Trop tard

Les chasseurs de Neutres arrivèrent à une vitesse vertigineuse. Luzia se prépara à se battre mais ses ennemis lui passèrent devant sans la voir. Ils préférèrent attaquer les villageois. Luzia se précipita pour combattre les chasseurs mais elle rencontra un mur invisible. Elle jura. Au moment où ses amis avaient le plus besoin d’elle, elle se retrouvait immobilisée et incapable de leur venir en aide. Il lui fallait de l’aide mais elle ne pouvait pas en obtenir des villageois. Elle regarda la bataille inquiète. Le combat faisait rage entre les Neutres et les chasseurs. Luzia devait les aider. Alors elle réfléchit et tout à coup lui vint une idée.

Elle se cacha derrière un arbre pour être hors de vue des villageois et sortir son miroir. Puis elle se perdit dans ses pensées, ignorant les bruits de la bataille. Et, elle puisa dans son instinct et créa un lien. Elle connecta son esprit aux Guides. Elle cherchait le bon Guide, celui qui pourrait l’aider à sortir de sa prison invisible. Alors, elle changea de forme, attirant un Guide à chaque changement, faisant en sorte de leur donner à tous une version différente de l’enfant. Elle trouva rapidement la bonne personne. C’était une jeune fille que Luzia jugea comme Neutre. Elle lui transmit donc un message par télépathie, qui disait :  « Maggie, vient m’aider. Je suis sur Midgard dans le village de Stanfortt pour briser le sceau qui me retiens prisonnière. »

Une fois le message envoyé, Luzia détacha le lien de tous les Guides sauf de la jeune fille nommée Maggie dont elle avait deviné le nom sans le savoir avant. Puis, elle attendit l’arriver de la jeune vane. Celle-ci arriva rapidement. Elle apparut avec un portail qui se referma quand elle en sortit.

Luzia avait les nerfs à vif. Voir sa famille et ses amis se battre sans pouvoir les aider la mettait dans un état de rage incontrôlable. Elle devait malgré tout se modérer pour ne pas déverser sa fureur sur celle qui allait l’aider. Elle peut donc une grande inspiration et se tourna vers la nouvelle venue pour lui expliquer la situation.

“ Je t’ai contacté très vite donc je n’ai pas pu t’expliquer en détail. Donc en fait, le truc c’est que je suis scellée à cet arbre que tu vois là, et il faut que tu lève le sort pour que je puisse aller aider mes camarades qui sont en danger. - Je vais t’aider ne t’inquiète pas. Sinon, pourquoi je serais venue ? Au fait est-ce-que tu pourrais me dire ton nom, car je vais pas t’appeler l’enfant ça serait étrange.

- Appelles moi Luzia. Bon, aller, au boulot, on doit se dépêcher de briser ce sceau.”

Maggie s’approcha de l’arbre et elle posa les mais sur son écorce. Puis, elle se concentra et entra en transe, marmonnant des paroles étranges et incompréhensibles pour Luzia qui elle était terrifiée pour son père et les villageois. Maggie transpirait à grosses gouttes. Ce sceau était le plus compliqué auquel elle avait été confrontée. Il lui manquait une formule. Alors, elle suivit son instinct et tout à coup, elle sentit quelque chose lâcher.

Le sceau était brisé.

Luzia l’avait sentit également. Elle sourit également et se retrouva devant un paysage désolant. Les Chasseurs étaient partis, laissant derrière eux les cadavres des amis de Luzia. Elle ne savait pas où regarder. Devant ses yeux ne s’étendait que la mort. Luzia sentait ses larmes coulerait ses joues et ne pouvait pas les retenir. Elle devait trouver son père, elle devait savoir s’il était en vie. Elle chercha parmi les corps sans vie, et le trouva, allongé dans une mare de sang, couverts de profondes blessures. Pourtant, il respirait encore, mais faiblement. Il était sur le point de mourir.

Luzia s’agenouilla près de lui, souillant ses habits de son sang et lui prit la main qu’elle appuya contre son cœur. Puis, elle entendit son père marmonner et elle se pencha vers lui pour écouter ses dernières paroles :

“ Luzia, ma Lulu, je t’aime tellement. Je suis désolé de devoir t’infliger cela. Pardonne moi de te quitter ainsi alors que je devais m’occuper de toi ma chérie. Je ne te demande qu’une seule chose, vit ta vie pleinement et avec joie, ne laisse pas ma mort changer ta vie.

- Papa, sanglota Luzia la vue brouillée par les larmes, je t’en supplie, ne meurt pas. Tu avais encore tant de choses à m’apprendre, comme ta recette de brownies aux trois caramels ou ta façon de faire du violon.

- Je sais, chuchota-t-il tristement, mais je ne peux rien y changer, ma vie s’achève ici. Et je remercie l’arbre monde de t’avoir confié à moi, dit-il dans un dernier souffle”. Puis, la vie le quitta.

“ NON PAPA!!!! ” cria Luzia inconsolable, et elle s’effondra sur lui le corps secoué de sanglots, le serrant de toutes ses forces pour le sentir vivant, en vain.

Maggie, elle, regardait la scène de loin. Elle essuya des larmes en voyant Luzia dévastée par la disparition de son père. Elle s’avança pour aller épauler sa nouvelle amie dont les aventures ne faisaient que commencer.

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