PRISE AU PIÈGE

À la sortie de la salle d’audience, Talan fut emmené par les gardes qui le trainer par terre sans se soucier des blessures qu’il pouvait avoir sur lui. Le cœur de Grayson se serra et il mordit sa langue pour ne pas pousser de cri ; malheureusement il ne put empêcher une larme de s’échapper de son œil.

_Roy : Alors ? Qu’a donc été le verdict rendu par notre très cher alpha ? Vu ta tête on peut très vite deviner qu’il n’épargnera pas sa vie, ce qui était évident depuis le moment où il a découvert que c’est cet abruti de Talan qui est à l’origine de l’état de sa mère. Mais… Ce qui est surprenant c’est que Talan sort de cette salle vivant alors qu’il n’y a même pas 2 minutes qu’il fulminait encore de rage.

Grayson avait tellement peur pour son ami que les provocations de ce sal cabot, comme il aimait le dire, ne l’atteignait plus. Il le passa sans un mot et se dirigea vers la salle privée du docteur.

Toc toc toc

_Docteur : Entrez. Oh bien le bonjour Mr. Grayson ; en quoi puis-je vous aider ?

_Grayson : S’il vous plait, dit-il les mains jointes, dites-moi que vous pouvez faire quelque chose pour la mère de sa seigneurie…

_Docteur : Je sais que c’est dur pour vous en ce moment, malheureusement ; je ne suis pas encore capable de faire quoi que ce soit en ce moment. Mais vous serrez le premier avertit lorsqu’il y aura des améliorations.

_Grayson : Je vois, merci pour votre aide docteur. Je vais vous laisser poursuivre votre travail.

Le médecin hocha la tête comme pour acquiescer et regarda le pas lent du beta abattu.

_Grayson : Le médecin ne peut rien en trois jours ! je ne sais plus quoi faire ; lança-t-il avant de briser le mur à côté d’un coup de poing. Il leva les yeux vers le ciel et dit ; comme en signe de dernier secours…

_Grayson : S’il vous plait, s’il existe un Dieu là-haut, qu’il puisse envoyer un miracle !! N’importe lequel, snif.

Être drépanocytaire et très têtue, n’a jamais été chose facile. Se retrouver seule en forêt par pure colère c’est la dernière chose que je pouvais penser faire. Je vous explique ; ma sœur et moi allons chaque fin de mois en forêt comme une sorte de tradition ou quelque chose comme ça, je me préparais comme d’habitude   mais au moment du départ elle m’annonce qu’elle préfère être avec son copain plutôt qu’avec sa sœur ! Bon c’est vrai qu’elle ne l’a pas dit mot pour mot ; mais on peut bien comprendre la chose comme telle. Moi et ma sœur avons toujours été très proche l’une de l’autre ; nous n’avons jamais appris à compter sur quelqu’un d’autre depuis la mort de notre mère et nous nous sommes débrouillées jusque-là avec notre vieux père et pour l’aider financièrement, nous avons commencé des petits jobs et le peu de bénéfice qu’il puisse y avoir et censé revenir à notre camping spécial Sister que nous préparons depuis le début du mois. Alors entendre qu’elle ne viendra pas à cause d’un mec qu’elle a rencontré il y a à peine 7 mois c’est de l’inconscience !!! Je ne suis peut-être pas la mieux placée pour dire ça mais, l’amour n’existe plus de nos jours… J’entends souvent les filles de mon âge parlés de ¨ l’amour pur¨ ; mais franchement c’est souvent des filles qui ont grandi dans ces familles où on leur dit que le prince charmant viendrait sur son cheval blanc épousé cette dernière. Personnellement, ayant vécu toute ma vie à entendre les disputes de mes parents, je me suis rendu compte que nous vivions à une époque où le bien et le mal s’entremêlent. Je ne suis pas du tout convaincue par l’existence d’un éventuel prince charmant, et je ne suis même pas sure d’en avoir besoin. Dans les films on voit que le prince est là pour secourir la princesse ; mais en réalité, la noble dame que je suis n’a aucunement besoin d’être secourue par un quelconque prince et même par sa propre sœur sans qui elle arrivera à se débrouiller comme un chef. Je me retrouve enfin dans un espace avec de la verdure et de l’eau, je peux enfin installer un campement et prendre mon souffle deux minutes. Je m’occupe d’abord de ramasser du bois pour le feu, ensuite je cueille quelques fruits pour ne pas mourir de faim et je pose des pièges un peu partout pour un animal assez petit comme un lapin ou un écureuil. Je suis plutôt fière de mon petit abri tout mignon, ma tente bleue de nuit est parfaitement confondue dans le décor, et mon petit feu juste devant installé pour empêcher les animaux de s’y infiltrer. Ma tente est entre deux grands arbres et est recouverte pas des feuilles de palmier et en diagonal de là, une petite rivière toute calme ne pouvant pas créer le moindre incident même s’il n’est pas conseiller d’établir un campement près d’une étendue d’eau aussi petite soit-elle.  Le plus dur, c’est établir un campement avec mes petits bras et mes petites mains ; ensuite, c’est allumer le feu… Heureusement que cette fois au moins j’ai emmené un briquet avec moi. Pour tout apprêter, ça m’a pris deux bonnes heures, et j’ai même eu le temps de prendre une douche et juste après ça, dodo. Du moins, c’est ce que je pensais avent d’entendre des bruits qui aurait pu me tuer de peur. Mon corps était paralysé et j’arrivais à peine à respirer correctement ; je préférais m’étouffer dans mon sac de couchage que de me confronter à ce que je pensais être un monstre et qui semblait m’attendre dehors.

