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- Plus fort ! J'ai dit tape plus fort !

Ce foutu gamin n'est pas capable de faire un bon crochet droit, imbécile.

- Stop, va faire une pause.

J'enlève mes gants de boxe et je descend du ring en grognant, putain, muscles tendus au plus haut point j'attrape une bouteille d'eau qui était posé sur la table et j'en bois plusieurs gorgées.

Je suis devenu entraîneur de boxe il y'a environ deux ans, peu de temps après que Ruby soit entrée dans son coma, j'avais un besoin d'extérioriser toute la colère et la peine que j'avais en moi.

J'ai déménager de la petite résidence où j'étais pour avoir une petite maison toute cosy, tout en bois, comme ça, quand Ruby reviendrais à la maison, celui lui plaira.

Je l'ai juste loué pour quelques temps, je ne compte pas rester dedans éternellement, je veux en acheter une qui me plaira tout autant que Ruby.

Elle reviendra à la maison.

Je cesse de me dire cela depuis maintenant deux ans, deux longues années où je garde espoir de la voir ouvrir les yeux.

Toute ma famille a perdu espoir, Becky rend visite à Ruby toutes les semaines mais je sais très bien qu'elle pense qu'elle ne se réveillera jamais, et c'est pareil pour Ibrahim et Ma mère.

Ibrahim, mon cher Ibrahim a demander en mariage ma soeur, leur mariage s'est déroulé en comité restreint, et maintenant, ils attendent leur premier enfant.

Un magnifique petit garçon.

Et Ruby n'est même pas là pour le voir.

Mais très bientôt, j'en suis persuadé, je ne perd pas espoir.

- Salut, beau gosse, tu sais ma proposition tient toujours, tu peux venir chez moi à tout moment.

Cette peste de Veronica n'arrête pas de me faire des propositions.

- Non, ça ira.

- Allez petit, ta copine est dans le coma, elle s'en fou .

Grognant, je l'attrape rapidement par la gorge en la plaquant contre le mur derrière elle. Petite salope.

- N'ose même pas parler d'elle de cette manière, maintenant casse toi.

Je la relâche assez brutalement, tirant sur la racine de mes cheveux je grogne violemment faisant sursauter les jeunes à côtés de moi.

Jamais, jamais pendant ces deux ans je n'ai été voir ailleurs, elle a toujours étais dans mon esprit, son odeur était partout, je revivais chacun de nos moments.

Jamais je n'ai cessé de penser à elle.

Je pense une main sur mon visage en soupirant, ils sont entrain de me rendre fou.

Je sors de ce foutu gymnase en déposant ma serviette sur la table, prenant un grand bol d'air frais, je remarque que Ibrahim se trouve adossé contre sa voiture.

- Salut mec, comment ça va?

- Cool, et toi? La vie de marié?

Je n'ai jamais vu ma sœur aussi épanouie qu'aujourd'hui, elle est vraiment heureuse avec lui et c'est tout ce que je souhaitais pour elle, et pour lui aussi.

- Pénard, Becky voudrais que tu viennes manger à la maison ce soir.

Grimaçant, je soupire avant de me rappeler que j'ai toujours refusé son invitation parce que je passais mes soirée au côtés de ma petite rouquine, mais je pourrais passer chez eux ce soir, après l'avoir vu.

- Je viendrais vers 21h00 alors.

- Pas de problème Ace, à ce soir !

Sortant une cigarette de mon paquet, je lui fait un signe de la main en allumant ma clope. J'ai commence à fumer, de nouveau, peu de temps après le jugement du père de Ruby, enfermé à perpétuité. Heureux de ce verdict, mais triste que Ruby n'ai pas pu voir ce procès, mais cela à rendu justice à sa mère morte et à tout ce que ma petite rousse à subit.

Recrachant ma fumée, je regarde la petite animalerie juste en face.

Angel.

Angel à bien grandit, c'est devenue un beau petit chat gris, toujours en ayant ses pattes toutes blanches.

Une pure merveille, il dors toujours sur l'oreiller de Ruby et il adore aller dormir dans son tiroir.

Angel ne l'a pas non plus oublié.

Il n'y a pas longtemps, j'ai fait imprimer toutes les photos que j'avais de Ruby, qu'elle soit toute seule, avec Angel, ou avec moi.

J'ai mis notre photo sur ma table de chevet, et je la regarde tout les jours, me disant à quel point je suis amoureux de cette fille, malgré ces deux longues années.

Mon fond d'écran est aussi une photo d'elle, endormie contre mon torse, comme un ange.

Mon ange à moi.

Mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression de perdre tout mes souvenirs, j'ai peur de ne plus ressentir sa présence quand je m'endors. J'ai peur de tout oublier, j'ai peur de ne plus me souvenirs de nos moments passés à deux.

J'ai tellement besoin de l'avoir prés de moi.

J'ai besoin de la voir ouvrir ses beaux yeux vert.

Je l'aime toujours autant, et je me blâme tout les jours, depuis deux ans, de ne pas avoir été là quand son agression s'est produite, parce qu'on en serait pas là.

Elle serait avec moi, son beau sourire sur son visage, me regardant avec ses yeux de biches.

Dans ma nouvelle maison, j'ai tout remis comme avant, les affaires de Ruby sont toujours dans notre dressing, ses affaires de toilettes sont dans la salle de bain, j'achète toujours ses céréales préféré, son eau à la fraise.

Je veux que tout soit comme avant quand elle rentrera à la maison.

Elle rentrera.

Fermant les yeux, je jette mon mégot de cigarette à terre en soupirant, je ne suis pas fou, pas vrai?

La sonnerie de mon téléphone me sort de mes pensées, le sortant de ma poche je regarde le numéro qui s'affiche, ne le connaissant pas je met du temps avant de décrocher.

- Oui?

- Allô? Ici, l'hôpital Jean Clair, vous êtes bien Ace, le petit ami de Ruby?

Mon coeur loupe un battement en entendant la voix du médecin qui s'occupe de Ruby.

J'ai peur d'écouter la suite, et si c'était une mauvaise nouvelle?

Et si il m'annonce qu'ils doivent la débrancher?

Je n'ai jamais eu aussi peur que maintenant.

- O-oui, c'est moi.

- Il vaudrait mieux que vous veniez à l'hôpital Monsieur.

*

" - Psst, Ruby.

- Quoi?

- Je t'aime.

Rougissant, la petite rouquine rigole avant de déposer un baisé sur les lèvres de son tatoué.

- Je t'aime. "

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