trahison

Mon ravisseur étouffe ma voix de sa main, et une voix familière résonne bientôt dans mon oreille.

Herbert : Je vais devoir te vider de tout ton sang, Yuki... Notre patron s'est affaibli depuis que tu es arrivée. Il est temps de payer !

Une douleur aiguë me traverse alors que ces crocs transperce la peau sur le côté de mon cou. Mais cela ne dure pas longtemps, car on arrache Herbert.

Sébastian : Comment oses-tu toucher à ce qui est à moi !

Avant que Herbert ne puisse répondre, il est projeté contre un mur et s'effondre. Alors que je suis encore figée sous le choc, Sébastian me tire dans le couloir et dans son bureau, où il nous enferme. Je tien le côté de mon cou où Herbert a mordu, regardant Sébastian avec incrédulité.

Yuki : T-Tu m'as sauvée...

Sébastian déplace ma main et place un mouchoir sur la plaie.

Sébastian : Bien sûr que je l'ai fait. Tu es à moi, tu te souviens ? Personne ne touche à ce qui m'appartient.

Je me souviens alors de ce que Colin m'a dit à propos du dessin dans la chambre de Sébastian.

Yuki : Colin m'a tour dit, Sébastian. Que j'ai été kidnappée quand j'étais plus jeune et qu'on m'a emmenée ici pour que je sois à toi.

Sébastian me regarde, abasourdi.

Sébastian : "Kidnappée" De quoi tu parles ?

Yuki : Ne joue pas au plus fin avec moi, Sebastian. Ma photo est juste à côté de...

Sébastian : Ton... dessin ?

Ses yeux s'écarquillent alors qu'il me prend soudainement les mains. J'essaie de m'éloigner, mais il est trop fort.

(Pourquoi agit-il comme s'il ne s'avait pas ?)

Sébastian : S'il te plaît, tu dois écouter, Yuki. Mon clan recueille ceux qui sont abandonnés par la société, les orphelins, les sans-abri... Nous leur offrons un abri et une scolarisation jusqu'à ce qu'ils soient assez âgés pour décider s'ils veulent ou non nous donner leur sang. Ces humains ont le choix de partir s'ils le souhaitent...

Pour une fois, l'incertitude plane sur le visage de Sébastian.

(Mais mes parents ne m'ont jamais abandonnée !)

Je suis sur le point de parler quand il reprend.

Sébastian : Du moins, c'est ce que je pensais, mais si tu dis que tu as été kidnappée... je ne sais plus quoi penser.

L'expression peinée sur son visage me dit qu'il est sincère.

(J'ai l'impression qu'on a tenu Sébastian dans l'ignorance autant que les humains du domaine...)

Yuki : Eh bien, je sais que j'ai été kidnappée. Je serais pas surprise si c'étais arrivé aux autres humains ici.

Il y a une autres choses que je veux aborder qui me traverse l'esprit.

Yuki : Tu ne savais pas que ce dessin était le mien ?

Sébastian : Non... je s'avais juste qu'il avait été fait par celle qui m'était promise... Mais elle a quitté le domaine avant notre rencontre officielle. Je l'ai seulement aperçue dans le domaine, en train de dessiner.

Un petit rire franchit ses lèvres.

Sébastian : Tout ça est ironique, n'est-ce pas ? On dirait que c'est le destin qui nous ait réunis...

Je retire alors le mouchoir qu'il m'a donné de mon cou, voyant que le saignement s'est arrêté.

(Il est évident que tout ce qu'il a fait lui pèse. Maintenant, même moi, je ne sais pas quoi penser de Sébastian... Il n'était pas au courant de ce qui se passait, mais ça ne peut pas être une excuse pour tout ce qu'il a déjà fait. Mais... ce que je sais, c'est qu'il m'a sauvée tout à l'heure.)

Je fait un petit sourire.

Yuki : En tout cas, merci de m'avoir sauvée.

La surprise passe sur son visage avant qu'il se penche et chuchote à mon oreille.

