chambre.
Eliott est assis en tailleur sur le lit, un t-shirt trop large sur lui.
Son téléphone vibre.
Un message inconnu.
Aucune signature. Juste un lien vidéo.
« Regarde jusqu’au bout. Et pose-toi les bonnes questions. »
Il hésite.
Le doigt tremble.
Mais il clique.
L’écran s’ouvre.
La qualité est mauvaise, mais suffisante.
On voit une pièce sombre, une table.
Et là… Nero.
Dos légèrement courbé, posture calme.
Face à lui : Karloff, l’un des anciens tortionnaires d’Eliott.
Et à droite de l’image… flou mais net pour lui…
lui-même.
Eliott.
Enchaîné au sol.
Nus.
Tremblant.
Il n’entend pas ce qui se dit, mais il voit les regards.
La distance.
Le silence de Nero.
Il serre les dents.
Son ventre se noue.
Son souffle devient instable.
Et puis, un plan.
Un angle plus large.
Nero pose quelque chose sur la table.
Un carnet.
Des billets.
Et il parle.
L’image se fige là-dessus.
Eliott jette le téléphone sur le lit.
Il se lève d’un bond.
Ses mains tremblent.
Il veut hurler.
Frapper quelque chose.
Mais il s’écroule à genoux, le souffle court.
Eliott Moreau
C’est pas vrai…
C’est pas vrai.
T’avais pas le droit de regarder.
Tu pouvais l’empêcher.
Tu pouvais m’enlever de là.
Il s’effondre. Les larmes lui brûlent les joues.
Et dans sa tête, la voix de Samuel résonne.
“Il t’a jamais tout dit. Tu méritais la vérité, non ?”
Soudain, nouveau message.
Même expéditeur.
« Et tu crois qu’il t’aime ? Regarde ce qu’il a fait pendant que tu mourais. »
« Tu veux la suite ? »
Eliott ne répond pas.
Mais son silence est déjà une faille.
Samuel le sait.
Et il vient de s’y engouffrer.
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kassian
......
2025-04-15
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