Épisode 11

Yasmin

Après les événements à la cérémonie de signature du contrat, on m'a ramené dans ma chambre.

Je m'assois sur le lit doux, avec des draps blancs, fins et doux au toucher. Ils sont certainement faits du meilleur tissu, car ils sont de haute qualité.

Je regarde autour de moi, tout est si propre, lumineux, parfumé... Je m'assois devant la grande fenêtre, contemplant le jardin, et je vois plusieurs personnes aller et venir, accrochant des objets dorés, décorant de grandes tables, tout est si coloré, et mon cœur se remplit de joie, car je sais que ce sont les préparatifs pour le jour de demain, pour les célébrations de mon mariage.

Mme Zaira est venue m'apporter mes robes à essayer, et j'ai été enchantée par les deux. Elles sont magnifiques, chacune à sa manière. Faites avec des broderies, des pierres, des tissus fins et délicats.

J'ai également choisi le motif de dessin à réaliser sur mes mains... les motifs d'une mariée chaste.

Je me perds dans mes pensées, remerciant Dieu de vivre un si beau moment, que je n'aurais jamais imaginé pouvoir apprécier même dans mes meilleurs rêves.

La façon dont mon mari m'a défendue... mon mari.

"Samir..." dis-je doucement, souriant en entendant le nom de mon mari prononcé par moi-même.

Je sais que je ne peux l'appeler ainsi que lorsque nous sommes seuls, et cela me rappelle notre nuit de noces, ce qui me rend un peu nerveuse et appréhensive.

Je ne connais rien à l'intimité entre un couple. Ma belle-mère a dit que nous en parlerions demain, mais honnêtement, j'ai peur de ne pas lui plaire ou de le mettre en colère à cause de mon inexpérience.

Je suis tirée de mes pensées par le bruit des coups à la porte de la chambre, et dès que j'ouvre, je suis repoussée violemment, et je vois Najla et ma belle-mère, Ursula, entrer dans la pièce.

"Regarde, maman..." Najla regarde autour d'elle. "La chambre de la mariée est bien meilleure que la nôtre." dit-elle avec colère dans ses yeux.

"Ne t'inquiète pas, ma fille. C'est certainement pour la tenir tranquille et la faire accepter l'infidélité de son cher mari."

J'entends les paroles de ma belle-mère et je ne comprends pas ce qu'elle insinue avec de telles choses.

"Tu ne devrais pas porter de fausses accusations contre mon mari." dis-je, rassemblant mon courage. "Il s'est montré attentionné et gentil envers moi."

Toutes les deux rigolent, me laissant encore plus perplexe.

"Oh, Yasmin, toujours aussi naïve !" Najla prend son téléphone portable et tape quelque chose, puis montre l'écran. "Regarde bien ces images et dis-moi, quel mari merveilleux tu as, n'est-ce pas ?!" elle rit encore plus.

Les images défilent sur l'écran, et mon cœur se serre dans ma poitrine en voyant Samir enlacer une fille blonde devant les grilles de la demeure.

Il l'embrasse même !

Najla retourne le téléphone, puis me montre plusieurs autres photos de Samir avec la fille, et ils semblent si intimes et heureux. Puis je vois une autre photo et je me souviens avoir vu cet homme hier à l'aéroport... c'était donc lui ! Il m'a aidée, mais il était là pour la chercher ?!

Un sentiment étrange, la déception, m'envahit soudainement, faisant que mes yeux se remplissent de larmes, mais je ravale ma douleur et mes larmes.

Comme me l'a dit Mme Zaira, je ne dois pas me prosterner devant ceux qui m'ont humiliée.

"Qu'est-ce qu'il y a, chère petite sœur ?" Najla retient mon menton. "Tu vas pleurer comme tu l'as fait quand nous t'avons abandonnée dans l'obscurité ? Pauvre chose, elle croyait vraiment qu'elle serait heureuse..." dit-elle avec mépris, et je repousse sa main loin de mon visage. "Oh... regarde ça, maman ! Elle pense maintenant qu'elle est importante..." elle sourit, perfidement.

"Ne t'en fais pas, chère fille, car comme on dit au Brésil, pourquoi devrions-nous frapper un chien mort ?!" ma belle-mère me regarde droit dans les yeux. "Est-ce que tu croyais vraiment que tu épouserais un homme riche et que tu serais traitée comme une reine ? Ah, Yasmin, si innocente, voyant toujours le bien en les gens, n'est-ce pas ? Eh bien, je déteste te décevoir, chère belle-fille, mais ton mari a déjà une élue, déjà quelqu'un qui a pris une place dans son cœur, et il t'a épousée uniquement parce qu'il serait mal vu pour le fils d'un cheikh d'épouser une étrangère, comme la fille qu'il aime...

"Et ainsi, chère petite sœur, tu ne seras rien de plus qu'un trophée qu'il exhibera, paré et vêtu de soie pure, mais c'est dans les bras de sa maîtresse étrangère qu'il passera ses nuits.." elle rit. "Tu te faneras, sans enfant, prisonnière d'un mariage de façade, condamnée à ne jamais être touchée ni aimée. Tu ne seras jamais heureuse, marguerite égarée!"

"Tais-toi!" je dis, nerveusement. "Sors d'ici ! Pars !" je dis en sentant mon corps trembler de nervosité.

"Chut, ne fais pas de scandale, espèce d'idiot insupportable !" menace Ursula. "Et surtout, n'ose pas raconter cette conversation à qui que ce soit, car je me chargerai personnellement de supprimer toutes les photos et vidéos que nous t'avons montrées, et ensuite ce sera ta parole contre la nôtre." elle sourit. "Mais, je pense que tu devrais nous remercier, car nous t'avons offert un merveilleux cadeau de mariage."

Elles se dirigent vers la porte, mais avant de partir, Najla dit...

"A demain, pour la grande célébration de ce magnifique mariage... enfin, si le marié ne s'enfuit pas avec sa maîtresse au milieu de la nuit, après un si passionné baiser... -"

"SORS D'ICI !" je crie, et elles partent en riant et claquent la porte.

Je m'assois sur le lit, en serrant mon propre corps, laissant les larmes mouiller mon visage, emportant ma déception.

Comment ai-je pu croire que Samir m'aimerait ? Que nous pourrions construire une relation ?

Oh, maman... J'aimerais tellement que tu sois là.... Ton étreinte me manque tellement.

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