Chapitre 4 - Déjà obsédé par lui ?

PDV Ray :

Je tourne et retourne dans mon lit, incapable de trouver le sommeil. Je regarde l'horloge, seulement 3 h 40 du matin.

Chaque fois que je ferme les yeux, je revois son regard brûlant, je ressens encore la pression de ses doigts sur ma peau, la chaleur de son souffle contre mon oreille.

Je soupire, lasse de lutter contre l’évidence :

Il m'a complètement retourné.

Je glisse ma main sous l'oreiller, cherchant un peu de fraîcheur pour calmer mon cœur en feu, quand une sensation étrange me fait frissonner.

Un courant d’air... ou une présence ?

Je me redresse d'un bond.

Et là, dans l'ombre de ma chambre, appuyé nonchalamment contre le mur, il est là.

Lucifer.

Il m'observe.

Ses yeux brillent dans l'obscurité, deux braises silencieuses.

Un sourire carnassier joue sur ses lèvres, comme s'il s'amusait de ma panique.

— Je t'ai dit de retourner dans ta chambre, Mon Ange... souffle-t-il d'une voix pensive.

— Mais je n'ai jamais précisé que tu serais seul.

Il s'avance, lentement, comme un fauve qui prend son temps pour savourer sa proie.

Chaque pas qu’il fait résonne dans mon corps comme un coup de tonnerre.

Je suis incapable de bouger.

Envahi d'une peur douce, d'un désir brut.

Arrivé au pied de mon lit, il tend la main.

Ses doigts effleurent à peine ma cheville, remonte doucement le long de ma jambe, son toucher aussi léger qu'une caresse de soie.

— Tu trembles, Mon Ange...

Son ton est presque tendre, presque moqueur.

Il approche son visage du mien, si près que je sens l'odeur entêtante de son parfum : quelque chose de brûlant et d'interdit.

— Dis-moi... est-ce de peur ?

Ou bien... de désir ?

Je m'entends murmurer, d'une voix brisée :

— Je ne sais pas...

Il sourit, satisfait.

— Peu importe. Tu es à moi, désormais.

Et dans un geste lent, irrésistible, il capture mon visage entre ses mains.

Ses lèvres frôlent les miennes dans un contact si léger qu’il m'arrache un gémissement étouffé.

Puis, sans me laisser le temps de réagir, il disparaît — ne laissant derrière lui qu'un parfum de soufre et de désir... et moi, seul, affamé, haletant dans la nuit.

La nuit me happe sans prévenir.

Je me retrouve dans un lieu que je ne reconnais pas :

Un immense lit aux draps noirs, une pièce baignée d'une lumière rougeâtre, douce, presque hypnotique.

Je suis allongé là, vulnérable, vêtu seulement d’un pantalon léger.

Mon corps brûle doucement, comme si l’air lui-même était chargé d’électricité.

Et puis...

Je le sens.

Lucifer.

Sans bruit, il s'approche du lit.

Ses yeux brillent comme deux éclats d’obsidienne dans l'ombre.

Il monte sur le matelas, lentement, avec la grâce dangereuse d'un prédateur.

Chaque mouvement est calculé, félin, terriblement sensuel.

Je voudrais parler, lui dire quelque chose — n'importe quoi — mais ma voix me trahit.

Je reste muet, offert.

Il glisse ses doigts sur mon torse, à peine un effleurement, et pourtant je frémis violemment sous son toucher.

— Mon Ange... murmure-t-il, sa voix un murmure de velours brûlant.

— Regarde ce que tu es devenu.

Ses lèvres frôlent mon épaule, remontent lentement le long de mon cou.

Je sens sa langue chaude tracer une ligne invisible sur ma peau, déclenchant des frissons incontrôlables.

Je ferme les yeux, abandonné.

Ses mains continuent leur lente exploration : elles parcourent mes flancs, mes hanches, s’attardent sur chaque parcelle de peau comme s’il voulait m’imprimer dans sa mémoire.

Puis, d'un geste ferme, il m'attire contre lui.

Son corps est brûlant, dur sous mes mains tremblantes.

Nos bassins se frôlent dans un frottement électrique.

Un gémissement m’échappe, arraché à mes lèvres malgré moi.

Lucifer sourit contre ma gorge, satisfait.

— Si fragile... et pourtant si désireux.

Ses doigts descendent lentement, dangereusement, explorant, réclamant.

Chaque caresse me fait perdre un peu plus la raison, chaque souffle me consume.

Je me cambre sous lui, incapable de retenir les sons rauques qui s’échappent de ma gorge.

Son nom.

Son prénom.

Lucifer.

Je l'appelle dans le noir, à demi-mot, suppliant presque, sans même m’en rendre compte.

Il rit doucement, un son grave, enveloppant.

— Abandonne-toi à moi, Mon Ange.

— Il n'y a plus que nous ici.

Et il m'engloutit, me guide, me possède dans ce rêve irréel où la douleur et le plaisir se confondent, où la peur devient délice, où je ne suis plus qu’une flamme vacillante dans l’immensité de son désir.

Un feu doux, infini, qui consume sans blesser.

Un rêve dont je ne veux plus jamais me réveiller.

Je me réveille en sursaut.

Le souffle court. Le cœur battant si fort qu'il résonne jusque dans mes tempes.

Ma peau est en feu.

Mes draps sont trempés de sueur.

Et entre mes jambes...

Je rougis, honteux, en réalisant ce que ce rêve m'a fait.

Je passe une main tremblante sur mon visage, essayant de reprendre contenance.

C'était un rêve. Juste un rêve.

Un rêve terriblement... réel.

Je me redresse lentement, m'appuyant contre la tête de lit.

L'air est lourd dans ma chambre.

Électrique. Chargé.

Je suis perdu. Pourquoi m'obsède t'il à se point ? Sa ne fait qu'un jour. Il m'aura fallu un jour ! Suis-je si facile que sa ?

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