Retour à la villa. Eliott ne parle pas. Il fulmine en silence. Le dîner avec Nero l’a secoué plus qu’il ne veut l’admettre. Chaque mot, chaque regard de cet homme semble creuser sous sa peau, s’infiltrer dans son esprit.
À peine la porte franchie, il se retourne brusquement.
Eliott Moreau
C’était quoi, ce cirque ?
Nero referme lentement la porte derrière eux.
Nero Valenti
Une leçon.
Eliott Moreau
Sur quoi ? Mon obéissance ?
Nero sourit légèrement. Il s’approche. Trop près. Eliott recule instinctivement, jusqu’à sentir le mur froid dans son dos.
Nero Valenti
(voix basse) Sur ce que tu ressens.
Le cœur d’Eliott cogne contre sa poitrine. Il veut le repousser, dire quelque chose… mais Nero pose une main sur son cou. Un contact brûlant. Un contact qui le fait frissonner malgré lui.
Eliott Moreau
(voix rauque) T’as un problème, Nero.
Nero Valenti
(sourire en coin) Peut-être. Mais toi aussi.
Eliott serre les dents. Les doigts de Nero effleurent sa mâchoire, traçant une ligne invisible. C’est insupportable. C’est addictif.
Eliott Moreau
Tu cherches quoi ? Me faire craquer ?
Nero ne répond pas tout de suite. Il observe Eliott, comme s’il jaugeait ses limites. Puis, lentement, il se penche. Son souffle effleure la peau d’Eliott
Nero Valenti
(murmure) Tu l’as déjà fait.
Eliott n’a pas le temps de réagir. Les lèvres de Nero frôlent les siennes, un contact léger, provocateur. Son corps se tend, son souffle se bloque.
Il sait qu’il devrait le repousser.
Mais il n’y arrive pas.
Le baiser devient plus pressant. Plus possessif. Eliott lâche un soupir contre sa bouche, ses mains se crispent sur la chemise de Nero. Il sent la chaleur, la tension écrasante entre eux.
Et putain… il cède.
Ses doigts glissent dans les cheveux de Nero, tirant légèrement. Une provocation. Une soumission à demi-assumée. Nero grogne doucement et le plaque un peu plus contre le mur, dominant chaque centimètre de son espace.
Le monde tourne. Tout est flou. Tout est intense.
Quand ils se séparent enfin, Eliott est à bout de souffle. Nero l’observe, son regard brûlant de satisfaction.
Nero Valenti
(murmure contre ses lèvres) Tu vois ? T’es à moi.
Eliott veut protester. Il veut dire non. Mais les mots ne viennent pas.
Parce qu’une part de lui sait qu’il vient de franchir une frontière. Une frontière qu’il ne pourra plus jamais effacer.
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