•[Petit salon de la résidence Spencer, matin clair.]•
•Diana :• Sarah, tu crois qu’il va vraiment envoyer une lettre ?
•Lady Sarah :• Frederick ? Il me semble trop pressé pour passer par les bonnes manières.
•Diana :• (regardant par la fenêtre) Justement. Il m’a demandé une promenade dans Hyde Park… et j’ai dit •peut-être•.
•Madame Crawley :• (entrant) Mademoiselle, un messager est arrivé. Une lettre… avec un cachet Pembroke.
•Diana :• (prenant la lettre, rougissante) Je peux la lire en paix ?
•Lady Sarah :• (taquine) Surtout, n’oublie pas de respirer.
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•[Plus tard, dans la chambre de Diana.]•
•Diana :• (lisant à voix basse)
•"Chère Mademoiselle Spencer,
Je ne saurais oublier votre sourire, ni votre franchise. Si vous n’avez pas fui définitivement le monde, j’aimerais vous retrouver demain, à onze heures, à l’entrée Est de Hyde Park.
Sincèrement,
F.L."•
•Diana :• (murmure) Il a tenu parole.
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•[Devant Hyde Park, le lendemain.]•
•Frederick :• Vous êtes venue.
•Diana :• Vous semblez surpris.
•Frederick :• Agréablement. Vous êtes la première à ne pas annuler sous prétexte d’une migraine.
•Diana :• (souriant) J’ai préféré fuir les murs de la demeure Spencer.
•Frederick :• Et vous retrouver sous les arbres. C’est un bon choix.
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•[Marchant côte à côte sur l’allée principale.]•
•Frederick :• Vous n’êtes pas comme les autres jeunes femmes de votre rang.
•Diana :• C’est une accusation ou un compliment ?
•Frederick :• Un constat. Vous avez une façon d’écouter le vent.
•Diana :• Et vous, une façon de parler comme dans un roman.
•Frederick :• (riant) Peut-être. Mais parfois, les romans disent la vérité.
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•[Un silence s’installe, doux.]•
•Diana :• Frederick, pourquoi m’avoir invitée ?
•Frederick :• Parce que vous êtes différente. Parce que je veux comprendre ce que vous cachez derrière ce regard triste.
•Diana :• Ce n’est pas de la tristesse. C’est de l’attente.
•Frederick :• Attente de quoi ?
•Diana :• De quelque chose… ou quelqu’un… qui donne du sens à ce cirque mondain.
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•[Au loin, un homme les observe depuis un fiacre.]•
•Inconnu :• (à voix basse) Mademoiselle Spencer… Quelle surprise.
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•[Retour à la promenade.]•
•Frederick :• Je ne veux pas être un simple prétendant dans une file de visages polis.
•Diana :• Alors ne le soyez pas. Montrez-moi qui vous êtes vraiment.
•Frederick :• Et si je suis moins charmant que je ne le laisse paraître ?
•Diana :• Tant mieux. J’en ai assez des masques.
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•[À quelques mètres, une voix les interrompt.]•
•Lord Pembroke :• Eh bien, Diana Spencer en compagnie… très matinale.
•Diana :• (légèrement raide) Lord Pembroke. Quelle coïncidence.
•Lord Pembroke :• Ou pas. Frederick, tu vas vite. Trop vite, peut-être ?
•Frederick :• Je n’ai jamais aimé les jeux d’attente.
•Lord Pembroke :• Et pourtant, dans notre monde, la patience est une arme. Diana, méfiez-vous des gens pressés.
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•[Après le départ de Pembroke.]•
•Frederick :• Il veut vous pour lui. C’est évident.
•Diana :• Je ne suis la propriété de personne, Frederick.
•Frederick :• Je le sais. Et c’est ce que j’admire le plus chez vous.
•Diana :• Alors prouvez-le. Ne soyez pas comme les autres.
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•[En fin de promenade, devant la voiture Spencer.]•
•Madame Crawley :• (ouvrant la porte) Vous avez pris l’air, mademoiselle ?
•Diana :• L’air… et un peu de vérité.
•Frederick :• Puis-je espérer une autre promenade ?
•Diana :• Peut-être. Si vous continuez à me parler comme si j’étais autre chose qu’un nom à marier.
•Frederick :• Vous êtes bien plus que cela. Et je commence à le comprendre.
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•[Dans la voiture, en silence.]•
•Madame Crawley :• Il vous plaît, ce Frederick.
•Diana :• Je ne sais pas encore s’il est réel. Mais il me parle comme si j’existais.
•Madame Crawley :• Et parfois, c’est tout ce dont une jeune femme a besoin pour commencer à croire en elle.
•Diana :• Je veux être plus qu’une jeune femme bien née. Je veux être libre.
•Madame Crawley :• Alors soyez-le, Mademoiselle Diana.
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•[FIN DU CHAPITRE 02]•
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