Le sceau

“Pourquoi ?”

Ces paroles furent prononcés par le père de Luzia mais tous pensaient la même chose.

“Père, je dois rester ici, pour le bien du village. Et surtout je le veux. Je t’aime de tout mon cœur et je voudrais partir avec toi mais mon devoir est de rester ici et c’est également mon plus grand souhait.”

Luzia prononça ces mots la gorge nouée. Elle ne disait que des mensonges. Rester ici et se séparer de son père lui déchirait le cœur. C’était le mensonge le plus douloureux qu’elle aie servit à son entourage. Mais elle ne pouvait pas les laisser mourir car elle ne pouvait pas se détacher de ce village. Alors elle ravala les larmes qui lui brûlaient déjà les yeux et s’approcha de son père. “Luzia, dit son père les larmes aux yeux, je ne veux pas te forcer à venir, mais si rester ici peux te rendre heureuse alors je te laisserai faire.” Puis, sur ces mots, il l’enlaça une dernière fois.

Luzia senti des larmes couler le long de ses joues. Il lui coûtait de quitter son père. La seule chose qu’elle voulait c’était de lui dire qu’elle désirait le suivre mais tel n’était pas son destin.

Luzia était née dans ce village, elle y avait grandi, prononcées premiers mots, fait ses premiers pas. Toute sa vie était ici. Elle avait toujours rêvé de pouvoir visiter l’extérieur. Un jour, cette opportunité c’était présentée. Son père allait rendre visite au village le plus proche pour faire du commerce. Luzia l’avait alors suivi, mais à la sortie du village, elle s’était retrouvée bloquée. Elle ne pouvait plus avancer comme si une force invisible l’en empêchait. Elle avait eut beau pousser contre le mûr invisible, il lui était impossible d’avancer plus. Ce jour là, Luzia avait cherché dans de nombreux livres la signification de ceci. Elle l’avait finalement trouvé dans un livre de magie avancée. Ce qui la retenait était en fait un sceau qui selon le livre permettait de « sceller des objets ou moins communément des personnes à un lieu précis dont l’objet ou la personne ne pourrais pas sortir. »

Ainsi, Luzia avait compris qu’elle était prisonnière de ce village pour une raison qui lui était inconnue.

Depuis ce jour, elle avait essayé de sortir du village à maintes reprises mais sans succès. C’était donc pour cela qu’elle avait dû abandonner son père à son voyage vers un nouveau foyer et laisser partir toutes les personnes avec qui elle avait forgé tous ses souvenirs.

Elle regarda donc partir son père, sa seule famille, ses amis et tous les habitants du village, avec douleur et tristesse. Quand son père se retourna pour lui faire un dernier adieu, la jeune fille sentit son cœur se déchirer en milliers de fragments.

Mais, tout à coup, l’air devint lourd. Luzia sentait que quelque chose allait arriver sans savoir quoi. Puis elle se retourna et recula de plusieurs pas. Face à elle se tenait la pire chose qui puisse arriver. Et elle cria aux villageois : « Partez, les chasseurs de Neutres sont en train d’arriver. »

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