Point de vue de Joey
Je tape sur mon réveil pour l'éteindre. 7h30, il faut que je me lève. Mon dieu, quel horreur mais pas le choix, aujourd'hui c'est la rentrée des classes. Je me lève et m'assois au bord de mon lit, la tête encore embrumée par mon rêve. Cette fille ? Qu'est-elle devenue ? Bon aller, pense à autre chose mon vieux sinon tu vas encore te miner.
Ce coup-ci, je sors définitivement de mon lit. Je vais à ma salle de bain et me débarbouille pour finir de me réveiller. Je pense à la rentrée. Je déteste retourner au lycée devoir retrouver ce gros, queue tard d'Adam et Ambre la nympho. Rien que d'y penser, ça m'en fait dresser les poils sur les bras. Heureusement, qu'il y a mon pote Gaston Robinson. On s'est connu en 5ème et depuis on ne s'est plus lâché. Bon aller, je retourne dans ma chambre pour m'habiller. Une fois prêt, j'attrape mon sac, glisse mon portable dans la poche arrière de mon pantalon et descends en me laissant glisser sur la barre de l'escalier.
- Joey ! Un jour, tu vas finir par mal te réceptionner et te rompre le cou, me grogne ma mère.
Je l'adore ma mère mais elle est un peu trop protectrice à mon gout. Je l'embrasse sur la tête car elle ne fait qu'1,56 mètre et moi du haut de mes 18ans je mesure 1,75mètre.
- Moi aussi je suis ravi de te voir maman.
- Joey... je ne plaisante pas, tu sais que j'ai horreur quand tu fais ça. Ton frère l'a fait avant toi et il s'est cassé le poignet et je ne veux pas que tu fasses pareil, me dit-elle sur un ton avenant.
- Ok, je ne recommencerais plus, je lui dis pour lui faire plaisir.
- Bien sûr comme toujours, même elle ne me croit pas. Bon mange avant de te mettre en retard.
- Non, je prends juste une pomme et je file. Gaston va arriver.
- Joey !!!!! Tu sais que j'ai horreur que tu partes le ventre vide, râle-t-elle.
- Ça va une pomme c'est bon et puis 5 fruits et légumes par jour, ça sera le premier de ma journée.
- C'est ça moque toi, va...
Je l'embrasse sur la joue et file avant qu'elle ne me fasse encore mille recommandations du type "fait attention en traversant la route" ou "surtout ne parle pas aux inconnus" comme si j'étais encore un bébé.
J'ouvre la porte du portail et Gaston est déjà là.
- Hé ! Mon pote, quoi de neuf ? Me demande-t-il en me techquant et me faisant une accolade.
- Rien de nouveau mon vieux. Il y a longtemps que tu attends ?
- Non, je viens d'arriver t'inquiète. Bon on y va avant de se mettre en retard.
- Bien entendu, je lui réponds. C'est vrai que deux mois sans voir ta jolie Nina ça a dû être dur.
Je rigole à ma connerie et Gaston me fusille du regard.
- Ça va, ce n'est pas drôle. Si tu crois que je n'ai pas compris tes allusions sous la ceinture, me sermonne-t-il.
Il me connaît trop bien. En même temps, 5 ans d'amitié déjà entre nous.
- C'est bon, c'était pour rire. Mais avoue que Nina t'as manqué.
- Ouais. C'est con, on sort même pas ensemble.
- Je ne comprends pas ce que tu attends pour sortir avec elle. Si elle te plait fonce, je l'encourage.
- Je sais pas. Tu sais on est quand même les populaires de l'école, joueur de l'équipe de football américain et elle, elle est la geek intello. Imagine ce que dirait les autres si je sortais avec elle
- T'es sérieux là? Attends, je t'ai déjà dit que tu ne devais pas t'occuper des avis des autres ni des autres, tout court, d'ailleurs, je lui crie dessus.
Il me regarde.
- Ouais, je sais que tu n'aimes pas les a priori et les jugements sans connaitre depuis cette histoire avec cette fille...
- Ouais. Bah... puisque tu le sais, arrêtes tes conneries. Sors toi les doigts du cul, emmerdes tous les autres et si elle te plait va la trouver pour faire sa connaissance.
- Tu t'en veux toujours ?
