il n'y a pas d'erreur !" j'entends à nouveau la voix puissante de mon futur mari, semblant vraiment mécontent de l'idée de changer de fiancées. "Ma future épouse est ici, à mes côtés..."

Et à ma surprise et à celle des autres, mon futur mari prend ma main et y dépose un doux baiser, me regardant profondément dans les yeux, défiant les coutumes qui dictent que le marié ne peut toucher la main de la mariée que lors de la cérémonie de célébration finale du mariage.

Nos regards connectés semblent tout faire autour de nous se fondre dans une seule et immense brume...

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