Raizo
J’étais perdu, j’avais dix-neuf ans, cette ville était aussi grande que Niigata, mais j’étais seul. Je ne connaissais juste que le nom de son journal. Jee suis rappelé, qu’il m’avait dit, que grâce au téléphone, qu’il m’avait offert. Je pouvais savoir où il était. *rire blasé* Je sais pas si j’avais l’air d’un paysan si stupide, ou d’un gamin bien trop c*n pour ne plus y penser. Mais c’est ce que j’ai fait. J’ai marché pendant presque une heure, depuis la gare. Tout ça, pour retrouver mon mari, au restaurant, lui tenant la main. *les regarde* Il était plus jeune que moi. 😤 J’ai tapé un gros coup contre la vitre et suis parti. Le cœur meurtri, je pleurais à grosse larme. J’ai couru ne sachant même pas où aller, j’ai failli me faire renverser, mais je voulais juste disparaître le plus loin possible et lui me courait derrière. Au bout d’un moment, j’ai trébuché sur un pavé et il était là, pour me rattraper. Je le frappais, je hurlais je voulais juste qu’il me lâche, qu’il dégage. Je lui mettais des coups de pieds, mais ne lâchait pas son emprise, les gens nous dévisageaient dans la rue. Il me demandait de me calmer, j’avais juste envie de le tuer. Il m’a soulevé, le lançant sur son dos et m’a amené chez lui. Je n’en pouvais plus, en un peu plus d’une semaine, j’avais perdu ma mère, mon frère et mon mari. Je voulais juste disparaître, qu’il me laisse partir de chez lui et ne plus jamais le revoir. Mais il en a décidé autrement. Il n’a pas voulu que je parte, tant que je ne m’étais pas calmé. Mais même calmé, je voulais qu’on divorce. Je refusais de revivre un affront comme celui-là! Je préférais bien encore être seul, que de revivre une humiliation, qui s’ajouterait à mon tableau d’humiliation bien assez grand déjà, pour mon âge. Ce mois là, il a tout fait. Il s’est décarcassé comme jamais, il n’a pas bossé, il a passé tout son temps à mes côtés. Pour me prouver que c’était une erreur. *rire désabusé* Fais du bien a un malin, il te chiera dans la main. Ma mère avait raison, a force j’avais réussi à lui donner ma confiance, à nouveau. Ça faisait un petit peu plus d’un an qu’on était marié. J’aimais ma vie, elle était belle, même si Mayu ne voulait pas que je reprenne d’étude. J’étais heureux, je pouvais partir comme je le voulais, j’avais ce que je voulais, je partais en vacances autant que j’en avais envie, si je voulais une nouvelle chemise, il me tendait sa carte et me disait de prendre ce qu’il me plaisait. Je voulais apprendre d’un instrument, le lendemain même, il me l’avait acheté et avait engagé le meilleur prof, pour m’apprendre. Tout ce que je voulais, je l’avais.
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