Raizo est plongé dans ses pensées, il regarde par la fenêtre, se demandant encore combien d’années faudrait-il, avant que le cœur de son mari, ne lâche définitivement. Réfléchissant, à quel serait sa réaction, au moment où on lui annoncerait la bonne nouvelle. Arriverait-il, a parfaitement jouer la comédie, ou s’il laisserait un petit rire de joie, s’échapper. Ou si même, tout simplement, il ne cacherait pas sa joie. Il se lève de son bureau, rattachant ses cheveux et avance nonchalamment, jusqu’à la fenêtre. Il s’accoude à cette dernière, regardant le jardinier, tailler le buisson. C’est sûr, que le précédent, était bien plus agréable, à regarder. Que ce soit son regard, ses cheveux rouges, qui caressaient sa nuque ou de ses yeux d’un vert à couper le souffle, mais pourtant si doux. Mais son sourire, le fut bien plus encore. Il se met à songer, à tous ces moments insouciants, qu’ils avaient passés ensemble, ces deux mois. A son rire, qu’il n’entendrait probablement plus, à ses mains, qu’il ne sentirait plus, glisser le long de son dos, à son amour, qu’il n’aurait plus. Il pousse un long soupire, passant son index, sur sa cicatrice, a l’intérieur de son poignet. Qui laisserait a jamais, une trace indélébile, de cette idylle asphyxiée, des propres mains, de Mayu. Son cœur se serre, le revoyant à terre, crier sous les coups, de ce dernier. Il secoue la tête, quand la porte derrière lui, s’ouvre.
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