Désirs comblés

Je ne ferai que mentir si je disais que cette histoire ne s'était pas ébruitée ! A peu près tout le lycée était témoin, mes victimes (si on peut les appeler comme ça) n'était pas gravement blessées, elles avaient tout au plus, le nez cassé quelques hématomes, et, avec de la chance, un œil au beurre noir ! Et moi, j'étais encore plus détester que je ne le fus avant cet incident. Ma mère, elle, s'était effondrée. Elle ne comprenait pas comment sa fille, réservée, impopulaire et surtout dépressive avait pu commettre un tel acte. Pendant quelques semaines, je ne faisais que des allers retour au bureau du directeur, je recevais des messages à caractère violent. Des fois, on m'envoyait des menaces de mort, même si je savais pertinemment qu'aucun des auteurs de ces lettres ne se mettraient à l'action. Et vous savez quoi ? Tout ça n'était qu'un jeu pour moi, et j'en riais à gorge déployée ! Elles aussi riaient.

Un soir, alors que ma mère dormait, je descendis l'escalier et sortis de notre maison. C'était si excitant de faire quelque chose d'interdis ! Pendant une trentaine de minutes, je ne fis qu'errer dans la rue. A vrai dire, je ne savais pas trop quoi faire. J'aperçus au loin un petit bois. Une idée ma traversa alors l'esprit ; je me mis alors à courir vers cet endroit. Mon corps était plein d'adrénaline ! J'étais si... impatiente !arrivé dans le bois en question, je m'assis et attendis.il commençait a faire froid et je n'avait qu'un simple pull qui n'était pas assez épais pour me tenir au chaud. Je m'apprêtais à partir quand soudain, je le vis, caché derrière un buisson. Un lapin !  Un frisson de plaisir parcourue mon torse.

Je me jetai alors dessus et réussi à l'attraper après deux ou trois tentatives. Cet exercice  m'avait un peu épuisé, d'autant plus qu'il se faisait tard. Mais le principal, c'est que je l'avais attrapé ! Je le contemplai dans toute sa splendeur. Il avait un magnifique pelage brun, qui était doux au toucher. Ses yeux, semblable à deux billes noires, reflétaient parfaitement les rayons lunaires. Je le regardais dans les yeux, et y vis une lueur de peur. Sans m'en rendre compte, mes lèvres s'étirèrent en un sourire. Ce moment je l'appréciais ! Je savais que ce n'était pas sain de faire ce genre de chose, mais, l'autre jour, à la cafétéria, j'avais vraiment adoré ce que j'avais fait. Si je n'avais pas été obligé de m'arrêter, j'aurai continué jusqu'à ce que ce désir soit comblé. Oui, j'en voulais plus ! Aujourd'hui, je pourrai enfin en découvrir plus.

Je ne savais pas trop quoi faire... enfin si, mais je ne savais pas comment m'y prendre. Je regardais autour de moi; il n'y avait que des plantes, de la terre, et des roches. DES ROCHES! Voila qui fera l'affaire. Je posai la tête du lapin sur une roche et le tînt avec une main. je pris une deuxième roche, un peu plus petite que celle sur laquelle était l'animal, avec l'autre. J'entendis un couinement. Oui, il avait peur! Aurais-je dû ressentir de la pitié? Je ne sais pas, je n'avais, à ce moment, plus conscience de ce qui était bien et de ce qui était mal.

Je brandis la pierre au dessus de ma tête et l'abatis d'un coup sec sur celle du lapin. Son sang avait gicler sur mon visage. Je n'étais pas dégoutté, au contraire, je trouvais l'odeur du sang très appréciable.

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