                OUAF OUAF OUAF

Soudain, je me rendis compte que mes peurs n’étaient rien comparer à celles de la petite bête qui était dehors et qui semblait chercher quelqu’un. Je sorti de ma tente la tête la première pour voir où était donc ce chiot. Je n’eus pas besoin de chercher longtemps car, le chiot était juste devant la tente et il ne pouvait cacher sa peine à qui que ce soit. J’avais comme l’impression de pouvoir comprendre ce que ce chiot ressentait au fond de lui. Je l’ai pris dans mes bras et je me mis à le bercer sans me soucier du fait que ce n’était pas logique qu’un chien se retrouve en pleine foret alors qu’on n’en trouve pas en forêt, même pas des chiots sauvages ; enfin, s’il en existe d’aussi propre et gros. Je me suis mise à marcher en réfléchissant au fait qu’il y aurait peut-être d’autres campeurs tout près, ou encore qu’il y en avait mais qu’ils ont dû… L’oublié au moment du départ. Je ne sais pas si c’est la fatigue mais, ce chiot a vraiment un poids exceptionnel. Je décide enfin d’allumer une lampe torche pour voir si l’animal ne pleurait pas pour une quelconque blessure ou un morceau d’épine coincé dans sa patte. Je tourne donc la lampe sur le petit chou dans mes bras et je me figeai comme si on m’avait dit que la mort été derrière moi. Je ne savais plus quoi faire, le ramener où je l’ai trouvé ? Courir jusqu’à ne plus pouvoir avancer ? ou encore…