- Ouais, je m'en veux toujours, je lui réponds. Si je n'avais pas été si débile cette fille n'aurait jamais fait cette tentative de suicide. Elle était gentille en plus, j'avais eu l'occasion de discuter quelque fois avec elle et elle était d'une douceur aussi. Et ce jour-là quand elle s'est étalée de tout son long à cause de ce connard de Cédric au lieu d'aller l'aider, je me suis mis à rire aussi et je ne sais même pas pourquoi. Elle ne méritait pas ça. Le harcèlement et les maltraitances ça ne mène à rien sauf à détruire une vie. Je me souviens encore de son regard qu'elle a eu sur moi et les larmes qui sont monter dans ses yeux. C'est la dernière fois que je l'ai vu.
Gaston me regarde les yeux écarquillés.
- Et bah... elle t'obsède cette nana.
- Alison. Oui, je donnerais n'importe quoi pour la revoir ne serait-ce qu'une fois et lui dire combien je suis désolé et la prendre dans mes bras pour la consolé de tout ça même encore aujourd'hui.
- Je ne comprends pas. Vous étiez pas pote pourtant ?
- Non, on était pas vraiment potes mais en primaire on était dans la même classe et je lui parlais. Mais elle était si timide, faut dire, que les autres n'étaient pas tendre au sujet de son poids. Mais pourtant elle était douce et gentille. J'aurais dû me battre pour elle et l'aider.
- Ouais. Bah... c'est trop tard maintenant, me dit-il en soufflant.
- Je sais. Je rêve d'elle très souvent.
- Mouais...
Un gros silence.
- Sinon changeons de sujet. Cet été, tu t'es levé des petites nanas mignonnes ? Me demande-t-il avec ses yeux de pervers.
- Ouais mais c'est toujours pas l'extase. C'est cool de niquer mais j'aimerais bien passer à autre chose, je lui dis un peu déconfit.
- Autre chose du genre ?
Je vois bien à son regard qu'il ne saisit pas.
- Ouais, trouver une fille avec qui j'aimerais le faire plus d'une seule fois, tu vois.
- Genre, tu voudrais te caser quoi ?
- Genre ouais...
- Mais attends, tu vas pas te caser à 18 ans. Et puis tu te rends compte le faire plus qu'avec une seule et unique nana... toujours la même. Comment ça doit être bien relou.
- Non, je ne suis pas d'accord avec toi. Soulever des nanas à droite à gauche c'est sympa, c'est vrai, mais je suis un adepte de l'amour partagé. Je parle du vrai, du véritable amour celui que quand tu le fais avec la fille c'est l'extase à chaque fois.
- Tu crois vraiment que ça existe ?
- Bien entendu.
- Tu es un doux rêveur mon ami, me lance-t-il en rigolant.
Enfin, nous arrivons au lycée. Quand nous entrons j'aperçois Adam entrain d'emmerder sa nouvelle victime mais je n'y prête pas une grande attention car Ambre me saute déjà dessus.
- Salut beau gosse ! Me dit-elle en déposant un baiser sur ma joue.
- Ambre...
C'est bien la dernière personne que j'avais envie de voir. On a eu une aventure de deux jours mais quand j'ai cerné le personnage, j'ai tout de suite mit fin à cette relation que je savais devenir toxique.
- Tu sais que tu m'as manqué pendant ces deux mois, me dit-elle en me dévorant du regard prête à se jeter sur moi à ma moindre défaillance.
- Super ! Dis-je sur un ton ironique. Bah... perso, moi tu ne m'as pas manqué le moins du monde. Bam ! Prends ça dans la tête.
- Oh ! Alors là, tu n'es pas cool. Tu disais pas ça quand on a couché ensemble toi et moi.
- Ambre on ne l'a fait qu'une seule fois et honnêtement tu n'es pas mon meilleur coup.
- Han !?
Vexée, elle ne me répond même pas et tourne les talons pour fuir loin de moi. C'est ça, tires-toi, ça me fera des vacances. Quand je me retourne Adam non plus n'est plus dans mon champ de vision. Honnêtement, je pense que Adam et Ambre ferait un très joli couple aussi timbré l'un que l'autre. Gaston me rejoint.
- Hey ! Il s'est passé quoi avec Ambre, elle avait l'air furax ?
- Oh ! Je viens de lui balancer qu'elle n'était pas mon meilleur coup au lit.
Gaston me regarde en écarquillant les yeux.
- Tu es sérieux ?
- Quoi ? Sur le fait que je lui ai vraiment dit ou sur le fait qu'elle est un mauvais coup au lit ?
- Bah... les deux...
- Ouais, j'étais sérieux sur les deux.
