Je T’Aime Mais Pas Comme Tu Crois

Je T’Aime Mais Pas Comme Tu Crois

I

Le soleil filtrait doucement à travers les lourds rideaux crème d’une chambre où tout respirait le luxe discret. Les murs étaient d’un blanc cassé, ponctués de moulures dorées qui brillaient sous la lumière, et un immense lit King size trônant au centre, recouvert de draps de soie gris perle. Tout était si bien ordonné qu’on aurait dit un décor de magazine, sauf qu’au milieu de ce cocon parfait se trouvait une créature encore plus parfaite : Elyas

Allongé sur le dos, ses cheveux bruns en bataille sur l’oreiller, sa peau légèrement hâlée contrastait avec la clarté de ses draps. Quand il ouvrit les yeux — de magnifiques yeux marrons, profond et lumineux — il soupira comme si le monde l’obligeait à se lever alors qu’il aurait volontiers continué à flotter dans le confort.

Il s’étira, révélant un corps sculpté, finement dessiné : épaules droites, abdos discrets mais parfaitement tracés, et cette allure toujours impeccable, même au réveil. Sérieusement, ce gars aurait pu tourner une pub de parfum au saut du lit, sans effort. Un petit piercing argenté brillait à son oreille gauche, ajoutant une touche de rébellion subtile à ce tableau presque angélique.

Elyas traîna un peu, puis finit par quitter son lit en grognant, pieds nus sur le tapis moelleux couler crème. Direction : la salle de bain.

Et quelle sale de bain. Marbre blanc partout, miroir immense avec des lumières LED intégrées, douche italienne vitrée et baignoire ovale posée comme une œuvre d’art. Elyas choisit la baignoire. Il tourna les robinets, l’eau tiède se mit à couler avec bruit Apaisant, et très vite il plongea dedans. Fermant les yeux, il laissa la chaleur envelopper ses muscles. Quelques gouttes glissèrent le long de son cou, et pendant un instant, il resta immobile, comme si c’était la seule chose qui valait la peine dans cette journée.

Après ce moment de paresse royale, il sortit du bain. L’air frais de la salle l’enveloppa, et il s’essuya lentement avec une grande serviette blanche moelleuse. Son reflet dans le miroir lui renvoya cette image agaçante de perfection : cheveux encore humides, gouttes d’eau courant le long de son torse, regard un peu fatigué mais irrésistible. Il sourit pour lui-même en secouant la tête : ouais, j’suis pas mal…

Il sécha ses cheveux, enfila l’uniforme du lycée — chemise blanche impeccable, pantalon noir ajusté — puis ajouta une cagoule-tricot fine sous sa veste, détail qui donnait à son look une touche unique. Sur son poignet, un bracelet en cuir et une montre élégante virent compléter l’ensemble. Enfin, une vaporisation de parfum léger aux notes boisées… et Elyas etait prêt. Comme toujours, tout lui allait à merveille.

Son sac sur l’épaule, il descendit le grand escalier en marbre de la maison, les rambardes étincelantes et les tableaux d’art moderne accrochés aux murs témoignant la richesse de sa famille. Au rez-de-chaussée, direction la cuisine.

Et là, spectacle quotidien : Gabriel, l’attendait déjà. Contrairement à Elyas, Gabriel portait une tenue de travail sobre : chemise blanche, pantalon noir, tablier bien noué autour de la taille. Mais même ainsi, il etait… canon. Un visage lumineux, des yeux d’un vert clair presque insolents, un sourire facile qui illuminait tout, et une silhouette fine mais ferme, signe qu’il avait l’habitude de bouger. Sa beauté était différente de celle d’Elyas : moins sculptée, plus naturelle, mais tout aussi frappante.

Gabriel était en train de disposer le petit-déjeuner. Et pas n’importe quel petit-déjeuner. La grande table centrale de la cuisine — ce fameux îlot en marbre blanc — croulait presque sous la nourriture : croissants dorés, pains encore tièdes, assiettes de fruits découpés ( fraises, mangues, ananas ), jus d’orange fraîchement pressé, lait chaud, céréales, omelette parfaitement cuites, petites crêpes alignées comme des soldats, et même un pot de confiture artisanale.