GRRRRRRRRR

A ce moment-là, j’ai compris que j’ai pris trop de temps pour réfléchir et que la mort été réellement devant ma tente, surement sur le point de m’emmener avec elle. Au moment même où la tente a été balayée par un coup de griffe, mon corps réagit tout seul et mes jambes se sont étendues aussi fort qu’elles pouvaient et je me retrouve à m’enfoncer dans la forêt ne sachant même pas ce que je fuyais. Mon cerveau me poussait à ne pas regarder, mais mon cœur me convaincu de le faire ; je savais que je devais déposer l’animal mais mes jambes refusaient de s’arrêter. Je pris tout ce qu’il y avait comme courage en moi et je tourne ma tête pour voir ce qui était à mes trousses et… Des yeux rouge sang, on avait l’impression de voir sa fin dans les yeux de cette créature aux poils noirs et épais, ayant une carrure plus qu’imposante car avec une estimation aussi rapide mais plausible que la mienne, à quatre pattes, cette bête peut mesurer 2m89 ou 92. Et en estimant cela, mon envie de courir plus vite atteint des sommets et je ne pouvais plus contrôler mes larmes ou mes cris. En y repensant bien, je savais qu’il n’y avait personne, mais je criais à l’aide comme si quelqu’un allait venir me sauver. Au fond, peut être que moi-même sans m’en rendre compte ; j’ai commencé à croire au prince charmant qui vient sauver sa princesse en détresse et qui l’épouse après une aventure aussi invraisemblable que fantastique. Subitement, comme une bougie qui vient de s’allumer dans l’obscurité la plus totale, je vis comme une lumière venant des buissons juste devant. Comme si la lune s’était placée juste là pour m’informer que tout espoir n’était pas perdu ; avec la force qu’il me restait encore, j’ai couru plus que jamais et j’ai été soulagé de m’être cacher. J’ai pris un moment pour reprendre mon souffle continuer ma route jusqu’à ce que ; comme pour me dire que tous mes efforts de survie étaient vains, j’étais entouré par cinq loups bien costaux et surement décider à ne faire qu’une bouchée de moi…

_Tony : je ne vous ai rien demander, dit-il les crocs grinçants les uns contre les autres comme pour les avertir de la mort imminente.

_Garde : pardonnez notre affront maitre, nous ne savions pas, ayez pitié de vos humbles serviteurs qui n’ont pas assez de cerveau pour ne faire que votre volonté.

_Tony : Reculez avant que je ne vous fasse regretter d’être un jour venu au monde.

Il s’avançait lentement vers moi, à petit pas. Pas par peur ou par crainte que je ne riposte, mais plutôt par pur plaisir du suspens et de voir mon visage déformé par la peur. Mon corps voulait s’enfuir mais mon cerveau m’interdisait de le faire comme une sorte d’avertissement contre la mort imminente. Moi qui m’évanouissais au moindre danger, je n’arrivais même plus à cligner des yeux. Juste au moment où je pensais au suicide, un grognement me sorti de mes pensées obscures et me ramena à la triste réalité de ma vie. Le pire dans tout ça c’est que ma tristesse trouble même ma vision et mon ouïe, j’ai entendu les loups se parler entre eux comme de vraies personnes qui suivent les ordres de leur supérieur.

_Nayla : pitié, je vous promets que je ne serai plus aussi égoïste, que j’écouterai ma sœur à l’avenir et que je prendrai des médicaments pour les troubles mentaux. Si je survie à cette épreuve qui semble tester ma capacité à m’enfuir dans n’importe quelle situation.

Tony comprit tout de suite qu’elle était troublée par le fait que des loups puissent s’exprimés comme des hommes. Mais cela lui plaisait tout autant car voir la terreur sur son visage était plus divertissant que de voir des tournois de lutte. Elle avait les mains et les jambes flageolantes, les yeux mit-Claus, les dents qui grincent mais par-dessus tout ; cette odeur de peur qui pouvait se sentir à des kilomètres et la poussée à aller au-delà de ses capacités. Comme impatient, il voulut accentuer sa peur par tous les moyens…

_Tony : Dis-moi petite, on ne t’a jamais appris à ne pas marcher sur le territoire des loups ? Es-tu déterminé à mourir ? et de surcroit à un si jeune âge…

Ses yeux prirent le temps de se balader un peu partout sur le corps de l’humaine apeurée qui se tenait devant lui. Il admira attentivement chacune de ces courbes, chacun de ces traits et chaque tache de rousseur qui définissaient cette…magnifique créature ? Il se surprit à lorgner sur cette enfant si peu sure d’elle et tremblent comme une feuille face à une poignée de loup-garou. Même s’il est vrai qu’ils ne feraient qu’une bouchée d’elle si elle tentait quoi que ce soit.

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