Chapitre 8 : La Déclaration de Guerre

La présence oppressante du Roi Déchu remplissait la salle du trône de Nazarick, enveloppant Ainz et ses serviteurs d'une aura glaciale. Les torches magiques qui éclairaient habituellement la pièce vacillèrent, projetant des ombres inquiétantes sur les murs.

Ainz, toujours assis sur son trône, fixait le Roi Déchu d’un regard perçant. Sous sa façade impassible, son esprit bouillonnait d'une multitude de pensées. Le fait que cet être ait réussi à infiltrer Nazarick et à se tenir devant lui sans rencontrer de réelle opposition était un affront qu'il ne pouvait tolérer.

— Comment as-tu réussi à pénétrer dans ma demeure ? demanda Ainz d'une voix calme, mais teintée d'une menace sous-jacente. Les défenses de Nazarick ne sont pas à prendre à la légère.

Le Roi Déchu esquissa un sourire, une expression sinistre qui trahissait une confiance inébranlable.

— Les ombres ont des secrets que même les plus puissants ignorent, Ainz Ooal Gown. Et j’ai passé des siècles à étudier les failles de ce monde et à préparer ce moment.

Ainz observa le Roi Déchu avec une intensité renouvelée. Ce dernier n’était pas un simple adversaire téméraire, mais un stratège patient et méthodique, prêt à exploiter la moindre faiblesse.

— Tu es venu ici avec la seule intention de mourir, déclara Ainz, son ton froid comme la mort. Tu oses défier Nazarick, et tu en paieras le prix.

Demiurge, debout à côté de son maître, se permit un sourire sadique.

— Ainz-sama, permettez-moi de m'occuper de cet intrus. J'ai quelques expériences que je n'ai pas encore eu l'occasion de réaliser.

Albedo, de son côté, se tenait prête à attaquer à tout moment, ses ailes noires déployées, prête à défendre son maître au prix de sa vie.

Le Roi Déchu leva une main pour les arrêter, sa voix résonnant dans la salle.

— Non, Ainz. Je ne suis pas venu pour me battre... du moins, pas encore. Je suis venu pour te donner un avertissement.

Ainz se redressa légèrement, intrigué par cette déclaration. Un avertissement ? Cela signifiait que le Roi Déchu avait encore quelque chose en réserve, quelque chose de bien plus redoutable.

— Un avertissement, dis-tu ? Parle, alors, et montre-moi la folie de tes paroles.

Le Roi Déchu inclina légèrement la tête, une étincelle de satisfaction dans les yeux.

— Le monde que tu connais est en train de changer, Ainz Ooal Gown. Les forces que j'ai rassemblées ne sont qu'une fraction de ce qui est à venir. Cette guerre que tu crois maîtriser est sur le point de se transformer en un cauchemar que même toi ne pourras contenir.

Il fit un pas en avant, brisant une barrière invisible, rapprochant les deux puissants adversaires.

— J’ai éveillé les anciens pouvoirs, ceux que même les dieux craignent. Et bientôt, je ferai tomber ce château, ce symbole de ton pouvoir, dans les abysses de l’oubli.

Les mots du Roi Déchu résonnèrent comme un glas dans l'esprit d'Ainz. Il savait qu'il ne pouvait sous-estimer cette menace, mais il ne pouvait non plus se permettre de montrer la moindre faiblesse.

— Tu parles de pouvoirs anciens, mais tu es ici, seul, dans le cœur de Nazarick. Cela montre à quel point tu sous-estimes ma force, rétorqua Ainz, une lueur glaciale dans ses orbites.

Le Roi Déchu rit doucement, un son qui résonna de manière sinistre dans la salle.

— Seul ? Oh, Ainz, tu n’as toujours pas compris, n’est-ce pas ? Mon véritable pouvoir n’est pas dans la force brute, mais dans la corruption, l’infiltration, et l’influence. Regarde autour de toi. Tu ne sais même pas qui, dans ton propre domaine, est véritablement de ton côté.

Le cœur d’Ainz se serra légèrement à ces mots, bien qu’il ne montre rien. L'idée qu'il puisse y avoir des traîtres à Nazarick était impensable... mais pas impossible.

— Je t’accorde une dernière chance, Ainz Ooal Gown, continua le Roi Déchu. Renonce à ton trône, plie le genou, et j’épargnerai ton royaume et tes serviteurs. Résiste, et je déchaînerai une guerre qui plongera ce monde dans le chaos éternel.

Albedo ne put retenir un éclat de rire méprisant.

— Quelle arrogance ! Crois-tu vraiment que Ainz-sama pourrait se soumettre à un être aussi pathétique que toi ?

Demiurge, tout aussi dédaigneux, murmura :

— Un adversaire intéressant, mais terriblement mal informé.

Ainz leva une main pour faire taire ses serviteurs. Il se leva alors de son trône, dégageant une aura de pouvoir écrasante, un avertissement silencieux que l’heure du dialogue touchait à sa fin.

— Je te donne un choix, Roi Déchu, rétorqua Ainz, sa voix résonnant comme le tonnerre. Quitte Nazarick maintenant, et je te laisserai repartir vivant. Reste, et je ferai de toi un exemple pour quiconque oserait défier ma suprématie.

Le Roi Déchu fixa Ainz pendant un long moment, un silence pesant s’installant entre eux. Puis, lentement, il recula, une lueur calculatrice dans les yeux.

— Très bien, Ainz. Je prends acte de ton choix. Que la guerre commence.

En une fraction de seconde, la silhouette du Roi Déchu se dissipa en ombres, se fondant dans le néant, laissant derrière lui une aura persistante de malveillance.

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Le silence retomba sur la salle du trône. Albedo et Demiurge restèrent en alerte, attendant les ordres d’Ainz.

— Albedo, Demiurge, intensifiez les défenses de Nazarick, ordonna Ainz, sa voix calme mais empreinte d’une gravité que ses serviteurs n’avaient que rarement entendue. Et faites surveiller tous les serviteurs, même les plus loyaux. Nous ne pouvons plus nous permettre de prendre des risques.

— Ainz-sama, que devons-nous faire de cette menace ? demanda Demiurge, ses yeux brillant d’une lueur stratégique.

Ainz regarda le vide où se trouvait autrefois le Roi Déchu, ses orbites rouges brillant d’une détermination froide.

— Nous allons préparer Nazarick à la guerre. Ce Roi Déchu croit qu’il peut semer le chaos et nous affaiblir de l’intérieur. Mais il ne sait pas à quel point il a sous-estimé la puissance de Nazarick et la loyauté de ses serviteurs.

Il se tourna vers Albedo.

— Et nous allons lui montrer ce qu’il en coûte de défier Ainz Ooal Gown.

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Ce chapitre marque la déclaration officielle de la guerre entre Nazarick et le Roi Déchu, posant les bases d’un conflit à grande échelle qui mettra à l’épreuve la stratégie, la loyauté, et la force des personnages. Ainz, bien que confiant, se prépare à une bataille qui pourrait bien déterminer le destin de son royaume et de ses serviteurs.

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