Assis sur un tabouret, Elyas avait déjà le nez plongé dans son téléphone, scrollant sans fin sur ses réseaux sociaux, totalement absorbé.

Gabriel soupira, leva les yeux au ciel et lança :

— *Elyas **! Pose-moi ce téléphone et mange. *

Elyas leva la tête faussement coupable.

— Hein ! Ah ouais, désolé… [ il posa son téléphone ] mais… wow. [ il écarquilla les yeux devant la table ] Sérieux, tout ça ? Tu veux me faire exploser ou quoi ?

Gabriel, un sourire en coin, haussa les épaules.

— J’ai seulement fait mon travail. Et puis… ce n’est pas de ma faute si monsieur est blindé.

Elyas arqua un sourcil.

— *Sérieux, Gabriel ? Tu me balances ça direct au petit-dej ?

— Bah quoi, faut bien que quelqu’un te rappelle que tu es un gosse de riche.

— Tss. T’es insolent.

— Merci, j’essaie. *

Elyas rit malgré lui, attrapa un croissant encore chaud et mordit dedans.

— Tu n’es pas censé être respectueux, toi ? Genre… “ oui maître, bien maître ” ?

Gabriel fit semblant de réfléchir, les mains sur les hanches.

— Hm… laisse-moi verifier… non.

— insolent et paresseux. Parfait combo.

— Hey ! Je n’ai pas fini à tout ranger moi.

Elyas désigna la montagne de nourriture.

— Raison de plus. Viens manger avec moi.

— Nope, j’ai d’autres choses à faire.

Elyas s’arrêta, prit une gorgée de jus d’orange et lança d’un ton faussement autoritaire :

— Viens là. C’est un ordre. Et en plus, une punition. Voilà. Punition d’avoir gaspillé autant de nourriture.

Gabriel cligna des yeux.

— Tu plaisantes ?

— Non.

— … [ il soupira ] tu es insupportable.

— Et canon, n’oublie pas canon.

— Ouais, ça t’as pas besoin de le rappeler toutes les dix secondes.

Finalement, Gabriel tira un tabouret et s’assit, prenant une petite crêpe. Les deux mangèrent ensemble, discutant entre deux bouchées. Elyas attrapa une fraise, la fit tourner entre ses doigts avant de la croquer.

— Tu sais, ce lycée commence à me fatiguer. [ dit-il en mâchant *] . Toujours la même chose : j’arrive toujours en retard, les professeurs me tombent dessus, Simon me regarde de haut et trouve le moyen de m’humilier… Les cours me font chier, les sorties sont nulles, je rentre seul en déprimant, et le lendemain ça recommence. *

Gabriel le regarda avec amusement.

— Pauvre p’tit riche traumatisé par ses cours de maths.

— Tu rigoles, mais c’est sérieux. La prof de physique, elle me fixe comme si j’étais une équation ratée. Et la cantine ? Un crime contre l’humanité.

— [ riant ] Vraiment ? Tu viens de comparer la cantine à un crime de guerre ?

— Oui. Et j’assume.

Gabriel secoua la tête, hilare, tout en mordant sa crêpe.

— Malgré tout, tu dois y retourner.

— ouais, ouais… je sais. Mais faut avouer : le seul vrai moment de ma journée qui vaut le coup, c’est ça. [ il leva son verre de jus de fruit comme pour trinquer ] Manger avec toi.

Gabriel rougit un peu, feignant l’indifférence.

— Arrête, tu dis ça juste pour pas que je râle.

— Peut-être. Ou peut-être pas.

Ils rient ensemble, complices.

Une fois son petit-déjeuner englouti en partie seulement, parce que personne au monde n’aurait pu finir ça. Elyas se leva, attrapa son sac et sortit par la porte de la cuisine. Dans le garage étincelant, plusieurs voitures l’attendaient, toutes plus luxueuses les une que les autres. Sans hésiter, il choisit la décapotable dorée. Le moteur ronronna comme un félin quand il tourna la clé.

Gabriel, resté dans la cuisine, rangeait déjà les assiettes en secouant la tête.

— Il est insupportable… mais il me ferait presque rire.

La décapotable franchit le portail automatique, emportant Elyas vers une nouvelle journée de lycée, une nouvelle dose d’ennui… mais qui sait, peut-être que ce jour là aurait quelque chose de différent.

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