Je vois le visage de mon ami s'illuminer et il se met à éclater de rire
- Alors ça, c'est mon pote. Allez viens on a Français ce serait moche d'arrivé en retard le jour de la rentrée, ça ferait mauvais genre, me lance-t-il toujours amusé par ma révélation.
On va dans notre salle de classe. Quelques élèvent sont déjà là. On en salut quelques-uns qu'on connaît depuis un moment même si on n'est pas spécialement ami avec eux. On s'assoit et papote. Tout à coup, mon pote me donne un coup de coude et me fait signe de la tête. Je regarde et aperçois Nina de dos accompagnée d'une petite blonde de dos également. Je ne m'étais pas aperçu qu'elle était arrivée.
- Avec qui elle est ? Me demande-t-il en me questionnant du regard.
- Qu'est-ce que j'en sais moi. Va la voir.
- Tu es dingue... tu sais que...
- Oui, je le coupe, je sais que tu peux pas à cause de ta notoriété mais je continue à penser que c'est idiot. En plus Nina est plutôt jolie, intelligente et cool.
Mon ami me dévisage comme si je venais de dire une chose atroce.
- Ça va... rassures-toi, je ne ressens rien pour elle.
- Bah... t'a pas intérêt parce que pote ou pas je te défonce la gueule si tu tentes quoi que ce soit avec elle.
Je le regarde et éclate de rire.
- Ah ! Tu vois que tu ressens quelque chose pour elle au final.
- N'importe quoi, crie-t-il en attirant le regard de quelques-uns de nos camarades.
Il se ravise et baisse un peu le ton.
- Bon, c'est vrai que tout à l'heure, tu parlais de te caser pour de bon et je pense que si, et je dis bien SI, je dois aussi me caser pour de bon, Nina ne me déplairait pas. J'avoue que si je devais mettre ma vie sexuelle dépravée de côté pour une fille ce serait bien pour elle.
Waw ! Alors là, je n'en reviens pas d'entendre mon pote me dire ça. Il est sérieux là ? Où est passé l'esprit hyper pervers de mon meilleur ami, sans blague.
- Tu sais quoi ? Viens on va la voir.
- Quoi ? T'es dingue ! Me dit-il tout en me regardant effrayé.
Non ! Je n'y crois pas. En fait, mon pote est amoureux et ça lui fou la trouille, alors là si on m'avait dit ça un jour, je ne l'aurais jamais cru. Finalement, je crois que le premier de nous deux à se caser, ce sera lui. Je lui tire le bras et le force à se lever.
- Aller, viens, je lui dis.
On commence à se lever mais on est arrêté dans notre élan.
- Très bien. Tous à vos places.
Le professeur entre dans la classe et on se rassoit vite fait.
- Je suis le professeur Aaron Johnson. Je serais votre professeur de Français et accessoirement votre professeur principal.
Il attrape un feutre et écrit sur le tableau blanc son nom. Puis il se tourne vers nous.
- Je vais commencer par procéder à l'appelle.
Le professeur fait l'appel quand tout à coup.
- Alison Girard ?
Ce nom... non ça ne peut pas être elle. Une petite voix se fait entendre.
- Présente...
Elle lève sa main et le professeur la regarde puis continue à faire l'appel. Non, ça ne peut pas être elle. Cette fille est hyper canon. La, Alison Girard que j'ai connu elle était beaucoup plus ronde. Mais elle bouge sa main et je vois le bandana à son poignet. La tentative de suicide ? On nous avait dit qu'elle c'était tailladé les veines. Si je veux en être sûr il faut que je vois ses yeux. Ok, elle était ronde mais elle avait des yeux vert émeraude magnifique qui chaque fois faisait vaciller mon petit cœur. Pourquoi je ne lui ai jamais dit qu'elle me plaisait ? C'est vrai malgré ses rondeurs elle était plutôt mignonne et surtout très gentille et très douce. Je m'en suis toujours voulu de ne pas lui avoir dit que je la trouvais jolie. Peut-être que tout ça ne serait jamais arrivé si je m'étais affiché avec elle mais j'avoue qu'à l'époque un peu comme Gaston, je m'inquiétais du regard des autres. Je veux savoir si c'est bien elle, je lui écris un petit mot et le fait passer discrètement jusqu'à elle.
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Bon deuxième chapitre de ce nouveau roman. Point de vue de Joey j'espère que ça vous plait mes p'tits pandas roux. Je vous fais de gros bisous
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