Sébastian : Tout le plaisir étais pour moi. Et maintenant que je t'ai ici, je peux te protéger.

Yuki : Euh... je suis heureuse de l'entendre.

(Je crois...)

Plusieurs écrans sur son bureau attirent alors notre attention. Nous regardons tous les deux en silence tendis qu'une caméra montre les autres avancer à travers les couloirs.

Sébastian : On dirait que je vais bientôt devoir fuir

La voix de Sébastian est calme et résignée. Puis, il me regarde, ses yeux se déplaçant le long de mon cou.

Sébastian : Mais avant de partir, je veux te demander un service, Yuki... Te boire un peu pour reprendre des forces.

Yuki : M-Me boire ?

Sébastian : Oui. Je te promets que je n'en prendrai pas trop.

Yuki : Je suis désolée, Sébastian, je ne peux pas te laisser faire ça. Ce que nous devons faire, c'est arrêté tous ces combats maintenant que tu connais la vérité.

La colère, puis la déception envahissent ses traits.

Sébastian : Je... Je ne peux pas... Tant de choses ont déjà été sacrifiées et perdues...

Yuki : Plus de choses seront perdues si tu ne fais rien !

Soudain, Keith fait irruption dans la pièce avec Colin et Hayden.

Keith : Yuki, te voilà ! Éloigne-toi d'elle, Sébastian !

Sébastian échange un regard avec moi, un sourire conflictuel sur le visage. Puis il ouvre une fenêtre au fond de la pièce. Nous nous précipitons vers lui et nous baissons les yeux, mais il est introuvable.

Keith : Bon sang !

Colin : Yuki, ça va ?

Yuki : O-Ouais, je vais bien...

Bien que Sébastian ait fui, nous avons réussi à reprendre le domaine. Les vampires que nous avons appréhendés se trouvent dans un hôpital spécialisé, où ils sont à la fois soignés et gardés. Une fois que la police se présente au domaine, nous retournons tous chez Hayden. Keith regarde mon cou.

Keith : Qui t'a mordu ?

L'éclair de colère dans ses yeux suffit à me faire agiter les mains.

Yuki : Herbert m'a eue. Mais c'est juste une petite égratignure, rien de méchant !

Colin : Herbert ? Je ne peux pas le croire...

Yuki : Ça va, vraiment ! Calmez-vous.

Hayden : Yuki à raison, pour l'instant, nous devons nous concentrer sur le sérum. Il sera prêt à tester ce soir, enfin.

La tension dans la pièce monte légèrement alors que nous parlons de la qualité du sérum. Une heure plus tard, je ressens le besoin d'un peu d'air frais, alors je sors un moment. Je prends une profonde inspiration alors qu'une brise douce souffle. Au fur et à mesure que la journée avance, je décide d'aller jeter un œil au labo où se trouve Hayden.

Yuki : tu surveilles à nouveau le sérum ?

Hayden lève les yeux vers moi avant de se concentrer sur le flacon dans sa main.

Hayden : Oui...

Yuki : Et si j'apportais des biscuits et du café ? Je ne pense pas t'avoir vu manger beaucoup aujourd'hui.

Hayden : Si ça ne t'ennuie pas.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire pour moi-même.

(Il me laisse vraiment l'aider maintenant.)

Quand je reviens avec les collations promises sur un plateau, je le pose sur une table pour que nous les partagions. À ce moment-là, Colin entre pour nous dire que le dîner est arrivé. Après avoir mangé, nous nous réunissons tous les quatre au laboratoire pour des teste. Nous nous tenons tous autour d'une table, le sérum versé dans trois verres.

Keith : Eh bien, voilà.

Je regarde avec impatience Keith, Hayden et Colin prendre une gorgée. Hayden est le premier à poser son verre.

Hayden : On ne pourra pas dire s'il fonctionne vraiment avant demain, mais...

Un verre se brise et nous regardons tous Colin, qui s'est mis à tousser et à crachoter.

Yuki : Colin !

Je reste bouche bée d'horreur alors qu'il tombe à genoux, en se serrant la gorge et en se tordant.

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