Chapitre 3 - Ambiguïté

PDV Nagasaki kourougami :

Hier matin lorsque je me suis réveillée, j'étais seul. Ce matin encore je suis seul, et je repense à cet homme, mais je ne comprends pas d'ailleurs ; pourquoi ? Se n'était qu'une nuit. Alors pourquoi ? Pourquoi j'aimerais pouvoir recommencer cette nuit ? Depuis hier matin, je ne pense qu'à ses mains me caresser, à son regard sur moi, et à ses lèvres m'embrassant tout le corps. Je ne peux pas m'empêcher d'y penser et plus j'y pense moins j'arrive à l'oublier. Ce n'était censé être qu'une simple nuit ! Mais je n'arrive pas à me défaire des sensations que je ressens encore lorsque j'y repense. Pourtant, je devrais l'oublier, je le sais. Mais... c'est plus facile à dire qu'à faire. Je ne sais toujours pas pourquoi mais j'ai l'impression que sa carrure imposante me manque. Mais nous nous sommes rencontrées seulement avant-hier soir, alors pourquoi ? Il me manque et je commence à douté. Pourquoi me demandai-je sans arrêt si il vas bien, se qu'il fait, a quoi pense t'il ou que mangera t'il se midi ? Je dois devenir fou.

Pendant que je me pose soixante-dix-mille questions, la sonnerie des cours retentit, mais je mets un peu de temps à comprendre qu'il faut que je me lève, encore à moitié perdu dans mes pensées.

Mon ami et moi nous dirigeons vers le café en face de notre université. Nous nous installons, à une table proche des vitrines, car mon ami aime contempler les jolies filles dans la rue.

Nos boissons arrivées nous buvons et discutons de tout et rien, mais une sensation étrange me parcourt le corps. L'homme de cette nuit, vient d'entrer dans le café. Il est magnifique. Il porte un costard noir, qui fait ressortir son côté dominant. Des flashbacks de cette nuit-là me reviennent en trombe. J'ai envie de lui.

Son regard croise le mien, sans un mot. Il me dévisage, ou plutôt, il m'observe. Pendant, ce qui me semble être une éternité nos regards ne se lâchant pas, l'ambiance de la salle se tend. Sûrement que pour moi, et lui. Ou peut-être qu'elle a toujours été comme ça. Je n'en sais rien. Mais plus je le regarde et plus mon cœur se serre, douloureusement comme privé d'air. Se n'est que lorsqu'il récupère son café et qu'il s'en va, sans un mot, que je me rends compte que pendant notre échange visuel je mettais privé de respiration. Mon ami n'a rien remarqué. Pourtant, pour moi, il n'y avait que nous, seuls au monde, comme si les autres n'avaient jamais existé. Comme si, le temps d'un instant il avait disparu et seul, lui et moi importait. Je reprends difficilement ma respiration. Haletant encore, et bouleversé par nos regards croisés.

Une fois que cet homme sois parti, tout était de nouveau normal et mon ami et moi, continuons notre discussion.

Je pensais que je ne le recroiserais plus de ma vie. Je m'étais trompé. Complètement.

Depuis cette nuit-là je ne fis que de le voir. Partout.

Comme s'il me suivait. Ou peut-être est-ce juste le destin ?

Mais ce soir-là, dans cette ruelle plus sombre que les autres, je l'ai revu. Mais cette fois-ci, nous étions seuls. Il n'y avait que lui et moi. L'ambiance était tendue, lourde et irrespirable. Cette soirée, c'était il y a un peu près une semaine. Je m'en rappelle très nettement.

Je rentrais des cours, comme habituellement. Je marchais, tranquillement. Mais j'avais senti, quelque chose dans mon dos, comme une ombre qui me suivait. Je sentais son ombre derrière moi, comme si elle me collait à la peau. J'avais essayé d’accélérer le pas, mais ses pas se rapprochaient à une vitesse inquiétante. Je ne pouvais pas m’en défaire, comme un piège invisible. Et puis, je n'ai pas pu m'empêcher de me retourner. Et là, je l'ai vu. Lui. Ce regard qui m’avait troublé dans le café, maintenant plus intense que jamais. La différence, c'était que cette fois, il n'y avait personne autour. Seul moi. Et lui. Cette immense silhouette qui m’intimidait et m’attirait à la fois.

Il s'avançait vers moi, et je reculais doucement. J'avais regardé derrière moi et constaté que le mur se rapprochait aussi vite que lui. Bientôt plaqué contre le mur, il continuait d'avancer et je sentais rapidement la froideur de ce mur de pierre, présent derrière moi. J'étais de nouveau piégé. Impossible de partir, non parce que sa silhouette imposante me bloque, mais surtout parce que plaqué contre ce mur, à quelques centimètres de lui, je n'en avais pas envie.Je voulais de nouveau qu'il m'embrasse. Et comme pour pouvoir m'empêcher de partir, il m'attrape le poignet et se simple contact me fait frissonner. J'aimerais qu'il fasse tellement plus.

Son souffle est proche. Trop proche.

Mon cœur bat à tout rompre, mais je ne bouge pas. Ses lèvres effleurent presque les miennes.

Et dans un murmure à peine audible, il dit :

— Tu m’as manqué.

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