Trop

Je sors de ma chambre et descends l'escalier.

Je me sens mal, un peu comme fatigué et énervé, je pense qu'il vaut mieux que je sorte prendre un bol d'air frais et casser deux ou trois trucs pour retrouver mes esprits. Puis je me trouve un truc à manger et je vais me coucher le plus vite possible. Je crois que je risque de faire une bêtise si je ne me dépêche pas.

J'arrive devant la cuisine. J'ai si faim ! Mais, ma conscience me dit que mieux vaut ne pas y aller maintenant.

Je réfléchis un moment puis je regarde autour de moi. Tout le monde est au salon, il n'y a même pas de domestiques. Qu'est-ce qui pourrait arriver de mal si je vais juste prendre un verre d'eau ?

Je décide de ne pas écouter cet avertissement intérieur et j'entre. Dès que je suis dedans, la première chose que je vois, c'est Michael, il étudie sur la table de la cuisine, il est de dos.

Je fais immédiatement demi-tour, je ne dois pas le croiser aujourd'hui ou au moins toute cette semaine, non, ce mois, au mieux cette année.

Et, au moment où mon pied s'apprête à passer la porte...

-Tu ne veux même pas me faire part de ta présence ?

Il m'a vu. Je me retourne pour croiser le regard toujours indescriptible de mon jumeau. Il me regarde aussi comme s'il attend ma réponse. Mais qu'est-ce que je vais lui dire ?

-Ah ! Tu comptes m'éviter au fait ! Dit-il

Je baisse le regard. Michael, comme la fois précédente m'observe et m'attend mais, je ne peux pas répondre. Un silence s'installe entre nous.

- Au fait, tu es carrément nul ! Dit-il, un vrai raté, inutile...

Je sers mes poings. Pourtant, je me disais les mêmes mots, il y a un moment. Pourquoi est-ce que ça m'affecte lorsque c'est lui ?

-je m'en vais, dit-je enfin.

-c'est pour ça que je suis le préféré de mamie, parce que tu n'es qu'un feuillard, faible et pitoyable.

J'ai l'impression que tous mes vaisseaux sanguins vont exploser de rage. Est-ce qu'il fait exprès de m'énerver ?

-Papa, lui il est courageux et fort, c'est pour ça que je suis pareil que lui. Mais toi, dit-il avec dégoût. Franchement, j'ai honte qu'on soit de la même famille. C'est peut-être pour ça que les parents ont dit que t'avais été adopté ?

Là, sans moi-même savoir avec quelle force, je saute sur lui. Une grande bagarre éclate dans la cuisine.

On casse des assiettes, des verres, des chaises, rien ne nous arrête.

À un moment, l'immobilise Michael par terre. Il ne peut plus bouger et se tortille comme un serpent pour se libérer.

-Me faire ça ne changera rien ! Tu es la honte de la famille !

Je ne sais pas comment donner des coups de poing, alors je l'écoute juste.

Ma colère grandit à force, je n'écoute plus ces paroles méprisantes, mais plus tôt des voix dans ma tête.

Elles essayent toutes de l'influencer, mais ne sont pas assez fortes.

Puis une voix plus forte se fait entendre et les autres se taisent, j'écoute ce qu'elle ne dit attentivement.

-Eh! Eh! T'as perdu ta langue ! crier Michael

Et, sans savoir d'où il sort, je transperce le poignet immobilisé de mon frère avec un couteau.

***Téléchargez NovelToon pour profiter d'une meilleure expérience de lecture !***