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Ace

J'ai mis très peu de temps à arriver à l'hôpital, trop préoccupé par ce que le docteur veut me dire. La peur au ventre, j'entre dans le bâtiment en en me rappelant le jour où je l'ai emmené ici, le jour ou tout a basculé pour chacun d'entres nous.

Va-t-il changé aussi aujourd'hui?

Est-ce qu'il n'a plus aucun espoir de la voir ouvrir les yeux?

Vont-ils la débrancher comme ils le voulaient depuis le début?

Je ne les laisseraient jamais faire cela à ma petit rouquine.

Je me dirige rapidement vers le bureau du médecin qui s'occupe de Ruby, avec une certaine appréhension au ventre.

Faite qu'elle soit toujours en vie.

- Monsieur ! Venez, entrer.

Je reste stoïque devant son bureau, n'ayant pas l'envie de m'asseoir, beaucoup trop anxieux.

- Il y'a un problème avec Ruby?

Le médecin souffle avant de croiser ses doigts ensemble.

Bon, il va parler oui.

- Pas vraiment, j'ai voulu attendre avant de vous annoncer la nouvelle, je voulais voir si votre petite amie allait passer la nuit.

- Comment ça?

Un maigre sourire se dessine sur son visage, et je commence à ne plus être autant patient.

- Après votre départ, hier soir, nous avons enlevé le respirateur artificiel, votre petite amie respire à nouveau toute seule.

Qu-quoi?

Pour de vrai?

Merde alors..

Elle a plus ce tube qui était dans la gorge.

C'est bon signe pas vrai?

C'est bon signe.

Elle va ouvrir les yeux, vous allez voir.

- Je ne veux surtout pas vous donner de faux espoir, alors restez sur vos garde Ace. Nous la suivons de très prés, ses constantes sont très bonne et son cœur ne présente aucune anomalie.

- J-je peut la voir ?

- Bien sur, allez-y, les aides soignantes ont finit les soins.

Le saluant, je sors de son bureau avec un sourire sur les lèvres.

Ma petite rouquine respire toute seule, son cœur va très bien.

Pourtant j'ai toujours aussi peur en approchant de sa chambre personnelle, le donnant du courage, j'ouvre la porte de sa chambre en expirant un grand coup.

Je vois ma petite rouquine allongée sur le lit, une bonne odeur de fraise règne dans la chambre, les aides soignantes savent que Ruby ne se lavait qu'avec des shampoing à la fraise. Ses cheveux ondulés ont beaucoup poussés, ils lui arrivent au creux des reins et je n'ai jamais voulu qu'on lui coupe les cheveux.

Elle est tellement belle, ma petite Ruby.

Cela est étrange de la voir sans le respirateur artificiel, je regarde sa poitrine se lever et s'abaisser à chacune de ses respiration, comme pour me rassurer, elle est respire et elle est bien vivante, mais toujours plongée dans son coma profond.

- Tout va bien aller mon ange.

Déposant un baisé sur son délicat front, je prend place sur la petite chaise, comme à mon habitude et je passe mon temps à regarder ses constantes sur la machines, à vérifier qu'elle respire bien, je regarde toujours sa poitrine se lever à chacune de ses respirations.

- Tu as fais le plus dur, tu ne crois pas qu'il serait temps d'ouvrir tes beaux yeux vert?

Elle se retrouve toujours autant perfusée, certainement pour la nourrir suffisamment. Ruby n'as perdu aucune de ses belles formes, que j'aime tant explorer.

J'ai vraiment hâte de pouvoir à nouveau la serrer dans mes bras.

Maintenant que tout va mieux, je ne peux pas me permettre de la laisser toute seule, je veux être présent lorsqu'elle ouvrira les yeux.

Ne lâche pas prise, mon ange.

Touillant mon café à l'aide de la petite spatule en bois, je me pose sur le petit banc à l'extérieur de la chambre pendant qu'ils lui font ses soins.

Des femmes bien entendus, je n'ai pas envie que d'autres hommes ne la voient, même dans un état aussi vulnérable.

Mon humeur n'a jamais était aussi bonne que ces derniers jours, pour moi, maintenant qu'elle respire toute seule elle devrait ouvrir les yeux.

Il n'y a plus rien qui la maintient dans ce coma.

Vous savez, durant ces deux dernières années j'ai eu peur qu'elle me lâche pour aller retrouver sa mère, j'avais peur qu'elle m'abandonne en mourant.

Je sais à quel point elle tenait à sa mère, plus que tout au monde, surtout que sa mère lui a été enlevé très tôt dans son enfance.

Mais je lui interdis de me la reprendre maintenant, je l'aime beaucoup trop pour la voir disparaître de ma vie.

- C'est bon monsieur, vous pouvez rentrer.

Relevant la tête, je vois une femme sortir de sa chambre avec un petit sourire.

Myriam, Myriam est une femme de cinquante ans, elle ne fait que quelques heures ici et c'est elle qui s'occupe de ma petite rouquine, en deux ans elle s'est prise d'affection pour Ruby et pour son histoire émouvante.

Je lui ai déjà dit bon nombres de fois de m'appeler par mon prénom mais elle a toujours refusé, je ne la forcerais pas.

Je rentre dans sa chambre, encore une fois avec le parfum de fraise flottant dans la chambre.

Un sourire prend place sur mon visage, je me rapproche d'elle en m'asseyant sur la chaise à côté d'elle. Ibrahim et Becky sont venus lui rendre visite il y'à deux jours, et depuis deux ans j'ai pu enfin voir de l'espoir dans leurs yeux.

L'espoir qu'elle se réveille enfin.

Je prend sa fine main dans la mienne en caressant chacun de ses doigts, sa peau a garder toute sa douceur. Posant sa main sur ma joue, je ferme les yeux en me remémorant ce geste qu'elle faisait si souvent, mon petit ange.

Soupirant, je repose sa main sur le lit sans pour autant la lâcher.

J'ai noué ses beaux cheveux dans une belle natte, j'adore coiffer ses cheveux, ils sont tellement doux.

Déposant un baisé dans ses cheveux soigneux, je ferme les yeux en inspirant sa bonne odeur.

Mais, une légère prise sur ma main s'est faite ressentir, au départ, j'ai cru que je rêvais.

Mais une deuxième prise m'a fait comprendre que je ne rêvais pas, sortant ma tête de ses cheveux je remarque qu'elle fronce ses sourcils.

Putain. De. Merde.

- Ruby? Bébé?

Un petit gémissement plaintif sort de sa merveilleuse bouche.

Shit.

- Ouvrent tes beaux yeux mon ange. Ouvrent-les pour moi.

Elle sert un peu plus ma main, ses yeux commencent à papillonner pour je vois ses paupières s'ouvrirent pour s'ouvrirent énergiquement.

Je suis entrain de rêver.